les gobelins

Au-delà de  ce que l'on sait souvent d'eux, les gobelins sont un peuple à la riche histoire et aux traditions uniques en leur genre. Ils sont relativement bien intégrés à la communauté sorcière de Grande-Bretagne, où subsistent pourtant de nombreux clichés à leur sujet.

Vous trouverez dans cette annexe diverses explications liées à

• l'histoire des gobelins
  
• le fonctionnement de la société gobeline
  
• les institutions gobelines
  
• l'hybridation gobeline
  

Histoire du peuple gobelinLa relation entre gobelins et sorciers n’a pas toujours été au beau fixe : cela est notamment dû au fait que les sorciers ont du mal à considérer comme leurs égaux toutes les créatures intelligentes dotées de pouvoir magiques, qu’il s’agisse des gobelins, des vélanes ou des centaures. Les sorciers connaissent relativement peu l’histoire et les hauts faits de cette communauté, c’est pourquoi on se limitera à mentionner ici les événements les plus célèbres.


antiquité et moyen âgeAux alentours de l’an 900, Godric Gryffondor demanda au roi des gobelins Ragnuk Ier de lui confectionner une épée aux propriétés magiques. Ragnuk était le meilleur orfèvre de son peuple : il fabriqua une épée à double tranchant, en argent pur, à la poignée sertie de rubis. L’histoire diverge ici en fonction de celui qui la raconte : selon les sorciers, Ragnuk répugnait à voir un tel objet d’art entre les mains d’un sorcier, et aurait commandité le vol de l’épée à un groupe de ses sujets (ledit vol aurait échoué, et les mercenaires auraient été exécutés par un Godric pas content du tout). Selon les gobelins, Gryffondor aurait volé l’épée et assassiné le roi gobelin, après que ce dernier ait refusé de lui vendre son œuvre.

Au cours du 14e siècle, les gobelins menèrent plusieurs manifestations pacifistes afin d’être davantage acceptés par la majorité sorcière. Ces manifestations furent moquées par les sorciers, et alimentèrent pour longtemps les clichés et les blagues populaires sur la mauvaise foi et la stupidité supposées des gobelins.

En 1474, un gobelin du nom de Gringott fonda la première (et l’unique connue à ce jour) banque du monde sorcier. Celle-ci fut presqu’immédiatement placée sous le contrôle du Ministère, et restera pendant près de 400 ans sous contrôle sorcier.


temps modernesLes tensions entre sorciers et gobelins atteignirent un point culminant entre le 16e et le 18e siècle. Au début de la période moderne, en effet, les gobelins subissent les attaques de Yardley Platt : le tueur en série de gobelins ne sera jamais inquiété par un Ministère trop occupé à lutter contre les procès pour sorcellerie qui se multiplient. Cet épisode a laissé un souvenir indélébile chez les gobelins : celui d’un Ministère qui fera toujours passer les intérêts des sorciers avant ceux des autres communautés.

En 1612, une première rébellion gobeline de grande ampleur inquiète les autorités écossaises, forçant même Poudlard à fermer ses portes pendant deux mois lorsque les meneurs établissent leur quartier général à Pré-au-Lard. Bodrod le Barbu et Eûrk le Crasseux, les meneurs en question, seront appréhendés par un bataillon d’Aurors, et périront dans une sanglante bataille.

Les gobelins, ainsi que les autres créatures magiques, seront privés de baguettes suite à l’instauration du Code d’Utilisation des Baguettes Magiques par le Conseil des Sorciers en 1631. Le troisième article du Code exclut en effet que les secrets de fabrication des baguettes soient partagés avec des non-sorciers, qu’ils soient moldus ou simplement non-humains. Le conflit entre sorciers et gobelins escalade alors jusqu’à une nouvelle rébellion ouverte en 1752, laquelle force deux Ministres consécutifs à démissionner, face à leur incapacité à gérer la situation. Un ex-Auror leur succède, usant de la force extrême pour mater cette rébellion à laquelle les loups-garous se sont joints.

En 1850 naît le célèbre hybride défenseur des droits des gobelins Oswald Beamish ; grâce à ses actions militantes, et à celles de nombreux autres jeunes gobelins, le Ministère rend le contrôle de Gringotts à ses fondateurs en 1865. En réalité, la situation était devenue intenable sur le plan financier, puisque les gobelins refusaient de lever le secret bancaire qu’ils emploient encore aujourd’hui pour frapper la monnaie magique d’un numéro de série unique garantissant sa valeur.


époque contemporaineSuite à la Révolution Russe de 1918, les gobelins émigrent en masse de tous les coins de la planète vers la république soviétique. De larges communautés gobelines se développent, mais leurs résidents reviennent pour la plupart dans leur pays d’origine lorsqu’il devient clair que le gouvernement sorcier russe ne souhaite pas lever le Secret Magique. Les gobelins gardent de cette période un souvenir particulièrement nostalgique, et emploient fréquemment des concepts soviétiques (glasnost, kombinat, okrug,...) qui intriguent les sorciers britanniques.

où en sont les choses en 1940À l'heure actuelle, les relations entre gobelins et sorciers se sont remarquablement apaisées, chaque communauté mettant de côté ses griefs et ses préjugés autant que faire se peut. Les questions de la possession de baguettes, ainsi que des hybrides et de leur intégration, demeurent toutefois de sérieuses épines dans le pied du gouvernement...

Fonctionnement de la société gobelineLa société gobeline est profondément différente de celles des moldus ou des sorciers. S’ils ont autrefois connu un système monarchique (dirigé par un Roi ou une Reine, selon les époques), les gobelins vivent aujourd’hui dans une démocratie représentative, basée sur un système de castes socio-professionnelles.

L’appartenance à une caste prime sur les liens du sang : les gobelins ne connaissent pas la notion d’héritage, ni même celle de patronyme. Il n’est donc pas rare de voir un gobelin parvenu à sa majorité reconnaître des “parents”, ou des “affiliations familiales” qui peuvent être différentes de celles de ses géniteurs. Les nouvelles naissances sont l’occasion de réjouissances généralisées, puisqu’on considère que les enfants d’un couple sont ceux de la communauté toute entière.

castesChaque caste est représentée au sein de leur gouvernement, nommé la Fraternité des Gobelins, et n’importe quel membre d’une caste peut être désigné comme représentant de celle-ci au sein de la Fraternité. Il existe de très nombreuses castes, représentatives de la société gobeline ; néanmoins, certaines sont plus influentes que d’autres, grâce à leur nombre ou à la popularité de leurs membres.

Chaque gobelin qui le souhaite est libre de créer une caste, ou d’en changer selon ses préférences ou son évolution. Néanmoins, il n’est pas rare que des familles entières y soient affiliées car, souvent, une caste représente un savoir-faire qui est partagé et enseigné au sein d’une même famille. La caste sera représentée au sein de la fraternité à partir d’un certain quota minimal de membres ; si le nombre de membres d’une caste vient à être inférieur au quota minimal, la caste a deux ans pour recruter de nouveaux membres avant d’être exclue de la Fraternité. Ce fonctionnement assure la représentativité du système.

Il existe 7 castes majoritaires :

les miniers première des castes dans l’histoire gobeline, elle a aujourd’hui perdu en puissance, mais elle reste en contrôle des mines gobelines, d’où sortent l’or, l’argent et le bronze utilisés pour la monnaie sorcière.

les orfèvres cette caste d’artisans est l’une des plus fermées de la société gobeline ; ses membres sont en général les plus enclins au racisme anti-sorciers. Fantastiques artisans aux multiples talents, les orfèvres sont extrêmement réticents à faire usage de leurs talents pour enrichir la communauté en vendant leurs œuvres aux autres peuples.

les trésorières cette caste, exclusivement féminine à sa création, est devenue mixte depuis plusieurs siècles, mais demeure majoritairement féminine. Elle rassemble les gestionnaires des budgets alloués à chaque famille, à chaque caste, chaque commerce, chaque projet, afin d’assurer équité et égalité des chances. Les trésorières sont généralement réputées pour leur grande générosité, mais aussi leur grande sévérité. La droiture et l’honnêteté sont des valeurs communes à cette caste.

les banquiers des sept castes majoritaires, c’est l’une des plus récentes. Cette caste gère et dirige l’économie sorcière depuis 1865, lorsque les gobelins reçurent à nouveau le plein contrôle de Gringotts. Cette caste est officiellement mixte, mais est en réalité très majoritairement masculine.

les gardiens cette caste mixte regroupe les chargé.e.s de l’éducation et de l’apprentissage des jeunes gobelins. Les membres de cette caste sont considérés comme extrêmement dévoués à la communauté, et sont généralement sociables.

les régisseuses caste exclusivement féminine, elles organisent la vie en commun dans les cités gobelines. C’est cette caste qui facilite et promeut les rencontres entre castes, qui gère les événements de la société (fêtes de naissance, mariages,...) : leur rôle est donc primordial pour la cohésion du peuple gobelin, d’autant plus qu’en l’absence de tribunaux, les régisseuses sont chargées d’apaiser et de démêler les conflits au sein d’une caste, d’une famille, entre amis, voire à l'issue d’un jeu dont les règles sont trop floues.

les plaignants caste ancienne, récemment devenue plus influente, les plaignants sont essentiellement des lobbyistes, qui se battent pour l’obtention de droits équivalents à ceux des sorciers - notamment et surtout pour le droit des gobelins à user de baguettes magiques.

Un certain nombre d’autres castes jouent encore un rôle important dans la politique gobeline :

les habilleursen charge de la production textile
les nourriciers en charge de l’agriculture
les dénicheurs ancienne caste dirigeante, principalement composée de voyageurs et d’explorateurs
les rebouteux regroupe les médecins et pharmaciens


la notion de propriétéLes gobelins ont une vision particulière de la notion de propriété, qui peut expliquer certains de leurs conflits historiques avec les autres créatures magiques (en ce compris les sorciers) : pour un gobelin, le seul propriétaire légitime d’un objet est son fabricant. Ainsi, tous les artefacts et objets d’artisanat gobelins appartiennent légalement à la communauté - selon le droit gobelin.

Entre gobelins, la notion de propriété offre de nouvelles particularités : si un gobelin peut être considéré “propriétaire” de ses créations et de ce qu’il produit de son vivant, à la mort d’un individu toutes ses possessions reviennent à la communauté.  Rien n’est acquis : chacun débute avec les mêmes chances, et les Trésorières y veillent particulièrement. C’est donc à chacun de construire sa réussite, sa fortune.


la conscience collectiveChez les gobelins, on considère que l’individu n’existe qu’en tant que membre d’une communauté : tout le monde a les mêmes chances de réussite, et l’on compte sur chaque gobelin pour améliorer les conditions de vie de la communauté.

Les gobelins poussent le sens de la communauté jusqu’à partager leurs apprentissages et leurs connaissances au moyen d’une conscience collective, forgée par des millénaires d’exploration des souterrains. Ainsi, chaque gobelin  pouvait transmettre aux autres la localisation d'une galerie bouchée, ou menacée d'inondation. Cette intelligence distribuée, mieux connue sous le terme hive mind, leur permet de former une société hautement cohésive, au sein de laquelle chaque individu joue un rôle crucial dans la formation et la transmission des connaissances.

Ceci explique notamment que leurs griefs soient si profondément ancrés chez chacun d’entre eux : la conscience collective se développe lors de l’adolescence du gobelin (et, dans une mesure décroissante, les hybrides de première et seconde génération), et peut être influencée par la caste choisie lors du passage à l’âge adulte. En effet, les liens sont plus puissants entre membres d’une même caste.

Pour signifier son passage à l'âge adulte, et son entrée dans la communauté, chaque jeune gobelin.e est invité à se plonger dans ce que la plupart décrivent comme une sorte de Pensine géante, lors d'un rituel auquel prend part l'ensemble de la communauté locale. Cette cérémonie, connue sous le nom de Fleuve de la Connaissance (puisqu'elle prend souvent place dans le lit d'une rivière souterraine), est également considérée comme un rite d'allégeance, par lequel le jeune gobelin indique sa volonté de se mettre au service des autres. De même, chaque gobelin sentant approcher son décès remet symboliquement l'ensemble de ses souvenirs et de ses expériences à la communauté en les déversant dans une Pensine conçue à cet effet. C'est pourquoi la mort au combat est considérée come particulièrement regrettable chez les gobelins, qui sont alors privés des savoirs accumulés par le guerrier décédé.

gringott’sAvant la mise en place du Secret Magique, les communautés magiques et moldues utilisaient  toutes les minéraux issus des mines gobelines pour leurs monnaies. Après la création de Gringotts en 1474, l’économie sorcière est intégralement contrôlée par les gobelins (même si dans certains pays, les gouvernements sorciers tentent de prétendre qu’il en va autrement), qui frappent les monnaies et établissent des comptoirs partout dans le monde.  Les gobelins en charge de Gringotts sont particulièrement fiers de sa tradition de neutralité en matière politique : ils se vantent notamment d'avoir survécu à d'innombrables changements de régimes dans tous les pays du monde.


le bureau de liaison des gobelinsÉtabli suite aux rébellions gobelines de 1752, le Bureau de Liaison des Gobelins fait partie du Département de Régulation et de Contrôle des Créatures Magiques. Le chef de bureau est généralement une personnalité diplomatique très appréciée du monde sorcier, dont la principale relation est le gobelin en charge de la caste des Banquiers : ce choix permet de montrer à la communauté gobeline l'estime dans laquelle la tient le gouvernement en place.


baguettes et catalyseursDepuis 1631, les gobelins sont comme les autres créatures et êtres magiques privés de baguettes et de catalyseurs. Si cela est relativement bien vécu par certaines communautés, les gobelins considèrent cela comme un affront impardonnable de la part des sorciers.

Les sorciers perçoivent souvent la magie gobeline comme brute, mais cette dernière est en réalité subtile et particulièrement puissante. Les gobelins sont tout à fait capables de pratiquer la magie sans baguette : leur artisanat possède d’ailleurs des propriétés magiques liées à l’alchimie, leur permettant de fabriquer armes et armures pratiquement indestructibles. Ils estiment toutefois que la possession d’une baguette, ou du moins le savoir-faire qui est lié à la fabrication de baguettes, devrait leur être ouvert.