I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe
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okMJ

POLYJUICE
Sizwe Shacklebolt
Sizwe Shacklebolt
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Sizwe Shacklebolt
ft. Dudley O'Shaughnessy
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- CARTE DE CHOCOGRENOUILLE -

IDENTITÉ - Sizwe, la nation en xhosa, il sait ce qu'on a voulu transmettre en le nommant ainsi, la fierté d'être ce qu'il est, descendant de ce qu'ils sont, héritage trop lourd à porter selon lui, il préfère son second prénom Themba, l'espoir, utilisant alternativement l'un ou l'autre au gré de ses humeurs, des bons ou des mauvais jours. Shacklebolt, le nom dont il est le plus fier, la famille, la maison, sa sécurité. NAISSANCE - 21 mars 1905, jour du printemps et du renouveau, il vint au monde au Cap en Afrique du Sud (35 années, bientôt 36 passées sur cette terre) NATURE DU SANG - Sang pur, il est de l'avis de ceux qui disent que sa famille ne l'est que par accident, ne croit pas une seule seconde en cette idéologie même s'il n'est pas assez hypocrite pour nier et refuser les privilèges FAMILLE - Fils de Bulhe et Andile Shacklebolt, petit frère de Thandi et Nkosana, grand frère de Zinhle, Sipho et Esihle, compagnon de vie de Sanaa Londubat à défaut de trouver un meilleur mot, père de Gyasi Jarabi Sarofi, premier fils, accident total mais heureuse surprise.
Thandi est en réalité sa demi-sœur, Esihle sa sœur par adoption mais il ne fait pas la moindre distinction, si les liens de cœur pouvaient être dictés par de simples papiers, ça se saurait. Enfant du milieu il aimait sa place contrairement à tant d'autres, loin des regards il s'épanouissait, comme il le disait parfois, certaines plantes sont faites pour l'ombre, d'autres pour la lumière, le destin s'est cependant voulu bien farceur ROMANCE - Ses histoires d'amour finissent mal en général, de manière toujours désastreusement spectaculaire ou spectaculairement désastreuse. Célibataire, En couple il ne sait jamais trop, sa relation avec Sanaa Londubat, femme mariée, mère de son fils, dépasse les codes et les simples mots, bisexuel pour ne rien arranger, il a le double de récits à son actif pour distraire sa fratrie encore bien longtemps ORIGINE(S) - Il a du sang xhosa, ethnie d’Afrique du Sud ainsi qu’afro-descendant. Double nationalité sud africaine et américaine. LIEU DE VIE - Avant il possédait une petite maison dans les plaines des Augureys, à présent, relogement oblige puisque lui, contrairement à beaucoup d'autres londoniens joue le jeu, il vit avec Phoenicia...Et Sanaa et son mari, quand on dit que le destin aime s'amuser avec sa vie. ETUDE- Après avoir décrété que Poudlard avait beaucoup trop d'escaliers,  Sizwe a décidé d'étudier à Koldovstoretz, s'il a pesté qu'il n'en avait rien à faire et que le choix était simplement par défaut, il était en réalité séduit par les valeurs que semblait véhiculer cette école. Après des premiers mois difficiles, enfermé dans sa colère et sa propre frustration et grâce à sa rencontre avec un élève d'un an son aîné, il y a finalement fait une scolarité brillante, s'illustrant tout particulièrement dans certains domaines très précis mais, toujours hésitant sur son choix de carrière, il a décidé de faire également les deux dernières années à Uagadou, terminant donc ses études à l'âge de dix-neuf ans MÉTIER - Maître duelliste au centre international de duel des Black, il a une longue carrière et de nombreux titres derrière lui même si la naissance de son fils et les années qu'il a décidé de passer à ses côtés l'ont un peu ralenti. Il est également bénévole à l'Orphelinat Greengrass où il passe une dizaine d'heures par semaine et conscrit à la LDV après avoir menacé un auror instructeur de régler leur différent en duel s'il décidait de le déclarer inapte.

CARACTÈRE - Il est plutôt simple à vivre Sizwe, discret sans être ni effacé ni particulièrement timide, il prend la place qu'on décide de lui laisser, petit, il plaisantait souvent en disant que c'est Sipho qui a hérité de toute la lumière qui aurait dû lui revenir, lui qui à l'inverse détestait ressentir les regards tournés vers lui mais les hasards heureux ont fini par le pousser à son tour sous les feux des projecteurs même si son ego n'a jamais été un adversaire à la taille de celui de son frère. Il est plutôt réaliste aussi, terre à terre, il connait ses failles, ses faiblesses, analyse tout avec un regard tranchant tout en luttant pour ne pas se laisser aller à trop de pessimisme ou de cynisme, il est particulièrement drôle également, surtout quand il se lance dans ses récits de déboires amoureux où l'on finit inévitablement par se demander s'il ne fait pas exprès ou si quelqu'un n'a pas décidé de le maudire en secret pour avoir une telle propension à dire ou faire exactement ce qu'il ne faudrait pas. Il est sérieux dans son travail, sa joie de vivre se ressent et s'il juge beaucoup et souvent en silence, surtout ses cadets, c'est toujours avec une touche d'amour.

OPINION POLITIQUE - Sympathisant de la CMP, il a bien conscience que la politique de ce parti n'est pas parfaite mais il croit toujours plus en sa capacité à progresser positivement qu'en certaines promesses d'une guerre ouverte ou de villages collaboratifs avec les moldus (et pourquoi pas une ronde à poil sous la pleine lune pour corroborer leurs clichés sur les sorciers et sorcières tant qu'on y est ?)GROUPE - Polyjuice

PARTICULARITÉ(S) MAGIQUE(S)- Occlumens (Intermédiaire) : Apprentissage débuté pour son petit frère, se disant qu'avoir une personne au moins capable de taire ses pensées pourrait lui faire du bien, il a bravé la douleur puis cessé lorsqu'il a estimé qu'il en savait assez, il n'a, pour l'instant, aucun intérêt à aller plus loin
Magie sans catalyseur (Expert) : Encore une fois un apprentissage pragmatique, les mains souvent occupées par ses béquilles, âgé de dix ans il a regardé d'un air circonspect la baguette qu'on lui présentait, puis les personnes qui la lui présentait, se demandant et leur demandant s'il devait espérer qu'une troisième main lui pousse ou développer suffisamment de dextérité pour l'utiliser avec sa bouche
Heureusement pour lui le monde de la magie était vaste. Il finira toutefois par avoir sa propre baguette quelques années après.

PARTICULARITÉ(S) NON MAGIQUE(S) - Il avait cinq ans lors de l'accident, lorsqu'après avoir aidé sa petite sœur à descendre du toit où elle s'était trop bien cachée, son pied a ripé sur les barreaux de l'échelle avant de basculer dans le vide. Victime d'un très grave traumatisme crânien, les médicomages, après avoir estimé qu'il ne survivrait pas, ont estimé qu'il ne récupérerait jamais sa mobilité, pourtant, déjouant les pronostics au fur et à mesure de son enfance,  aujourd'hui Sizwe est capable de se déplacer normalement à condition d'avoir un appui, à l'extérieur il préfère les béquilles mais s'en passe en intérieur, une fois certain des endroits où se tenir ou des mains capables de se tendre vers lui en cas de besoin.
Il a envisagé d'être animagus avant de renoncer en apprenant qu'il devrait garder une feuille en bouche durant bien plus longtemps que ce que n'importe quel être sain d'esprit ferait, il juge toujours son frère et sa sœur à ce propos
Il n'a jamais eu les cheveux longs, trouvant la sensation particulièrement désagréable, parfois il se les décolore pour accompagner sa soeur Esihle dans ses extravagances
Il parle anglais, russe, zoulou et xhosa, moins porté sur les langues que ses frères et sœurs, il s'est contenté du "strict minimum"
Il a rejoint le club de duel de chacune de ses écoles où il a cumulé quelques titres mineurs, il remporte sa première compétition officielle à Sofia en 1924 puis les titres plus prestigieux de champion de Bulgarie en 1926, Russie en 1928, le tournoi africain de 1930 et le tournoi américain de 1934


- catalyseur -
Bois de chêne rouge,  crin de sombral, 30 centimètres
- patronus -
Un lémurien
- épouvantard -
Par chance il n'a jamais été confronté à son épouvantard mais sa phobie il la connait, la peur d'être entravé, de ne plus pouvoir bouger, il ne veut pas savoir comment il viendrait la représenter
- amortentia -
Vous serez attiré par l'odeur du café, du papier neuf et de la bergamote

QUESTION 1 - Que pensez-vous de l'idéologie de la "pureté du sang" sorcier ?  S'il n'est pas suffisamment hypocrite pour renier les privilèges qui sont les siens en tant que sang pur sur le territoire britannique, il n'arrive vraiment pas à comprendre cette idéologie, le sang de tout le monde est rouge, non ?

QUESTION 2 - Que pensez-vous du Secret Magique ? Un acquis, une nécessité, il ne veut pas entendre parler d'autre chose, séparatiste dans l'âme

QUESTION 3 - êtes vous conscrit au LDV ? Oui


PSEUDO/PRÉNOM - Billie ÂGE - 28 ans (est-ce que cette fois c'est le dernier compte avant mes 29 ans ?) PAYS/RÉGION - Paris bièrreaubeurre ou jus de citrouille ? - Du thé à la rose drama (dis-je en buvant un chocolat chaud devenu froid durant cette fiche) Quidditch ou rat de bibliothèque ? - Rat de bibliothèque CRÉDITS - gainsb0ro RETOURS - MP Avez-vous lu la charte de bonne conduite du forum ? - Ja-mais Où avez-vous connu le forum ? - Un jour je me suis levée, on m'a dit "viens", j'ai dit "je sais pas", puis "ok mais ça marchera pas", ça fait deux ans LE MOT DE LA FIN - Je vous aime vous savez ?

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Sizwe Shacklebolt
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story of my life
once upon a time
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21/03/1905 - Naissance, il est le troisième de tous, l'enfant du milieu bien heureux de ne pas se retrouver en pleine lumière, viendront après lui encore trois autres merveilles Eté 1910 - L'accident. Elle est montée trop haut Zinhle dans sa quête de cachette parfaite, il décide de l'aider à redescendre mais glisse lorsque son tour vient, tout bascule, sa vie ne sera plus jamais la même et l'ombre plus jamais son refuge 1913 - Après trois années de combat, les médicomages annoncent qu'il ne progressera pas plus et rien, pas même leurs félicitations, l'assurance d'être un miracle inespéré, ne réussit à le consoler. Il s'enferme, dans la frustration, la colère et l'amertume 1915- Entrée à Koldovstoretz. Les premières semaines sont à l'image de sa vie à cette époque là, sans la moindre saveur, vides de sens mais il remarque un garçon, d'un an son aîné et commence à le suivre, étrangement attiré, aimanté par ce qui se dégage de lui. Ce garçon, c'est Demyan Apraxine, celui qui lui montrera que tout est encore possible et lui redonnera le sourire. La même année Sizwe commence à se passionner pour les duels et revient sur sa décision de ne pas avoir de baguette l'été suivant. 1922 Indécis sur ses choix de carrière, il décide de terminer sa scolarité par deux années à Uagadou 1924-  Cette fois ses études terminées, âgé de 19 ans il décide d'oser se tourner définitivement vers le duel où il excellait déjà en tant que semi professionnel. Début des voyages, cumul des titres, il se fait surtout connaître en Europe de l'Est où il est retourné.  1926 - Rencontre avec Sanaa alors qu'il est en Egypte pour une compétition, elle vole un bout de son cœur, lui un bout du sien, ils se reverront souvent, sans promesses ou engagements, sans s'enfermer dans ce que les mots ont à offrir. 1928 - Sanaa lui annonce que son nouveau né, Gyasi est son fils, à lui, la nouvelle le prend de court mais le nourrisson vole son cœur immédiatement. Sizwe décide de rester en Egypte pour lui et ralentit sa carrière, plutôt actif au nord de l'Afrique à partir de cet instant pour ne pas trop s'éloigner 1933 - Sanaa rencontre Andrew, décide de se marier et de quitter l'Egypte pour l'Angleterre, Sizwe accepte et reprend sa carrière sur le continent américain cette fois, passant le plus souvent possible par Londres Mars 1935- Pour ses 30 ans, il décide d'accepter l'opportunité qu'on lui offre au centre international de duel et de s'installer à Londres, plus proche de Sanaa et de son fils.  Il commence également à travailler en tant que bénévole à l'orphelinat Greengrass  07 septembre 1940 - Début du Blitz. Le Ministère de la Magie est détruit par une bombe en plein milieu des primaires sorcières. Sizwe est en sécurité ce jour là, à part l'inquiétude en réalisant que les problèmes moldus commencent à trop déborder sur le monde sorcier, il en sortira indemne. 24 décembre 1940 - Les artefacts de la zone protégée de Londres tombent en panne en plein milieu du marché de Noël. Un bombardement ravage une partie de ce dernier. Un Protego Maxima est établi pour remplacer les artefacts. Cette fois il est présent mais la chance est de son côté, il s'en sortira sans la moindre blessure, sauvera même un enfant des décombres, un des orphelins qu'il connait bien, qui n'aurait pas dû être présent mais y était pourtant. Avant de perdre connaissance l'enfant lui confiera qu'il veut qu'il devienne son père, secret avec lequel il se débat depuis


- MÉFAIT ACCOMPLI -





”Un…Deux….Trois…Prête ou pas, j’arrive.”

C’était une belle journée d’été, les enfants jouaient et le jardin résonnait des cris, des babillements, des phrases qu’on avait tous déjà prononcées avant que la vie ne vole l’innocence de ces jours-là. On t’entendait toujours plus que les autres toi, c’était simple de te surveiller, de savoir où tu étais, il suffisait de t’écouter, parler, commenter, insatiable, dans une langue puis l’autre, parfois mélangées dans des créations propres à toi, pour te trouver. Ce fut ton silence qui les alerta tous alors après un moment, qui les fit se demander “où est Sizwe ?” avant de poser leurs verres de citronnade pour interroger tes frères, tes soeurs, cousins et cousines qui semblaient n’avoir aucune réponse à apporter autre que de vagues haussements d’épaules alors que l’inquiétude montait d’un cran chez les adultes qui commençaient à chercher plus activement, plus frénétiquement, jusqu’à trouver ce qu’ils auraient préféré ne jamais voir, la vision qu’ils n’effaceraient jamais de leurs esprits même s’ils le désiraient plus que tout au monde, le petit corps en bas de l’échelle, les volets qui battaient à l’étage du dessus, pas de sang mais des grands yeux bleus qui ne demandaient qu’à se fermer…
Tu crois te rappeler les avoir entendu te supplier de rester avec eux, tu crois te rappeler avoir eu envie de les rassurer, leur dire que Zinhle n’était pas tombée, que tu l’avais aidée à rentrer, que le toit n’était pas le meilleur endroit où se cacher mais que tout allait bien, pour elle, pour toi, mais avant même de réussir à entrouvrir les lèvres, tu étais déjà parti, tout s’était déjà effacé, les grands yeux bleus s’étaient fermés sans savoir que c’était sur le dernier jour sans combat à mener.

Ils ne racontent jamais la suite, tes parents, tes oncles et tantes, même tes frères et soeurs, ceux qui étaient assez âgés pour comprendre ne veulent pas mais tu l’as lu, dans les dossiers médicaux, tu l’as compris en déchiffrant le jargon incompréhensible des médicomages, en lisant entre les lignes de ceux qui pensent qu’on peut mieux camoufler l’horreur ainsi, le pronostic vital engagé durant des semaines, les perspectives incertaines, leur impuissance à prédire ce qui était perdu et tu te souviens du reste, tes yeux ouverts mais le corps qui ne répond pas, tout devoir réapprendre, les pleurs constants, la fatigue, la douleur, les progrès, fulgurants, toutes les fois où tu promettais à Zinhle que bientôt tout serait effacé, oublié, que tu serais bientôt de nouveau normal, comme eux, pour elle, et puis la stagnation, la frustration, la colère face à ce regard, à ton médicomage qui tentait de t’annoncer avec douceur que tu n’irais pas plus loin, que tu resterais comme ça mais que c’était déjà un exploit, un miracle…que tu refusais, obsédé par l’idée qu’on te verrait toujours à présent, toi qui n’avait toujours aspiré qu’à être confortablement dans l’ombre.

Différent.

Infirme.

Deux mots que tu sentais inscrit dans ta chair, à l’encre, au fer rouge.

Ton monde entier bascula dans le noir ce jour-là, comme un rideau tombe sur scène.

Fin de la pièce.

Fin de tout.





Le jour avait fini par arriver. Quand tu étais petit c’était le moment que tu attendais le plus, au point de dire à tes aînés de se taire, de ne rien te révéler pour préserver la surprise, pour préserver les étoiles dans tes yeux lorsqu’on te présenterait chacune des écoles et leurs merveilles mais depuis toutes les étoiles s’étaient éteintes les unes après les autres et les mots se succédaient sans avoir le moindre intérêt. Tu te sentais vide, désespérément vide et seul qu’importe la présence des autres  autour de la table, tu aurais voulu être partout plutôt qu’ici, partout, dispersé dans le cosmos, plutôt que dans ce corps que tu haïssais plus violemment jour après jour et rien, pas même ce qui te faisait rêver jadis ne pourrait te rendre ce que tu avais perdu. A la mention de Poudlard, tu levais simplement les yeux au ciel, ça aurait pu être cette école, ou n’importe laquelle, tu avais simplement besoin de laisser éclater ton amertume puisque même la colère était incapable de venir jusqu’à toi.

“Ah oui ? Et je fais comment avec leurs escaliers, j’apprends à voler ?”

Tu te levais de table.

“La première dont vous avez parlé sera très bien, j’en ai rien à faire de toute façon.”

Tu claquais la porte avant qu’on essaye de te retenir, avant qu’on essaye de te mentir pour te rassurer. Tu aurais aimé fondre en larmes dans ta chambre, que ta sortie ait au moins eu un quelque chose de dramatique mais là aussi il n’y avait que le vide pour te répondre.





« Ta posture est pas bonne. Tu exposes trop ton côté gauche. Y en a qui ont perdu un œil, un bras ou une jambe pour moins que ca »

Une petite voix cristalline s’élevait de l’ombre, la tienne que tu n’avais pas su retenir et il se mit à chercher du regard d’où elle provenait, l’autre que tu observais un peu trop pour ton propre bien, dans un mélange encore enfantin d’amour et d’admiration, fronçant les sourcils en te voyant sortir dans la lumière.

« Tu t’y connais en duel toi ? »

Venant de n’importe qui tu aurais probablement été vexé, deux années n’avaient pas suffit à te faire accepter ce que tu voyais encore comme ton échec mais face à lui tu haussais simplement les épaules, une moue presque boudeuse aux lèvres alors que tu posais tes grands yeux au bleu étrange sur son visage.

« J’ai des frères et sœurs, des cousins et des cousines aussi »

Il acquiesçait. C’était pareil pour lui, tu le savais.

« Viens me montrer comment on fait alors »

Tu soupirais, le regard presque blasé, comme s’il venait de dire la pire des idioties, la chose la plus absurde de l’univers.

« Je peux pas marcher. Crétin »

Tu soufflais le dernier mot dans ta langue maternelle mais le ton amer n’échappait à personne, parfois il n’y avait pas besoin de comprendre une langue pour comprendre l’intention.

« Et ? »

« Et ? ». Tu imitais, te demandant sincèrement si son manque d’intelligence était inversement proportionnel à sa beauté.

« Et ? C’est quoi ton problème exactement ? Tu dois rester appuyé sur quelque chose ? »

Un haussement d’épaule à nouveau, un vague grognement pas très coopératif.

« Approche »

Sa main tendue, l’hésitation sur ton visage, en dehors de ta famille personne ne t’avait jamais guidé de la sorte, faire confiance, c’était abandonner une part de soi à l’autre.
Il était beau, certes, intrigant d’accord mais au point de lui abandonner cette part de toi ?

« Prends ma main, allez »

Tu finis par obtempérer, lâcher tes béquilles, le suivre, serrant tes doigts autour des siens, sa main froide, un peu moite contre la tienne, le handicap n’avait peut-être pas que des désavantages finalement.

« Avant un duel, étudie la salle, les endroits où tu peux poser ta main pour te stabiliser, comme une danse tu vois ? Ou mieux fais les apparaître, tu es un sorcier ou pas ? »

Oui, tu étais un sorcier et plus encore, un enfant pour qui on venait de construire un pont entre les rêves et la réalité, entre le possible et l’impossible. Le vide en toi reculait un peu, s’animait et l’ombre d’un sourire glissait sur tes lèvres.  






Il pleure le nourrisson, vagit dans son berceau alors qu’elle te regarde, épuisée et belle, ses yeux comme un univers, le tien depuis si longtemps maintenant et ses yeux à lui…reflet parfait des tiens, le même bleu étrange, les mêmes expressions, tu le vois,  tu le sais, mais après tout, n’ont-ils pas tous les yeux bleus les nourrissons ? C’est ce que tu lui dis, pour la rassurer, pour te rassurer avant de te demander si ce n’est pas plutôt chez les chats, ça…





Trois mois plus tard, même endroit, même scène et toujours des billes océans sur le visage dont les traits n’évoquent pas exactement un enfant né de deux parents égyptiens, tu la rassures encore pourtant, lui dis qu’après tout la génétique est mystérieuse, que la nature est pleine de surprise, elle en regorge, le monde aussi.






Six mois et cette fois son regard à elle se pose sur toi, un piège qui se referme. Tu connais ses regards mieux que n’importe quels autres et celui là…c’est celui qui annonce qu’il n’y aura pas de retour en arrière après cet instant, c’est le regard des médecins quand tu avais huit ans, quand ils annonçaient que tu t’étais bien battu mais que tu n’aurais jamais mieux, c’est le regard qui tombe comme un couperet.

”Sizwe”. Elle appelle

”Sizwe”. Elle répète, elle utilise même ton prénom, l’autre, Themba, mais il n’est d’aucun réconfort à ce moment parce que tu devines, parce que même si la porte est si proche tu restes.

”Il est de toi”. Elle le dit et un long soupir échappe de tes lèvres alors que tes yeux, les mêmes que les siens, accrochent ceux de l’enfant, il babille, il sourit, il est de toi, c’est ton fils

Ton fils.

”D’accord”. C’est tout ce que tu trouves à dire dans un premier temps, trop sonné, il y a pire comme réaction probablement, tu prends appui contre le berceau alors que tu tends les bras pour le prendre. C’est loin d’être le premier bébé que tu tiens, il y a eu  Sipho même si tu n’avais que trois ans et Esihle aussi mais c’est différent de savoir que celui là vit parce que tu vis, respire parce que tu aimes et elle aussi. Être père, tu n’avais jamais imaginé que tu le serais, tu ne savais même pas si tu voulais l’être, perdu dans d’autres préoccupations et d’autres rêves, les voyages, le travail, les duels mais dans cet instant il est ton évidence, ta seule évidence.

Elle te dit que son mari sait, qu’ils vont se séparer, qu’il va renoncer à cet enfant qui n’est pas le sien et qu’il y a une place à prendre.

”Je vais le reconnaître. Je vais rester ici”

Ce fut une belle vie, paisible, jusqu’à ce qu’elle décide de partir et toi de reprendre la route, une accalmie, une virgule dans une phrase très longue, une respiration dans le tumulte de vos vies.






C’était une belle journée, une fine couche de neige recouvrait le sol, suffisamment fine pour embellir le paysage sans te faire risquer de glisser à chaque pas, l’air était saturé d’odeurs de sucre, de chocolat et de vin chaud. Devant un des stand tu hésitais un instant, le cadeau de Sanaa avait été simple à trouver, ceux de tes frères et soeurs aussi mais pour ton fils c’était toujours plus délicat, tu le voyais encore bambin dans ton esprit, tu revoyais encore le tout petit que tu tenais par la main mais il était grand à présent et tu ne savais pas exactement ce qui lui ferait plaisir, probablement un livre sur l’art du duel, lui qui ne rêvait que de marcher dans tes pas, que tu commencerais à entraîner aux prochaines vacances mais tu aimerais un bijoux aussi, quelque chose qui lui resterait de toi, pour signifier cet étrange lien avec celui que tu n’attendais pas mais qui t’avait trouvé tout de même, tu glissais tes doigts sur un des médaillons finement ouvragé, le contact du métal contre ta peau lorsque, soudain, le monde bascula, dans les cris de la banshee puis les grincements sinistres des artefact qu’on murmurait déjà défaillants, il ne fut plus en quelques secondes que hurlements, feu et sang alors que tu reconnaissais l’adrénaline qui saturait tes veines, l’instinct de survie et l’urgence de se mettre en sûreté.

D’un geste tu lâchais tes béquilles, dégageant tes mains alors que les mots d’un petit garçon plus de vingt ans en arrière te revenaient en mémoire “étudie ton environnement, adapte le”, il parlait de duel alors, avait façonné ton succès sans le savoir, n’aurait jamais pu imaginer un seul instant qu’ils serviraient à fuir plus vite une scène de guerre comme celle-là aussi. Tes yeux scannaient les alentours, là une table retournée, ici un amoncellement de pierres, tu avançais habilement, suivant la foule qui se pressait vers les souterrains lorsqu’un petit bruit, un petit cri si faible que tu aurais pu le confondre avec un miaulement de chaton ou même ne pas l’entendre fondu dans le brouhaha ambiant, te fit t’arrêter et d’une simple pensée lever des débris sous lesquels apparu un petit visage que tu connaissais par coeur, un des petits orphelins, qui n’aurait pas dû être là, qui l’était pourtant.

”Hazel ?”

Sans hésiter tu le pris dans tes bras, n’avançant plus qu’à l’aide d’une seule de tes deux mains pour te guider alors que tu t’accrochais aux mots d’un Demyan plus jeune. Tu peux le faire, tout est possible, tu peux le faire, tu peux rejoindre l’abri, te sauver, sauver Hazel et alors que péniblement tu descendais les marches qui conduisaient loin du chaos, alors que tu essayais de ne pas trébucher si proche du but, de la vie, le petit tout contre toi, dont le sang trempait ta chemise murmura quelques mots.

“Je veux que tu sois mon papa”

Ce furent ses derniers mots avant de fermer les yeux.  

Il ne les a pas rouvert depuis mais tu vas chaque jour à son chevet, tu entends les mots que tes propres parents ont entendu trente ans en arrière on ne sait pas s’il vivra, on ne sait pas déterminer dans quel état et tu as ce secret que tu gardes tout contre ton coeur, cette phrase, ces sept petits mots, cette ultime demande d’un enfant aux portes de la mort et même si tu te dis, pour te rassurer, que tu n’as pas pris la moindre décision, que tu ne formules rien, que tu n’en parles pas, pour ne pas prendre la moindre décision, chaque jour à ses côtés et chaque nuit où tu te réveilles avec les cinq lettres de son prénom devant les yeux aux côtés de celles de Gyasi ,tu sais que le destin manie à la perfection le tragique comique, le comique tragique et que la vie, l’Histoire n’est qu’une boucle qui tourne sur elle-même.

Un cercle parfait et infini.

okMJ

POLYJUICE
Zinhle Shacklebolt
Zinhle Shacklebolt
Avatar : Janelle Monáe
Crédits : Ruby Rider
Gallions : 200
Sang : Pur, par hasard, maudit, par horreur.
Etudes : Ilvermony - Castelobruxo
Particularité magique : Malédictus (paon) - Occlumens (basique)
https://protego-maxima.forumactif.com/t2707-desiderium-zinhle#26
Mon frère héhé Désolée de vouloir te tuer, c'pas ma faute.
Promis je ferais attention.
En tous cas, rebienvenue, et bon courage pour la fin de la fiche, j'ai hâte de voir ce que tu nous prépares I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe 2492868182

okMJ

AMORTENTIA
Sipho Shacklebolt
Sipho Shacklebolt
Avatar : lakeith stanfield
Gallions : 685
I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe A4e0989ce339e60a3d7b0fac516cf462
Sang : sang-pur pour ce que cela vaut.
Statut social : éternel célibataire.
Etudes : ilvermony, xxxx-xxxx et castelobruxo xxxx-xxxx, ancien attrapeur de ses maisons.
Opinion Politique : tourné plus vers la WSU sans y être pour le moment engagé.
Particularité magique : légilimens inné, stade avancé et animagus, stade avancé.

Magie
Points:
I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe Gauche191/250I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe Vide  (191/250)
bienvenue
protego maxima
there's just no time to die

Qu'il est badass ce fréro drama j'ai trop hâte de jouer avec ces deux imbéciles réuni I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe 4278099164

Toutes nos félicitations I have a tender spot in my heart for cripples and bastards and broken things - Sizwe 4016504306 , tu viens de passer les vérifications de tes papiers d'identité et tu es maintenant validé. wii Maintenant que tu es officiellement des nôtres, avant d'aller commander une bierraubeurre, on t'encourage à aller ouvrir tes sujets d'évolution, de liens et de hiboux pour pouvoir te faire des petits copains ou des grands ennemis. mimi Tu as l'opportunité aussi d'aller réclamer des gallions dans la boutique, participer à l'animation drink me et le rp roulette. Si tu recherches des liens spécifiques, tu peux poster dans le sujet recherches de liens ou tout simplement passer par le discord du forum pour contacter directement les autres joueurs. Enfin, si tu te sens un peu perdu, la partie parrainage pourra t'aider. N'hésite pas à demander à avoir un parrain ou une marraine. calin2
Encore bienvenue parmi nous et on te souhaite un bon jeu, et une longue vie sur Protego Maxima ! adore

okMJ

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