Follow the butterfly - Xion Parkinson

- MÉFAIT ACCOMPLI -

---

Hate List - ou ceux qui vont terminer dans le journal de l’école (ou pire)

Alex Alves
Jacob Bones
Angus McLaggen (le bloclang peut-il être permanent ??)
Andrew Prince
Joshua Brown (se procurer sa généalogie)
Gabe Rosier (Une malédiction de castration ? D’impuissance ?)

---

---

Siarl - ou la sémantique des sentiments, une affaire de ratures

J'aime bien Siarl
J'aime bien Siarl
J’aime Siarl.
J’ai recommencé trois fois cette phrase. Par deux fois j'ai préféré écrire “j’aime bien” et seulement bien car sans ce “bien”, ce tout petit mot, tout devient trop formel et se distord pour prendre un sens qui n’est pas celui qui est le bon mais puisque je suis le seul à pouvoir me lire (les sortilèges de protection ne sont pas supposés se dissiper de mon vivant et j’ose espérer que quoiqu’il y ait après la mort, la sémantique sera la dernière des mes préoccupations) alors allons y, sautons dans le vide...

Je l’aime même si j’ai déjà envie de tout déchirer de nouveau, de balafrer la page à grand renfort d’encre et d’oublier ce mot qui fait si peur alors qu’il n’est que ça, un mot, cinq lettres, et une multitude de sens qui ne devraient pour aucun d'eux donner l’impression d’être vulnérable ou condamné. Et pourtant...

Je l’aime. Pas comme un frère (j’ai assez des miens pour ne pas décider de rajouter une branche à un arbre qui se transforme déjà bien assez vite en saule cogneur lorsque c’est de moi qu’il est question), pas comme un amant non plus, du moins j’ignore comme s’aiment les amants mais si j’en crois ma haute expertise des romans à l’eau de rose volés sur les étagères de mes sœurs ou cousines, les envolées lyriques qui parlent de papillons dans le ventre (ça donne envie…) et de désir de fusionner avec l’autre ( pas uniquement charnellement), je peux en conclure que ce n’est pas ça, pas le moindre morceau d’aile quand je le vois, quant à la fusion si aucun de nous ne dit non à la charnelle, devenir un morceau de l’autre serait probablement une expérience horrifique (et potentiellement apocalyptique) mais il n’est pas qu’un ami non plus, pas simplement un de ceux à qui je dis ce qu’ils veulent entendre pour obtenir ce que moi je désire, pas un de ceux que je sécurise de mon côté au cas où, il est à part. La plupart des autres élèves sont simples à analyser, simples à comprendre, leurs clefs (ce qui les anime, leur motivation la plus profonde) tristement banales, prévisibles, ennuyeuses, il est l’inverse ou du moins s’il est parfois prévisible, c’est comme s’il avait un million de clefs différentes et aucune qui n'ouvre la même porte, je dirais qu’il est mon meilleur ami ou peut-être le seul véritable, peut-être que je n’ai juste jamais rien compris à l’amitié avant lui ?

(Il parait qu’on ne couche pas avec ses amis mais j’ai l’impression qu’ici c’est pourtant la norme, j’ai compté 14 cravates sur les portes ces sept derniers jours, pour un total de seulement 5 filles surprises en train de descendre les escaliers des dortoirs, les joues rouges, les cheveux détachés, la chemise reboutonnée de travers, ce qui signifie bien…ce que ça signifie, à moins que les 9 autres demoiselles n’aient appris à disparaître)

Ce que je sais en tout cas, c’est que lui seul a le pouvoir de me détourner de mes livres et de la compétition acharnée que je mène contre son frère (qui mériterait bien un chapitre à lui tout seul d’ailleurs. Une fois je suis entré dans son esprit par accident, si Siarl a plusieurs clefs, lui a plusieurs serrures et certaines ne donnent aucune envie d’être déverrouillées), si je ne le connaissais pas si bien, si je ne connaissais pas par cœur son désintérêt absolu des cours, je pourrais presque croire qu’il œuvre en secret pour la réussite de son jumeau.

---

---

Passages secrets, lieux cachés - ou comment  certains fantasmes sont mieux dans notre esprit

- Derrière le miroir du quatrième étage : ** (pas très intéressant, permet de sortir du château)

-Derrière la statue de la sorcière borgne : ***** (si on aime les bonbons)

-La salle sur demande : ***** (toujours pratique pour expérimenter de nouvelles choses)

-Dans le dernier cachot : * (certaines nouvelles choses ne devraient pas être expérimentées)

-Gabe Rosier dit qu’il en existe un dans la forêt interdite (Gabe Rosier est probablement un menteur)

---

---

Finn et Li Na - ou entre négligence, colère et quête de la vie éternelle

J’ignorais si j’allais me décider à parler d’eux un jour, si j’allais un jour être assez au clair concernant mes sentiments à leur égard pour les griffonner sur un coin de feuille que plus personne ne lira jamais, surtout pas moi, mais je crois que je suis prêt maintenant.

J’ai passé des années à dire que ce n’était pas si important de ne pas être aimé de mes propres parents (inutile de tenter de me convaincre du contraire, je lis toujours dans la tête des autres sans le vouloir), que je n’étais ni le premier ni le dernier à ne connaître de ses géniteurs qu'une présence aux événements officiels, que l’ombre dans un couloir et qu’au moins contrairement à beaucoup d’autres je n’avais pas été confié aux soins d’inconnues, pas de nourrices à qui on refile le fardeau braillant dans son berceau mais mes frères, mes sœurs, mes cousins, mes cousines, Gwen surtout et Mamie pour combler le vide de leur absence. Je me suis longtemps dit aussi qu’au moins je n’avais jamais vécu aucune des violences ordinaires de mes camarades, pas de leçons ancrées à coup de crucio comme ils le font tous entre leurs murs (legilimens, encore une fois…) mais j’ai compris ensuite que le silence pouvait être une violence à sa manière, qu'il pouvait blesser, frapper, meurtrir aussi et que tout l’amour du monde ne comblait pas certains vides, que les humains ne marchent pas ainsi.


Précisons le tout de suite, je vais toujours bien (aussi bien qu’on puisse aller en se faisant déchirer l'esprit tous les six mois par des milliers de voix), je n’ai toujours aucune envie d’apprendre à connaître Finn et Li Na et je comprends toujours leur choix, leur désarroi, le rejet face à l’enfant qu’ils n’attendaient pas mais je suis en colère aussi et pas uniquement contre eux, contre le monde aussi, le microcosme des sangs purs qui est telle une micro société où la loi du plus fort règne que la négligence et l’abandon paraissent des moindres maux, le meilleur des cas. Ca ne devrait pas être le cas.
Ca ne devrait plus être le cas.
Parfois je me dis que je voudrais me lancer en politique et changer ça
Mais réalistement
Je veux aussi être journaliste, chasseur de fantôme, briseur de sort, auror et langue de plomb
Il me faudrait plusieurs vies pour exister autant que je le voudrais
(Est-ce que ce serait seulement possible)
(D’avoir plusieurs vies ou de vivre pour toujours, je veux dire)

---

---

Polynectar, Animagus - ou mauvaise idée 356

Ajouter 3 mesures de sisymbre dans le chaudron
Ajouter 2 bottes de polygonum dans le chaudron
Mélanger 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre

Trop temporaire.

Conservez une feuille de mandragore dans la bouche pendant un mois entier (entre deux pleines lunes). Cette feuille ne doit en aucun cas être avalée ou retirée de la bouche. Si la feuille est extraite de la bouche, le processus doit être repris à zéro.

-Update - Un papillon ? Un fucking papillon ? C’est mon karma pour avoir dit que l’image des papillons dans le ventre était répugnante ?

---

---

Véritable Serpentard - ou est-ce que je suis fou ?

Parfois je me demande si les autres se posent autant de questions sur eux-même que moi, si c’est le fait d’être legilimens sans le vouloir qui m’a rendu ainsi ou mon obsession pour le fonctionnement des humains, à moins que l’un ne découle de l’autre, tout simplement.

Ces derniers temps je m’inquiète de ne pas véritablement être une bonne personne, quoique ça veuille dire et quand bien même je suis parfaitement au courant que les choses sont rarement si binaires, si évidentes,  je doute tout de même, car si je sais, dans les faits, que je n’ai pas de mauvaises intentions, d’envies de nuire sérieusement à quiconque (même Gabe Rosier), je sais aussi qu’il existe d’autres choses en moi, deux monstres tapis dans l’obscurité, insatiables, mon ambition, ma curiosité.

Parfois, je joue à me faire peur, je cherche leurs limites à ces bêtes impalpables, terrifiantes par leur infinité, je gratte, je gratte, je repousse, je me fracasse, contre les barrières de l'innommable, contre toute l'horreur de la magie sans être capable de pouvoir dire avec certitude que je ne commettrais jamais le pire pour réussir ou pour comprendre. J’ai peur, de moi, de mon esprit, de me faire engloutir par les autres aussi, souvent et je suis seul avec ça, à qui on parle de ces choses là ?