- POLYJUICEGoran Runde
- Avatar : Samuel Larsen
Crédits : the-curious-corvidae
Gallions : 401
Dim 3 Avr - 22:03 (Δ)
Agression sexuelle, meurtre, misogynie intériorisée, mort infantile, pauvreté, prostitution (y compris de mineur.e.s)
GORAN RUNDE
ft. Samuel Larsen
Boys don't cry
Malédiction par maléfice, dans les bas fonds d'Oslo où les mots dépassent souvent l'intention, ta mère a été maudite et toi avec, un client trop insistant dont elle se défendait, ses ongles plantés dans ses yeux lui arrachant la vue, toi, tout petit, cherchant à lui venir en aide et vous étiez tous deux condamnés à subir le même sort, progressivement, dans la douleur. Pour le moment rien n'est vraiment visible chez toi, tes yeux tremblent parfois, souvent et la nuit emporte entièrement ta vision avec elle, tu n'y vois rien, pas même à quelques centimètres devant toi, ne devant compter que sur les mains des autres pour te guider.
Bois de charme, plume de phénix, 22 centimètres
Il faut des bons souvenirs pour ça, non ?
L'obscurité. Simplement l'obscurité.
L'odeur de la neige, du sel de la mer et du rhum
ans
- POLYJUICEGoran Runde
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Gallions : 401
Dim 3 Avr - 22:04 (Δ)
story of my life
once upon a time
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Doomed
(1927) - La porte claquait derrière toi, laissant entrer une vague de froid qui arracha un petit cri plaintif à l’énième bébé installé sur une couverture négligemment posée sur le sol du salon, un demi-frère ou une demi-soeur supplémentaire, tu ne savais plus vraiment, le compte perdu quelque part entre le quatrième et le cinquième, ne leur accordant qu’à peine des regards en sachant qu’ils pourraient tout aussi bien ne plus être là le jour suivant.
C’était ainsi dans les bas fonds d’Oslo, seuls quelques rares gamins réussissaient à survivre, les plus résistants, les plus forts et plus tard les plus rapides, les plus rusés, ceux dont les petites mains étaient suffisamment habiles pour attraper la nourriture sur les étals et déguerpir, l’esprit suffisamment vif pour maîtriser l’art subtil du troc, langue trop bien pendue, langue acérée. Tu étais de ceux-là, ton frère et ta soeur aînés, Finn et Ada, uniques alliés dans ce monde bien brutal, également, tu avais hâte de les retrouver ce soir, partager avec eux les dernières trouvailles que vous refuseriez aux plus jeunes, ne les acceptant parmi vous qu’une fois l’âge critique de trois ans dépassé comme ils l’avaient fait pour toi avant mais pour l’heure en dehors du nouveau né gigotant vaguement dans la crasse et la poussière, le minuscule appartement semblait étrangement vide de toute vie. Étrangement calme. Trop calme peut-être. Tu avais appris et tu apprendrais encore à te méfier de ce qui pouvait bien se cacher dans les ombres et les silences, à te méfier de ce qui dort.
Tu te glissais dans votre chambre, celle des plus grands, celle des Survivants comme vous aimiez vous appeler, posant le petit sac en tissu rugueux, rempli à ras bord sur le matelas qui te servait de lit lorsque des éclats de voix venant de l’unique autre chambre te firent relever la tête, hésitant alors qu’ils devenaient plus intenses, plus nets.
Sa chambre à elle était interdite d’accès, les règles étaient bien rares ici, tous les coups permis mais elle avait eu quelque chose de si sérieux, si grave dans le regard en vous disant de ne jamais, sous aucun prétexte, vous y aventurer, surtout pas lorsqu’elle était accompagnée, que vous aviez tous hoché la tête en silence sagement pourtant le dernier des hurlements, celui qui déchire les tripes, qui réveille l’instinct enfouis même chez un gamin eut raison de toi.
Tu accepterais les conséquences, tu accepterais les coups s’il le fallait mais tu ne pouvais pas rester sourd à sa détresse, elle était plus une gamine paumée meurtrie par le chaos de la Norvège qu’autre chose, avec ses cheveux blonds trop longs, toujours emmêlés et ses grands yeux ternes de ceux qui ont bien trop souffert mais elle restait ta mère, votre mère malgré tout.
Tu entendais l’écho de tes pas dans le couloir, abandonnant tes chaussures élimées pour avancer les pieds nus sur le carrelage froid, ta petite main appuyant sur la poignée avec toute la vaillance d’un enfant de cinq ans pour te laisser, figé, dans l'entrebâillement sur une vision d’horreur qui hanterait tes nuits pour le restant de tes jours.
“Mamma ?”
“Goran ! Non ! “
Elle était nue Irena, au-dessus d’un homme aux yeux ensanglantés qui la repoussait violemment, hurlant des mots qui ne prendraient tout leur sens que bien des années plus tard avant de prendre la fuite, te bousculant au passage.
Une malédiction contre elle. Contre toi également. Au mauvais endroit. Au mauvais moment.
“Mamma ?”
Tu répétais avant de t’approcher d’elle lentement, tes mains écartant les cheveux de son visage, caressant du bout des doigts une plaie qui s’étendait le long de sa joue et qui, soudain, se mit à se refermer, comme par magie.
Définitivement par magie.
Le moment se figea, un instant, avant qu’elle ne referme ses bras sur toi, serrant ton petit corps de toutes ses forces avant de fondre en larmes.
Dans ses larmes, la promesse que tout irait bien.
Tout n’irait pas bien.
Mais toi tu ne pleurais pas. Les garçons ne pleurent pas.
Obey
(1933) - La neige craquait sous tes pieds à chaque pas, te rappelant ta terre natale quoiqu’elle fut immaculée ici et si crasseuse là bas.
Tu étais arrivé ici depuis à peine une semaine, loin pour la première fois d’Irena, loin pour la première fois de ta ribambelle de frères et soeurs qui ne cessait jamais de s’agrandir, de plus en plus nombreux parmi les auto-proclamés Survivants, loin d’Oslo, loin de la misère des rues norvégiennes, des vols et des courses poursuites dans les ruelles pour une miche de pain et si tu aurais dû être heureux de pouvoir manger à ta faim, apprendre la magie des sorciers à défaut de pouvoir apprendre convenablement celle des sirènes, tu te sentais surtout complètement perdu,seul et loin de te sentir si privilégié d’avoir eu un bienfaiteur pour te payer l’accès à cette école si réputée.
Soufflant sur tes mains engourdies par le froid, ravalant tes larmes (car souvenez vous : les garçons ne pleurent pas) tu continuais ta balade dans le parc ignorant la nuit qui commençait à tomber lentement, lorsqu’une voix derrière toi te fit sursauter.
“Je savais pas qu’ils prenaient les gens comme toi ici.”
Tu te retournais, fusillant du regard la silhouette qui se dessinait dans la pénombre : des boucles brunes, des grands yeux bleus, comme presque tous ici finalement à l’exception qu’ils étaient parfois blonds également.
“Des sorciers ? C’est le but d’une école de sorcellerie non ?”
La colère brûlait déjà derrière tes prunelles et tu sentais tes poings se serrer, prêt à sauter à la gorge du gamin qui devait être à peine plus âgé que toi.
“Fais pas comme si tu comprenais pas. Mon père m’a dit qu’ils prenaient pas de nés-moldus, je pensais pas qu’ils prendraient d’hybrides du coup.”
“Peut-être qu’être capable de tuer quelqu’un sans même le toucher c’est bien vu dans une école qui prône autant la magie offensive et l’art du duel. Les né-moldus peuvent pas faire ça mais moi je peux si on m’emmerde trop.”
Ta voix prenait des accents menaçants, misant sur le fait que l’autre, dans son ignorance soit incapable de deviner que tu ne parlais pas par expérience et il te regardait d’ailleurs le petit anglais, songeur, semblant peser le pour et le contre d’un débat qui n’existait que dans son esprit, avant qu’un sourire chaleureux n’étire ses lèvres finalement.
“Lux Lestrange.”
La main tendue vers toi, il attendait sagement alors que tu hésitais de ton côté entre la mordre ou la serrer en retour. Ce fut finalement la seconde option qui l’emporta.
“Goran Runde.”
Farewell
(1939) - Six années s’étaient écoulées depuis la poignée de main dans la nuit qui avait scellée l’étrange amitié de l’hybride norvégien et du sang pur anglais, six années durant lesquelles le dernier avait bataillé nuit et jour pour prendre la défense du second, six années qui venaient tout juste de toucher à leur fin et où l’un et l’autre avaient fini par se quitter, l’anglais sanglotant, le norvégien gardant ses larmes pour lui-même, car après tout, et il le répétait autant qu’il le pouvait : les garçons ne pleurent pas.
Six années s’étaient écoulées depuis le jour où Irena t’avait annoncé que l’ami de ton père, l’étrange bienfaiteur de l’ombre, payait tes études dans la plus prestigieuse école de sorcellerie où elle-même n’avait pas eu la chance d’aller, depuis le jour où tu avais dû lui faire tes adieux à elle, à Ada, Finn et la ribambelle de gamins, six années à revenir seulement lors des permissions, six années qui te faisaient aujourd’hui te sentir un étranger dans ta propre maison.
Oslo n’avait pas véritablement changé, les rues toujours autant rongées par la pauvreté, gangrenées par le crime, Irena, Ada, Finn et les enfants non plus, les discussions toujours les mêmes, le quotidien également, se battre pour vivre, se battre pour se nourrir, pourtant il ne fallut pas longtemps pour que l’inquiétude, une forme d’instinct probablement, naisse en toi. Il y avait quelque chose de faux, dans leurs yeux, leurs voix, leurs sourires, quelque chose qui suggérait que derrière la surface familière, le pire était à venir, tapi encore une fois dans les ombres ou les silences, comme lorsque tu avais cinq ans et qu’ouvrant la porte interdite, tu avais découvert l’horreur avant d’être maudit.
Et le pire vint.
Tu rentrais chez toi ce soir-là comme tous les autres, insouciant, inconscient, tu claquais la porte toujours aussi fort que lorsque tu étais enfant, laissant entrer les courants d’air qui faisaient geindre les bébés et hurler Irena mais personne ne geint, personne n’hurla ce jour-là et la maison était calme, trop calme à nouveau, une odeur métallique dans l’air qui aurait dû te faire deviner l’horreur avant que tu ne la vois, murmurant un lumos sur une autre image qui te réveillerait la nuit.
“Eskil”
Tu murmurais son prénom alors même que tu refusais de les prononcer avant leur âge critique, leurs trois ans, détournant le regard de celui qui ne l’atteindrait pas, figé dans le sommeil éternel de ses quelques mois avant de pousser la porte de la chambre des Survivants, le ventre noué en sachant très bien que de Survivants, ceux présents avaient été fauchés.
“Ada. Finn.”
Tu sentais le sel de tes larmes brûler tes yeux mais tu les retenais. Les garçons ne pleurent pas. Les garçons ne pleurent jamais. D’une main tu ouvrais la porte interdite, devinant déjà ce qui s’y trouvait.
“Mamma.”
Tu fermais les yeux un instant, essayant de comprendre, qui, pourquoi venait de t’arracher quatre membres de ta famille, à quoi rimaient les messes basses, les ombres dans les regards, le danger que tu avais senti planer, qui venait de s’abattre et des pas dans ton dos t’apportèrent les réponses avec eux alors que d’une main habile, forgée par des années de vol, tu glissais la main dans la poche de la défunte, activant la pièce qui permettait à l’ami de ton père, ton bienfaiteur, de venir lorsque le danger se présentait.
Il était venu à bord de son bateau alors, il t’avait sauvé, emporté et on aurait presque pu croire au début d’une épopée.
Tears
(1940) - Silent night, holy night!
All is calm, all is bright.
Reniflant, essuyant tes joues, tu relevais la tête en entendant l’écho d’un chant de Noël résonner au loin alors que le vent qui venait fouetter ton visage transportait lui l’odeur des incendies à peine éteint, l’odeur de la désolation, de la mort, du ciel qui s’était ouvert pour faucher la vie de tant d’innocents ce soir.
Tu n’y étais pas toi, au marché, fuyant comme toujours l’obscurité, incapable de voir même les lumières à la nuit tombée, tu n’y étais pas toi, restant sur les quais à te laisser engloutir comme chaque soir, chaque nuit, par les mêmes images, les mêmes souvenirs qui ne cessaient de revenir, laissant l’obscurité camoufler les larmes de celui qui ne pleure jamais, la nuit engloutir ton secret le matin levé.
Tu avais beau lutter pour tout faire oublier derrière tes éternels sourires, tes éclats de rire, l’enthousiasme débordant, surjoué de celui qui n’était encore finalement et malgré tout qu’un enfant, la vérité était que tu souffrais, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde et que quiconque le désirait pouvait le voir.
Elles étaient visibles, elles étaient béantes ces émotions trop noires qui ravageaient tout, elles étaient dans le sang qui tâchait tes mains quand tu revenais pour que Milo te soigne après une énième bagarre peu importe à quel point tu pouvais gigoter et en rire en l’entendant pester après toi, elles étaient dans toutes les fois où tu poussais Rhaelaeno, quand tu le faisais trébucher, derrière les éclats de rire, la colère contre celui qui avait le droit d’avoir ce père que vous partagiez alors que tu devais rester esclave de ses mensonges, elles étaient dans les fois où tu attrapais la nourriture sur la table pour la manger en cachette, malgré les rires, le traumatisme bien présent des années à grandir dans les rues mais elle n’étaient pas dans des larmes, elles n’étaient pas évidentes. Jamais.
Car : Les garçons, ça ne pleure pas.
*Sauf quand seule la nuit les voit.
- POLYJUICERhaerane Itsaso
- Avatar : Jon Kortajarena
Crédits : tpirs gif: orpheus&eurydice
Gallions : 1162
Sang : Sang-mêlé
Statut social : Célibataire, faiseur de bâtards à la chaine
Etudes : Académie des Corsaires
Opinion Politique : S'en fou comme des arrêtes de Sardines
Particularité magique : Etre des eaux, sang de sirène de 1er degré
Dim 3 Avr - 22:50 (Δ)
Mon fils papa va t'apprendre a nager va
- InvitéInvité
Mar 5 Avr - 14:52 (Δ)
Yessssss, un personnage de plus dans la galerie de Billie
Et en plus, ce personnage On a déjà hâte de le voir en jeu
Et en plus, ce personnage On a déjà hâte de le voir en jeu
- InvitéInvité
Lun 11 Avr - 12:52 (Δ)
bienvenue
protego maxima
there's just no time to die
Mais quelle fiche, une fois encore re-bienvenue chez toi, et à très vite en jeu avec ce super pirate norvégien tout mignon !
Toutes nos félicitations tu viens de passer les vérifications de tes papiers d'identité et tu es maintenant validé. Maintenant que tu es officiellement des nôtres, avant d'aller commander une bierraubeurre, on t'encourage à aller ouvrir tes sujets d'évolution, de liens et de hiboux pour pouvoir te faire des petits copains ou des grands ennemis. Tu as l'opportunité aussi d'aller réclamer des gallions dans la boutique, participer à l'animation drink me et le rp roulette. Si tu recherches des liens spécifiques, tu peux poster dans le sujet recherches de liens ou tout simplement passer par le discord du forum pour contacter directement les autres joueurs. Enfin, si tu te sens un peu perdu, la partie parrainage pourra t'aider. N'hésite pas à demander à avoir un parrain ou une marraine.
Encore bienvenue parmi nous et on te souhaite un bon jeu, et une longue vie sur Protego Maxima !