- FELIX FELICISLindiwe Fawley
- Avatar : Viola Davis
Crédits : aslaug
Gallions : 582
Sang : Né non-Maj
Statut social : Epouse d'Hector Fawley.
Etudes : Ilvermorny
Opinion Politique : CMP bien évidemment.
Particularité magique : Occlumens extrême, Magie sans catalyseur avancée.
Lun 9 Jan - 14:50 (Δ)
discrimination
Lindiwe Fawley
ft. Viola Davis
Il faut se démener pour avoir ce que l’on veut
Magie sans catalyseur avancée, datant également d’une époque où elle était entraînée par la CIMS.
Lindiwe parle plusieurs langues. L’anglais, qui est sa langue maternelle, mais également le swahili, le français, l’arabe et le mandarin.
Elle mesure 25cm, fait dans le bois d'inkwood. Il contient en son cœur, la moustache d’un Fléreur. Bien qu’elle soit capable d’utiliser la magie sans catalyseur, elle se sert encore régulièrement de sa baguette qui a une grande valeur sentimentale pour elle.
Son patronus a longtemps été celui d’une hyène, mais avec son mariage et les années passées au côté de son époux, celui a pris la forme d’un gorille également.
Un homme, encapuchonné, levant une baguette vers elle. L’image semble être cryptique, mais il représente ce que son esprit a construit de toute pièce pour représenter les oubliators.
Lorsqu’elle sent de l’amortentia, elle peut repérer une odeur sucrée, vanillée, qui n’est pas sans lui rappeler sa fille. L’odeur de la peinture qui ne laisse aucun doute quant à l’identité de son fils et enfin, celle du cuir, brut et un peu animal, qui lui rappelle son époux.
Si d’aventure, vous deviez tomber sous le charme de la sorcière, vous pourriez sentir le talc, le beurre de karité, ou encore l’odeur d’écorce épicée des savon noir.
Si d’aventure, vous deviez tomber sous le charme de la sorcière, vous pourriez sentir le talc, le beurre de karité, ou encore l’odeur d’écorce épicée des savon noir.
- FELIX FELICISLindiwe Fawley
- Avatar : Viola Davis
Crédits : aslaug
Gallions : 582
Sang : Né non-Maj
Statut social : Epouse d'Hector Fawley.
Etudes : Ilvermorny
Opinion Politique : CMP bien évidemment.
Particularité magique : Occlumens extrême, Magie sans catalyseur avancée.
Lun 9 Jan - 14:50 (Δ)
story of my life
once upon a time
Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d'oser
"Nous sommes dans un pensionnat pour enfants très spéciaux, comme toi."
"Moi ?"
"Oui. Est-ce que tu te rappelles que parfois, lorsque tu es très en colère, ou très joyeuse, il y a quelque chose d'étrange et inexpliqué qui se passe ?"
La petite fille de presque onze ans prit quelques secondes pour réfléchir avant d’acquiescer.
"Une fois, je grimpais dans un arbre, et la branche sur laquelle j’étais s’est cassé. Mais je ne suis pas vraiment tombé. J’ai arrêté de tomber un peu avant et puis après, j’étais par terre, mais sans aucune blessure du coup."
L’homme qui lui fait face sourit, paternel et un peu attendri. Elle désigne la baguette qu’il tient entre ses mains du doigt.
"C’est quoi ?"
"Ça ?" Il la lève, tout sourire, avant de faire apparaître des papillons dans la pièce. "C’est ma baguette de sorcier."
L’émerveillement se lit sur le visage de l’enfant qui tente d’attraper l’un des papillons.
"Dans quelques années, tu pourras faire la même chose."
"Vraiment ?"
"Oui, vraiment. C’est pour ça que tu es ici. Parce que tu es une sorcière. Dans quelques mois, tu vas rejoindre une grande école où on t’apprendra tout ce qu’il y a à savoir."
Elle semble heureuse, curieuse. Ça paraît incroyable, tellement qu’elle peine à y croire. Son regard capte, à la fenêtre du bureau, qu’il y a d’autres visages qui l’observent. D’autres enfants, d'âges divers et variés.
"Et eux, c’est qui ?"
"Tes frères et sœurs, en quelque sorte."
"Mais je n’ai pas de frère et sœur." Elle fronce un instant les sourcils comme si elle était incertaine, posant son regard sur l’homme, interrogateur cette fois-ci. "Où sont mon papa et ma maman ?"
"Tu sais comment ils s’appellent ?"
Elle réfléchit, longtemps, et l’inquiétude se lit sur son visage.
"J’ai oublié." Immédiatement, l’homme quitte sa place pour contourner le bureau et s'agenouiller devant l’enfant, à sa hauteur. Il essuie les premières larmes, lui sourit à nouveau.
"Shhh, ce n’est rien. C’est même tout à fait normal."
"Je ne me souviens pas."
"Je sais. C’est un peu effrayant, mais écoute-moi. Ton papa et ta maman étaient des personnes pas très gentilles. Ils n’aiment pas que tu sois spécial et c’est pour ça que je suis venu te chercher, pour t’emmener ici, parce qu’ici, on s’occupera très bien de toi. Parce que je sais que tu es une petite fille très forte, très courageuse."
Si elle arrêta de pleurer ce jour-là, les nuits rappelaient pourtant ses larmes et ses sanglots. Une tristesse que l’enfant n’arrivait pas à expliquer, mais chaque fois, on lui expliquait la même chose ou presque, et petit à petit, la tristesse s’estompa, petit à petit, elle accepta simplement.
L’école était tellement impressionnante. Elle se sentait si petite dans son hall, la tête inclinée en arrière pour regarder les élèves qui, depuis le balcon, les regardaient eux, les petits nouveaux. Un à un, des noms étaient appelés, par ordre alphabétique de leur nom de famille. Lorsque le premier Doe fut appelé, l’air autour d’eux semblait changer, les regards sur eux aussi. C’était si lourd qu’elle en détournait le regard pour le poser sur le petit garçon qui s’avançait face aux statues de l’école. Au centre du nœud gordien qui se trouvait lui-même au milieu du grand hall. L’une des statues s’anima, levant une flèche vers le ciel. Et cette fois, il n’y eut pas d’explosion de joie comme pour les autres noms.
"Lindiwe Doe."
Elle s’avance, nerveuse, effrayée même, mais elle reste la tête haute, les sourcils froncés, déterminés alors qu’elle se trouve au centre de la pièce, elle regarde chaque statue. C’était presque comme si, dans son esprit, elle leur ordonnait de s’animer. Le rugissement du félin à six pattes se fit entendre, puissant, se répercutant dans les murs et alors qu’elle s’apprêtait à retourner vers son groupe, la lumière d’un cristal lui fit plisser les yeux. Le serpent cornu l’appelant à son tour. Et là, elle ne sait pas vraiment quoi faire, une rumeur s’élevant au niveau des balcons alors que les uns et les autres chuchotent.
"Il vous faut choisir Miss Lindiwe Doe."
Mais elle n’y connaissait rien, c’était à peine si on lui avait expliqué comment tout ceci fonctionnait. Observant les deux statues, elle pointa du doigt celle du Womatou. Frappée par la force de son rugissement, elle avait le sentiment que l’animal serait parfait pour elle.
Ce soir-là, elle fêtait cette rentrée avec d'autres Doe. Une table à part, qui mêlait des élèves de tout âge et de toute maison, leur seul point commun étant leur nom et ce qu’il signifiait : ils étaient des nés-non-maj.
Plus tard, un professeur les rejoignait, les invitant à les suivre alors qu’il les guidait à travers le grand château. C’est dans les sous-sols de ce dernier qu’il les emmenait, se présentant devant une statue jackalope. Il lui serra la patte, comme s’il le saluait et sur le mur les briques semblaient soudainement se désolidariser, formant une porte qui s’enfonça avant de glisser sur le côté pour pouvoir laisser entrer les élèves.
"Voici votre salle commune. Monsieur Philip Doe et Cassie Doe vont vous faire la suite de la visite." À l'intérieur, se trouvaient déjà des élèves, plus âgés, de toute maison. Le professeur s'éclipsa alors que Philip et Cassie prenaient le relais. Suivant naturellement Cassie, elle découvrit le dortoir. Chaque lit occupé était naturellement décoré des symboles de la maison de l’élève qui l’occupait, un seul lit était neutre et c’était celui que Cassie désignait comme le sien. Ce soir-là, lorsque Lindiwe se coucha, deux pieds supplémentaires poussèrent, les six devenant des pattes féline taillées dans le bois. La tête de lit se changea, se décorant de nombreux symboles amérindien alors qu’au pied du lit, un Womatou de bois qui dormait paisiblement s’y était gravé dans un relief impressionnant. Et si on s’arrêtait sur les détails du lit et du bois qui le composait, on pouvait remarquer sur l’une des colonnes, un léger relief écailleux.
Leur classe était si petite, ils n’en changeaient presque jamais, c’était toujours le professeur qui finissait par les retrouver ici. Dans cette classe, ils étaient une dizaine tout au plus, toute maisons confondues, toute classes confondues. Des visages que Lindiwe connaissait parfois par cœur parce qu’ils étaient pour certains ses frères et ses sœurs. Pas de sang, ou plutôt, pas au sens strict. C’était ainsi que fonctionnaient les cours pour les né-non-maj. Un cursus spécial parce qu’ils avaient, selon la direction, les professeurs, les autres, des besoins bien spécifiques. Ils avaient dix années de retard si on croyait leur discours. Ce n’était pas faux, c’était même la stricte vérité et pourtant, ça avait toujours laissé un goût amer à Lindiwe, cette impression qu’on lui disait qu'elle n'était pas capable de rattraper ces dix ans de retard.
C’était probablement pour cette raison qu’elle avalait toutes les connaissances possibles, réclamait des travaux personnels supplémentaires. Il était régulier qu’elle mettait au défi les élèves "normaux" dans toutes les compétitions qui lui étaient possibles de faire dans l’école. Avec le temps, Lindiwe était devenue une élève intégrée à tous les niveaux, une fierté pour sa maison, une ennemie pour d’autres, elle tenait tête aux élèves, comme aux professeurs, cela lui valait des heures de retenues, mais son comportement souvent qualifié d'impertinente ou d’insolente était pardonné grâce à ces notes.
C’est ainsi qu’elle marqua Ilvermorny de son passage, un excellent diplôme en poche et pourtant.
"Doe…" L’instructeur lisait cette candidature, dans ce bureau austère, face à lui une Lindiwe tout juste diplômée. "Cette formation n’est pas faite pour vous. Vous devriez plutôt vous engager pour la brigade de police magique, ils ont toujours besoin d’élément."
Elle en restait sans voix.
"Mais c’est votre formation que je souhaite."
"Et c’est tout à votre honneur, mais cela requiert un niveau d’exigence autrement plus supérieur. Vous êtes une Doe, vous avec connu ce monde avec dix ans de retard et cela fait toute la différence sur le terrain, nous voulons que la crème de la crème des sorciers."
"Et c’est ce que je suis, vous pouvez le voir à mes notes."
"Excellente oui, mais c’est à l’échelle des personnes comme vous."
"Laissez-moi passer les épreuves de sélection."
L’homme rit, un peu amusé par cette idée, pensant peut-être que la jeune femme blaguait et pourtant elle semblait tout à fait sérieuse. Il la fixait. Observait la candidature, les lettres de recommandation de l’école, il avait rarement eu un dossier similaire, mais néanmoins… Il hésitait.
"Vous n’avez rien à perdre à me laisser passer les épreuves. Soit vous gagnez un excellent élément, soit vous aviez raison dès le début."
Elle n’avait pas tort. C’est un grand sourire aux lèvres, toujours amusé, qu’il finit par lui donner les informations nécessaires sur le jour et l’heure des épreuves d’admission pour rejoindre la formation qui entraînait les futurs Aurors des Etats Unis.
"La CIMS ? Je… Ne sais pas quoi dire."
"Soyez fière surtout. Vous êtes un exemple Miss Lindiwe. Et ce serait un honneur de vous voir rejoindre nos rangs."
Fière d'elle, elle l’était, nombreux étaient ceux qui la félicitaient à présent. Si elle pouvait encore avoir des problèmes avec certains qui s’imaginaient encore que ses origines non-maj la rendait faible, ils étaient aujourd’hui une majorité à féliciter l’ascension de la jeune femme, sa ténacité. Elle représentait l’image même du rêve américain, de ceux qui se font tout seul, la preuve qu’il suffisait de le vouloir pour obtenir ce qu’on souhaitait. Ils étaient si nombreux à le lui dire, s’étaient devenus agréables d’être une Doe, mais d’avoir forcé le respect.
"En quoi cette formation consisterait ?"
"Vous serez formé sur l’éthique, le droit, les sciences du comportement, les techniques d’enquête, les interrogatoires, la médicomagie légale, le leadership, l’utilisation de sort offensif que cela soit les fondamentaux de l’adresse au tir, la sécurité et les techniques de tir pratiques. Vol tactique au balai, entraînement de condition physique intensif, la surveillance, des études de cas. Tout ça en 20 semaines, 800 heures de formation théorique, d'exercices de cas, d'entraînement et de compétences opérationnelles. Vous allez en chier, mais vous allez adorer ça."
"Quand est-ce que je commence ?"
"On vous attend le 9 septembre, début de la formation le 10."
Envoyée en mission de reconnaissance avec le reste de l’équipe qu’elle avait intégrée, Lindiwe était loin de se douter que ce qui devait être une banale enquête de terrain allait changer sa vie. Une rencontre des plus fortuite au cours de l’un de ses rares moments de pause alors qu’elle se trouve au bar de l'hôtel qui la loge pour l’occasion.
Levant le nez de ses notes lorsque le serveur déposa un verre devant elle.
"De la part de monsieur."
Suivant le regard du gobelin qui lui désignait l’homme derrière son nouveau martini. Il y avait quelque chose de fort qui se dégageait de ce visage encore inconnu, dire qu’elle n’était pas tomber sous le charme aux premiers regards aurait été un mensonge mais même encore aujourd’hui elle préférait raconté qu’elle l’avait à peine regarder, juste pour le remercier en levant le verre qu’il lui avait offert, avant de retourner à ses notes.
Moins de deux minutes plus tard il était à sa table, moins de cinq minutes plus tard il l’invitait, lui faisant comprendre ses intentions, c’était direct, rapide, intense, et elle devait bien l’admettre, elle ne l’avait pas prise au sérieux à partir de là. Le rangeant dans la catégorie de ces hommes aussi charmant que charmeur dont les partenaires changeaient au même rythme que ses chemises.
Et ce manège recommença le lendemain soir, le surlendemain soir, il était ici pour son travail, elle aussi, elle ne lui mentait pas sur qui était ses employeurs, s’en servant pour justifier qu’il perdait son temps. Un détail qui ne semblait pas l’arrêter alors elle avait tenté le tout pour le tout.
"Très bien…Une sortie, mais je choisis le lieux."
Et qu’est-ce qu’elle avait rit lorsqu’ils s’étaient tous les deux retrouver au pied de la montagne de lui, lui, avec son superbe costard et elle en tenue de sport.
"Vous aimez l’escalade Monsieur Fawley ?"
Elle pensait le faire fuir, ce fut loin d’être le cas. Il grimpa, avec elle, à ses côtés, jusqu’à rejoindre le sommet de la montagne de lune. L'adrénaline, l’effort physique, l’endorphine, c’était un cocktail grisant auquel elle ajouta leur premier baiser lorsqu’ils se retrouvèrent au sommet. Une descente plus tard, une chambre d'hôtel plus tard, de multiples douches plus tard et elle avait dû l'abandonner avant l’aube, ne laissant derrière elle qu’une courte lettre.
Depuis ce jour, ils s’écrivaient, aussi souvent que possible, ils se voyaient lorsque cela leur était possible. C’était compliqué, c’était pas parfait, mais comme pour toutes les épreuves de sa vie, elle avait fini par voir ceci comme un nouveau défi, à ressentir le besoin oppressant que cela fonctionne. Il lui arrivait de douter parfois, son boulot n’avait rien de simple, elle pouvait à peine en parler, il l'emmenait parfois à l’autre bout du monde et parfois c’était dangereux. Mais Hector était là, soutient lorsqu’elle doutait, affirmant ses sentiments plus qu’elle…Un et demi plus tard, il n’y avait qu’une seule conclusion possible à cette histoire :
"Moi, Lindiwe Doe, déclare te prendre toi, Hector Fawley, pour légitime époux, à partir de ce jour devant nos familles et amis, je fais la promesse solennelle de t’aimer, de t’être fidèle de te chérir pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la santé comme dans la maladie, dans la joie comme dans la tristesse, jusqu’à ce que la mort nous sépare."
"La cible se trouve au large de l’océan Atlantique. Selon nos estimations, elle devrait être ici."
Elle observait la carte que son supérieur hiérarchique avait déployée par magie, la projetant au centre de leur groupe dans une sphère parfaite qui représentait le monde. Un point lumineux clignotant dans une partie précise de l’océan.
"Selon nos sources, une colonie d’êtres des eaux auraient été découverts par les moldus. Probablement un bateau de pêche. Arrivé sur place, vous attendez les ordres."
Enfourchant leur balai, ils se mirent immédiatement en route, ils n’avaient pas de temps à perdre, encore moins sur ce genre de mission urgente. Le froid était mordant ce soir-là, si mordant qu’elle pouvait le sentir à travers les épais gants qu’elle portait. Volant en formation serrée pour ne pas être repéré. La nuit avait l’avantage de rendre leur opération légèrement plus simple.
"Putain, mais ce n'est pas un bâteau de pêcheur ça !"
Elle baissa les yeux, observant à plusieurs mètres en dessous d’elle, l’énorme paquebot, ses lumières lui donnant l'allure d’un tapis d’étoile poser sur ce sombre océan.
"Doe, Jenkins, trouvez-moi la colonie."
Plongeant en piqué vers l’océan, Lindiwe chercha. La nuit noire, cette fois, n’était plus leur amie. Rien. Ils ne trouvèrent absolument rien.
Un sifflement, similaire à celui d’un oiseau sans l’être complètement, lui signifiait de revenir auprès de son équipe.
"Je viens de recevoir de nouvelles informations. Ils sont à l’intérieur."
Un silence lourd. Des visages graves.
"On les dégage le temps que les oubliators arrivent."
"On ne sait pas combien ils sont, ni même où ils sont à l’intérieur. Deux messages ont déjà été envoyés, un 1er le 12 avril, un autre hier. Les oubliators sont déjà occupé de nettoyer ce bordel-là."
Et ils connaissaient tous ce visage. Ce n’était pas rare qu’ils aient des décisions complexes à prendre, que la fin justifie les moyens, mais c’était la première fois qu’ils se retrouvaient face à un problème d’une ampleur pareil.
"Quels sont les ordres ?"
"Code Recurvite."
"On ne peut pas faire ça, vous avez vu la taille de ce bateau, il y a au moins 2000 personnes à bord."
"Et ils ont des protocoles d’urgence. Les êtres des eaux qui s’y trouvent doivent retourner à l’océan. Il ne doit y avoir aucune trace d’eux, vous comprenez Pope ?"
Personne ne proteste cette fois, mais l’air autour d’eux devient de plus en plus oppressant.
"Bolton, Nielsen et Pope. Vous partez en éclaireur, si un autre navire est dans le coin, empêchez le de s’approcher."
Les trois sorciers ne posent aucune réticence, ils s’en font immédiatement et il ne reste plus que trois autres pions et leur chef d’unité.
"Vous connaissez déjà la chanson, souvenez-vous qu’il s’agit de la protection de notre monde. Leur perte, s’ils en ont, sera peu significative pour leur peuple face aux dégâts que pourrait causer la découverte de notre existence. Il ne s’agit pas seulement de protéger le secret magique, il s’agit de protéger chaque sorcier et chaque sorcière, chaque être vivant pourvu de magie."
Il posa une main ferme sur son épaule à elle et sur celle de Nielsen qui se trouvait de l’autre côté.
"Bien. En formation."
Les quatre sorciers montèrent haut dans le ciel avant de repartir en piquer. Ils se suivaient, de près, formant une flèche fine qui plongea à toute vitesse dans l’eau. Elle était froide, à peine soutenable, mais ce n’était pas le genre de chose qui arrêtait leur équipe. Leurs magies s’exprimant en concert, le bruit de métal qui se déchire, étouffé par la profondeur de l’eau, et ils se relèvent, se redressent, retrouvant bientôt l’air, l’oxygène. La méthode différait, mais elle avait toujours un seul et même but, faire croire à un accident.
"Nous sommes le 14 avril 1912, il est 23h40. Première phase du code Recurvite enclenché."
"Restez sur place, protégez et confinez les survivants d’attaque des êtres des eaux, nous voulons également un état des lieux en temps réel. Nous vous envoyons une équipe d’oubliator dès que possible."
"Bien reçu Cavalier."
Et les heures deviennent les plus longues de son histoire.
"00h40, un canot avec 28 non-maj."
"00h43, un deuxième canot, 36 non-maj à bord."
Ils volent, au-dessus d’eux, masqués par la nuit, par leur magie, et ils observent simplement, faisant les retours à leur chef d’équipe.
"00h55, 35 non-maj."
"1h00, 28 non-maj."
"Les canots sont à moitié vides… Putain…" Remarque, horrifier, Jenkins.
"1h05, 12 non-maj."
"1h10, 24 non-maj à bord."
"1h20, 50 non-maj."
"1h25, 42 non-maj."
Le compte continue, à intervalle régulier, cinq minutes presque à chaque fois. La panique est totale à bord du paquebot. Et si l’équipe ne comprend pas tout ce qu’ils se passent, ils pèsent déjà le poids de leur acte en voyant à quel point les conséquences sont bien plus catastrophiques que ce à quoi ils s’attendaient.
Il est passé deux heures du matin. La musique qu’ils avaient entendue quelques heures plus tôt s’arrête. Les lumières, que Lindiwe avait comparées à des étoiles, clignotent avant de s'éteindre. Il est 2h19 quand le bateau de brise littéralement en deux et que la poupe coule. Il ne faut pas plus d’une minute pour que la rejoigne son autre moitié dans les profondeurs de l’océan.
"Combien de non-maj ont quitté le navire ?"
Silence…
"Pion Hudson ?"
Le chef d’équipe sort de sa torpeur, répondant au miroir à double sens.
"Nous n’en savons rien… C’est impossible de compter, Cavalier."
"Enclencher l’étape deux."
Le visage est grave lorsqu’il repose ses yeux sur ses hommes et Lindiwe sait qu’après cette nuit, plus rien ne sera jamais pareil. Pour chacun d’entre eux.
"Je suis désolé."
La nouvelle difficile à entendre, le regard dans le vide, la main d’Hector dans la sienne, elle a pourtant l’impression de ne plus vraiment être présente quand son mari questionne le médicomage sur la suite des événements, sur leur découverte, sur ce que cela signifie. Ils ignorent le mal qui ronge Lindiwe, baissant la main sur sa main libre, posé sur ses cuisses, qui tremblent sans qu’elle ne puisse le contrôler. Un traitement est mis en place, une surveillance également pour comprendre ce qui se passe dans le corps de la sorcière. Mais pour l’heure, il reste toujours l’espoir et ça à ça qu’elle s’accroche. L’espoir d’une famille.
Jusqu’au prochain "Je suis désolé." Qui lui arrache cet espoir.
Et elle sait, Lindiwe, elle sait pourquoi c’est à elle que tout ceci arrive. Elle paye pour ce qu’elle a fait. Elle paye pour ce millier de personnes.
C’est pour cette raison qu’elle refuse, au départ, le projet d’adoption. Se perdant un peu plus dans la dépression. Un puits sans fond dans lequel Hector refuse catégoriquement de laisser sa femme tombe. Il sera d’un grand soutien, malgré la frustration de l’homme de ne pas pouvoir être l’oreille attentive de sa femme. Elle aimerait lui parler, lui dire pourquoi c’est de sa faute, mais il lui est strictement interdit de révéler des informations classifiées et la nuit du 14 avril 1912 en fait partie.
Mais il est là.
Toujours.
Il l’aide, petit à petit, à remonter la pente. Jusqu’à sortir, jusqu’à retrouver un peu le goût de la vie, jusqu’à lui raviver la lueur d’espoir. Jusqu’à ce 29 juin 1913 où elle se retrouve avec un bébé dans les bras. Elle est belle. Elle sourit. Elle est pleine d’une lumière dont Lindiwe a besoin à ce moment-là.
"Sierra."
"Esmé." Ajoute Hector.
"Dierama." Conclut Lindiwe.
Leur premier enfant.
Avec elle, elle partagera presque tout. Tout ce qu’elle peut en tout cas. Avec elle, elle se rappellera qui fut une époque où elle adorait la danse. Avec elle, elle retrouva la couleur dans sa vie qui en avait énormément perdue au large de l’océan Atlantique. Dès les premières secondes où ce petit être passe la porte de leur maison, Lindiwe se promet de lui offrir une liberté qu’elle n’a jamais eut, de lui dire qu’elle peut faire tout ce qu’elle veut, être tout ce qu’elle veut. Elle lui répétera chaque jour à quel point elle est intelligente, à quel point elle est forte, à quel point être une femme ne l’oblige à rien, à quel point elle est aimé.
Un peu plus d’un an plus tard, c’est un petit garçon de quelques mois qu’elle a dans ses bras. Il est agité, plein de vie, un petit caractère. C’est Hector qui en choisira le prénom, Lindiwe offrira le second. Louis. Pour Louis Hudson. Pour cet homme qui ne s’est jamais remis de ce jour, cet homme qui fut presque un père pour elle qui n’en avait pas. Un hommage pour quelqu’un qu’elle n’a jamais cessé de respecter.
Les nuits sont courtes, mais malgré les difficultés, Lindiwe n’échangerait cette vie pour rien au monde. Ce rôle de mère l’effraie souvent, et lorsque le calme semble enfin reprendre ses droits dans la maison, il lui arrive de souffler à l’oreille de son mari qu’elle a peur d’être une mauvaise mère. De lui dire à quel point elle se sent perdue parce qu’elle n’a aucun comparatif. Ce n’est pas la première fois qu’elle parle des habitudes américaines à effacer la mémoire d’enfant né-non-maj, mais c’est la première fois qu’elle exprime ce vide qu’elle ressent parfois.
C’est dans ces moments-là qu'elle mesure la chance qu’elle a de s’être mariée à cet homme. Elle, la sans racine.
Et lorsque les pleurs de Louis se font entendre, qu’il s’apprête à se lever, elle ne peut s’empêcher de l’interrompre, de lui dire "laisse, j’y vais" mais qu’ils finissent de toute façon pour y aller ensemble parce que les pleurs de l’un réveillent l’autre. Ils s’en amusent parfois, se moquant de cette idée folle d’avoir des enfants à des âges si rapprochés.
"Ils seront ensemble à Poudlard comme ça."
"Ils pourront se supporter."
"Probablement se liguer contre nous aussi."
"C’est plus que probable même."
"Dans quoi on a mis les pieds ?"
"J’en sais rien. Mais on va adorer ça."
Et c’était vrai, elle en adora chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde. Mais onze ans, cela passe vite, et bientôt, il ne reste plus qu’elle et Louis. Mais une année, ça passe encore plus vite que onze et rapidement, elle se retrouve seule dans cette maison. C’est auprès de la CMP qu’elle trouve de quoi occuper ses journées, soutien inconditionnel de son mari, elle le suit durant cinq ans, elle l’aide autant qu’elle le peut, autant qu’il le souhaite. Jusqu’à ce jour où le projet se concrétise enfin, où il devient Ministre pour la première fois. Elle sera toujours à ses côtés, cinq années de plus, mais après dix ans de tout ceci, Lindiwe a besoin d’autre chose. Elle en parlera avec lui, de ses envies, de ses propres projets, de la possibilité peut-être, pour elle, d’enseigner.
Rejoignant les équipes éducatives de Poudlard en tant que Professeur de Défense contre les forces du mal. Elle n’a pas vraiment pensé à ce que cela entraînerait pour sa fille ou pour son fils. Elle serait simplement leur professeur quelques heures par semaines, cela semblait rien du tout, anodin. Et pourtant, c’était suffisant pour qu’elle voie le comportement de son fils changer, pour qu’elle s’en inquiète terriblement. Au point de profiter d’une fin de cours pour pouvoir discuter :
"Louis, tu veux bien rester, j’aimerais te parler."
Et en voyant le regard et léger coup de coude d'Aedan à son fils, elle sut qu'elle avait peut-être fait un mauvais choix de timing, incertaine pourtant qu'il puisse en exister un bon. C'est lorsqu'elle se retrouva seule avec Louis qu'elle reprit la parole.
"Je n'ai pas eu l'occasion de te féliciter pour la victoire de ton équipe au dernier match de quidditch."
Louis resta à sa place, le visage renfrogner.
"Merci. Papa devait venir..."
"Et il aurait vraiment voulu venir." Assurait-elle, certaine que si Hector avait réellement eu le choix, il aurait préféré pouvoir se détendre devant un match de son fils. "Mais ce n'est pas ça qui te contrarie n'est-ce pas ? Ou pas seulement."
"Non, rien me contrarie au contraire. N'importe quel élève ici serait content d'avoir sa mère comme professeur. Après tout être le fils du Ministre de la Magie n'est pas assez pas vrai ? Je suis sûr que Sierra est contente de pouvoir te voir tous les jours Professeur Fawley."
Être mère avait été un défi de chaque jour, plus encore avec Louis qui avait un caractère bien plus prononcé, qui n'était pas sans rappeler sa propre jeunesse, mais malgré la remarque acerbe de son fils, elle ne s'offusqua pas.
"On ne parle pas de Sierra là, on parle de toi." Recadra-t-elle, refusant de nourrir la jalousie de son fils vis-à-vis de sa sœur. "Je n'ai pas accepté ce poste pour te causer du tort. Et j'aurai dû en discuter avec vous avant d'accepter."
Un soupir d’exaspération fut la première réponse que Louis lui donna avant de reprendre la parole.
"Pourquoi tu l'as accepté alors ? Pourquoi est-ce qu'il a fallu que tu viennes ici ? Tout allait très bien avant que tu viennes, maintenant, on ne me parle que de la superbe prof de Défense contre les forces du mal. À quel point je suis si chanceux qu'elle soit ma mère ! Toute la journée ! Quand on ne me dit pas que je ne serai jamais comme mon père, ou à quel point il serait déçu s'il apprenait ce que je faisais comme connerie ou quelle retenue j'ai encore eu !"
"J'ai accepté parce que j'avais besoin de trouver ma voie." Expliqua-t-elle le plus simplement possible. "J'ai perdu mon premier emploi quand je suis tombé malade, j'ai eu le plus beau métier ensuite en devenant votre maman à Sierra et toi. Mais... Je sais que je peux pas vous garder éternellement près de moi, je serai votre mère toute votre vie, mais le jour où vous aurez plus besoin de moi arrive déjà et je n'étais pas préparé à ça."
Comment pouvait-elle l'être ? Elle qui n'avait eu ni père, ni mère. Elle esquissa l'ombre d'un sourire désolé.
"Louis, tu as vraiment cru que je voulais te punir en venant ici ?"
"Je... C'est juste que, je sais pas qui je suis. Ce que je veux être. Et avec papa tout le monde me voit comme le prochain Ministre de la Magie. Et avec toi maintenant comme un prodige de la défense contre les forces du mal, mais j'suis rien de tout ça, j'suis pas fait pour le Ministère et je m'en sors à peine en DCFM... Ils...Ils pensent tous que c'est parce que je suis pas vraiment votre fils, ils le disent pas mais je le vois."
"Et toi, qu'est-ce que tu en penses ?"
"Qu'ils ont raison...Sierra elle est forte en tout, elle travaille beaucoup et fait tout pour vous rendre fiers. Moi...Je sais pas, je veux faire autre chose, Poudlard c'est bien, mais je m'ennuie ici... Quand il faut faire des rédactions, je n'ai aucun problème, ça vient tout seul et ça marche... Mais ça ne m'intéresse pas. Et des fois... Des fois, je me demande si vous n'auriez pas voulu un autre fils que moi."
La tête de Louis se baissait et la mère prit la place du professeur pour tendre une main sous le menton de son fils pour l’obliger à relever la tête délicatement.
"Ils ont tort. Et plus important encore, tu as tort. La chute n'est pas un échec. L'échec, c'est de rester là où on est tombé. Je t'ai vu jouer au Quidditch, encaisser des cognards et continuer à avancer sur ton balai. Et bien ici, c'est pareil. Tu as tout le temps de trouver ta voie professionnelle. Tu n'as peut-être pas trouvé ce que tu souhaitais faire, mais tu sembles savoir ce que tu ne veux pas. C'est déjà plus que beaucoup de personnes à ton âge."
"Ils disent qu'il faut que je choisisse maintenant les professeurs... Avant de passer les BUSES. J'ai une idée de ce que je veux faire, mais j'ai peur que papa ne soit pas d'accord... Je veux peindre Maman..."
L’une des choses les plus compliquées qu’elle ait pu vivre dans son expérience de mère était exactement ça. Voir l’un de ses enfants être en proie au doute, voir les larmes. Prenant le visage de son garçon entre ses mains pour pouvoir essuyer ses dernières.
"Voilà ce que je te propose Louis. Termine tes études à Poudlard, voit cela comme un simple filet de sécurité pour te permettre de réaliser tes véritables projets. Pour te donner toutes les cartes en main, toutes les opportunités pour devenir le meilleur Peindre de ta génération. Je parlerai à ton père si tu le souhaites. Quant à notre petit problème... D'espace. Je crains que tu sois obligé de me supporter cette année. Mais je demanderai une mutation pour la prochaine rentrée."
Louis hochait la tête, il comprenait ce que sa mère disait, mais ça ne rendait pas les choses plus simples dans son esprit.
"Je finirai Poudlard...De toute façon Aedan et Pluton seraient perdus sans moi."
Il marqua une pause avant de reprendre.
"Maman... Est-ce que tu peux ne pas m'appeler Louis devant les autres ?"
Les douleurs sont insupportables, c’est au point que cela paralyse la moitié gauche de son corps, à un tel point qu’elle retrouve son lit d'hôpital à Sainte-Mangouste. Son fardeau, sa malédiction, elle sait que les non-maj n’ont pas la faculté de pouvoir maudire qui que ce soit mais elle ne peut pas s’empêcher, même après toutes ces années, de penser qu’il s’agissait là d’un simple retour des choses. Aucun membre de l’unité dans laquelle elle faisait n’a réellement pu s’en sortir indemne de cette sombre nuit. Les journées sont longues pour cette femme qui aime tant remplir chaque heure de sa journée. Les jours défilent, et rien ne s’améliore vraiment, elle peine à se mouvoir, elle peine à ne serait-ce que tenir sur ses jambes parfois.
La visite de sa fille à un goût doux-amer, elle est heureuse de la voir, malheureuse d’avoir l’impression d’être un poids dans sa vie. Ce n’était pas ainsi qu’elle imaginait l’avenir de sa brillante fille.
"Comment c’était ?"
"De quoi ?" Demandait Sierra qui ne comprenait pas de suite de quoi pouvait bien parler sa mère.
"Le ballet."
"Ô… Hum… Je n’y suis pas allé."
"Tu as eu un empêchement ?"
"Non pas vraiment. C’est juste que… Je n’avais pas le cœur à y aller sans toi."
Et si dans un premier temps Lindiwe semble simplement surprise, les larmes silencieuses ne tardent pas à arriver. Il est rare que la sorcière pleure, des années à refuser de le faire avait laissé des traces dans ses habitudes, mais sa famille restait une exception à cette pudeur ancrée. Sierra plus encore qu’Hector ou Louis.
"Maman…"
Sa fille l’approche se pose près du lit et essuie pour elle les larmes sur ses joues alors que son corps refuse à lui obéir, du moins pas assez vite. Fermant les yeux, Lindiwe ne put s’empêcher de presser sa joue contre la main de sa fille.
"Tu m’avais offert ces places pour mon anniversaire, je suis désolé."
"Ne t’excuse pas, je ne suis pas fâchée. Et comme tu le précises, c’était un cadeau, si j’y étais allé, je n’en aurai même pas vraiment profité. C’est notre truc…"
C’est vrai que ça l’était. Lorsqu’elles s’organisaient des soirées entre filles. Cela datait de l’époque où elle avait inscrit Sierra à ses premiers cours. Elle avait assisté à chaque entraînement, chaque représentation et plus tard, lorsque le temps et peut-être un peu l’envie avait manquer à Sierra, elles avaient modifié ces entraînements et ces spectacles par ceux des autres, vivant ensemble l’émotion qu’elles percevaient devant un ballet, devant la beauté de chaque geste, de chaque muscle pousser à des efforts parfois extrêmes alors que le geste en lui-même semblait aussi léger qu’une plume.
Avec les années, la douceur qui suivait comme collation avait été remplacée par un verre de vin. Mais il y avait au moins toujours une ou plusieurs pâtisseries alors qu’elles débriefaient de leur soirée. Finissant par tôt ou tard échanger sur d’autres sujets, sur des choses plus personnelles parfois. Oui… C’était clairement leur truc.
"Je reprendrai des places dès que tu sortiras."
Et elle pouvait entendre à la voix de sa fille qu’elle y croyait de toutes ses forces, qu’elle était sincèrement persuadée que sa mère quitterait cet hôpital. Puisant dans cette positivité pour chasser sa morosité, elle souriait à nouveau, prenant le visage de Sierra entre ses mains.
"Ma lumière." Souffla-t-elle, l’amour d’une mère plein les yeux.
Elles se prenaient dans les bras, quelques minutes, avant que Sierra ne retourne à ses affaires, sortant de son sac une petite boîte estampillée de leur pâtisserie préférée.
"Ils avaient plus grand-chose comme choix, mais… Je me suis dit qu’un peu de sucre ne te ferait pas de mal."
Partageant ces petites douceurs sucrées, elle laissa la dernière mignardise à sa fille.
"Prends-la, je sais que c’est ta préférée et puis…" Elle jeta un petit coup d'œil à son ventre arrondi. "Tu manges pour deux maintenant. Comment tu te sens d’ailleurs ?"
"Je me sens bien." Assurait-elle et Lindiwe la croyait sur parole, sa fille n’était pas sa fille pour rien.
"Tu lui en as parlé ?"
"Pas encore, mais je le ferai, bientôt."
Posant une main sur celle de Sierra, elle esquissa un sourire.
"Tu sais que rien ne t’y force ?"
"Ce n’est pas ce que papa pense."
"Ce que papa pense, ou même moi, ça n’a pas d’importance, il s’agit de ta vie."
"Toi, tu en penses quoi ?"
"Ce n’est pas important."
"Ça l’est pour moi, maman. Si tu avais été à ma place, qu’est-ce que tu aurais fait ?"
Et c’était difficile pour elle de s’imaginer à la place de sa fille. Sa vie ne lui avait pas vraiment permis d’avoir la même liberté amoureuse qu’elle, elle avait fait le choix, très jeune, d’épouser sa carrière avant de rencontrer Hector. Ses quelques aventures avaient toujours été sans lendemain. Peut-être que oui, peut-être qu’elle aurait pu se retrouver dans la même situation et si c’était arrivé… Qu’aurait-elle fait ?
"Je parlerai." Admit-elle. "Parce que j’aurai certainement fait le même choix que toi." Le garder. "En faisant ce choix, c’est également une partie de cette personne qui va voir le jour. Au même titre que personne a le pouvoir de prendre des décisions pour toi, je crois que personne ne devrait prendre de décision pour lui. Même pas toi, ma chérie." Si elle pouvait entendre qu’elle prenne seule la décision de mener cette grossesse jusqu’au bout, tout comme elle prenait seule la décision de le garder près d’elle à la naissance, cela lui semblait injuste de cacher la vérité à un homme qui ne méritait pas ça et plus encore qui comptait dans la vie de sa fille. Ce n’était pas un garçon de passage. "Et surtout… Je sais ce que c’est que de se sentir déraciné. Je ne souhaite ça à personne."
Parce qu’il lui arrivait souvent, depuis qu’elle avait Sierra et Louis dans sa vie, de repenser à sa propre enfance volée, à ces personnes dont elle connaissait l’existence, mais qui ne portait ni nom, ni prénom, ni visage, ni même le moindre souvenir dans sa mémoire alors qu’elle était censée en avoir. Elle avait toujours cru sur parole ce qu’on lui avait dit à l’époque, mais aujourd’hui, adulte, bien consciente des sacrifices qu’il fallait parfois faire pour protéger le secret magique, elle ne pouvait s’empêcher de se demander à quel point ce récit avait été vrai. À quel point ceux qui lui avaient donné la vie avaient voulu lui faire du mal lorsqu’ils avaient appris la vérité.
Elle prit la main de Sierra dans la sienne, la portant jusqu’à ses lèvres pour l’embrasser.
"Parfois, vous m’énervez à être toujours d’accord l’un avec l’autre papa et toi."
Sierra n’est pas vraiment sérieuse, mais cette phrase suffit à faire éclater de rire Lindiwe et lui faire oublier, un temps, la douleur de ses articulations.
"On n'est pas d’accord surtout, tu exagères."
"C’est vrai, j’exagère. Vous êtes d’accord sur 99% des choses."
À nouveau, elles rigolent.
"80% serait plus exact. Peut-être même 70%"
"Ce n'est pas vrai ça ! Vous finissez toujours par vous mettre d’accord… Ce qui élève votre score à 99%"
Les rires remplissent cette chambre et c’est comme la première fois où elle a posé ses yeux sur Sierra, comme si elle était capable, de sa simple présence, de remettre de la couleur là où il n'y en a pas. Après quelques minutes de ces éclats de joie, Sierra s’allonge dans le lit, près de sa mère.
"C’est de ça dont j’ai envie pour le bébé." Elle marque une pause. "D’une Histoire d’Amour avec un grand H et un grand A. Comme papa et toi."
Elle pourrait la contredire, lui dire que leur histoire n’a rien d’exceptionnelle, mais la vérité, c’est qu’elle pense aussi avoir eu la chance de trouver l’histoire d’amour un avec un H et un grand A.
"Tu le trouveras." Assurait-elle, parce qu’elle y croyait vraiment. Un petit sourire en coin se dessinant sur ses lèvres. "Comment va Monsieur Patil ?"
- POLYJUICESierra Fawley
- Avatar : Chloé Nørgaard
Crédits : KV
Gallions : 2725
Sang : Pur, sans doute, en tout cas 'est ce qui est noté sur ses papiers d'adoption...
Statut social : Fille du Ministre actuel, ça aide a garder un pied dans la bonne société
Etudes : Poudlard, 1921-1930 (Poufsouffle)
Opinion Politique : CMP
Particularité magique : Magie sans catalyseur (avancée) - légilimancie (basique)
Lun 9 Jan - 15:08 (Δ)
MAMAN *saute dans les bras*
Re(rerere[...])bienvenue ici, contente que tu prennes le perso et te l'approprie
Mom est super badass et ça promets de beau rp (et Daddy va enfin arrêter d'être tout le temps triste et inquiet
Re(rerere[...])bienvenue ici, contente que tu prennes le perso et te l'approprie
Mom est super badass et ça promets de beau rp (et Daddy va enfin arrêter d'être tout le temps triste et inquiet
- AMORTENTIALouis Fawley
- Avatar : Harry Styles
Crédits : ava: elliam
Gallions : 4335
Sang : Sang-pur de ce qu'on dit, c'est écrit dans les livrs
Statut social : Célibataire, coeur volage à la recherche de celle qui vaut la peine d'être aimée plus que la lune aime le soleil
Etudes : Gryffondor
Opinion Politique : Il déteste la politique et ses jeux, il a récemment quitté la CMP, en revanche Metys l'a convaincu de donner une chance à la WSU dont les idées se rapprochent plus des siennes
Particularité magique : Métamorphomage, Animagus (Loup arctique)
Lun 9 Jan - 16:50 (Δ)
MOMMMYYYY
Tellement content de te voir jouer Lindiwe t'imagine même po
Tellement content de te voir jouer Lindiwe t'imagine même po
- FELIX FELICISLindiwe Fawley
- Avatar : Viola Davis
Crédits : aslaug
Gallions : 582
Sang : Né non-Maj
Statut social : Epouse d'Hector Fawley.
Etudes : Ilvermorny
Opinion Politique : CMP bien évidemment.
Particularité magique : Occlumens extrême, Magie sans catalyseur avancée.
Jeu 12 Jan - 16:26 (Δ)
Mes si beaux enfants
- FELIX FELICISHector Fawley
- Avatar : idris elba
Crédits : avatar : kiddressources
Gallions : 1035
Sang : pureté à n'en pas douter.
Statut social : marié à l'amour de sa vie, lindiwe fawley née mesako, père de deux enfants, louis et sierra aujourd'hui adultes.
Etudes : poudlard, serdaigle, promotion 1896-1902
Opinion Politique : leader du parti de la cmp, anti- levée du secret mgique, puriste et conservateur mais pas extrémiste.
Particularité magique : médium, stade optimal, ce sont les rêves qui lui offrent ses visions. Déséquilibre dernièrement de sa psychée, ne trouve plus le sommeil.
Aventures :
Ven 13 Jan - 9:46 (Δ)
Ma femme La plus badass d'entre toutes
- AMORTENTIALouis Fawley
- Avatar : Harry Styles
Crédits : ava: elliam
Gallions : 4335
Sang : Sang-pur de ce qu'on dit, c'est écrit dans les livrs
Statut social : Célibataire, coeur volage à la recherche de celle qui vaut la peine d'être aimée plus que la lune aime le soleil
Etudes : Gryffondor
Opinion Politique : Il déteste la politique et ses jeux, il a récemment quitté la CMP, en revanche Metys l'a convaincu de donner une chance à la WSU dont les idées se rapprochent plus des siennes
Particularité magique : Métamorphomage, Animagus (Loup arctique)
Mar 17 Jan - 17:06 (Δ)
bienvenue
protego maxima
there's just no time to die
LA MEILLEURE DE TOUTES LES MAMANS !!! Hâte de pouvoir rp avec toi avec ce nouveau personnage qui encore une fois nous bluffe tous (oui j'ai pas honte de généraliser )
Toutes nos félicitations , tu viens de passer les vérifications de tes papiers d'identité et tu es maintenant validé. Maintenant que tu es officiellement des nôtres, avant d'aller commander une bierraubeurre, on t'encourage à aller ouvrir tes sujets d'évolution, de liens et de hiboux pour pouvoir te faire des petits copains ou des grands ennemis. Tu as l'opportunité aussi d'aller réclamer des gallions dans la boutique, participer à l'animation drink me et le rp roulette. Si tu recherches des liens spécifiques, tu peux poster dans le sujet recherches de liens ou tout simplement passer par le discord du forum pour contacter directement les autres joueurs. Enfin, si tu te sens un peu perdu, la partie parrainage pourra t'aider. N'hésite pas à demander à avoir un parrain ou une marraine.
Encore bienvenue parmi nous et on te souhaite un bon jeu, et une longue vie sur Protego Maxima !