- POLYJUICEElga Hovyne
- Avatar : Sarah Gadon
Gallions : 605
Mer 18 Jan - 21:12 (Δ)
sexualité, détournement de mineur, prostitution, violence sur mineur, violence conjugale, drogue.
ELGA HOVYNE
ft. sarah gadon
La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n'est pas la liberté
Voir les libertés de mon grand frère me rendait jalouse. J’étais meilleure que lui à bien des niveaux, meilleure à l’école, meilleure en musique, meilleure en danse, je voulais le battre tout le temps et j’y arrivais toujours. Pourtant, je n’existais pas plus aux yeux de mes parents.
Il faut croire que j’aime avoir l’intention sur ma petite personne. Une forme de narcissisme ? Peut-être bien, après tout, je ne suis pas psychologue. Ceci étant, j’avoue que je supporte difficilement d’être ignorée, comme je ne supporte pas l’injustice ou les mensonges. J’ai du mal avec l’autorité que je n’ai pas choisi et lorsque j’ai compris à quoi ma condition de femme m’exposait, j’ai décidé d’en faire ma force.
Je m’adapte, je survis, et si possible, je le fais avec le moins d’aide extérieure ou en manipulant pour l’obtenir.
Je ne suis pas une si mauvaise fille, j’aime juste ma liberté. J’aime l’idée de me dire que je me suis construite seule, sans l’aide d’une fortune, sans l’aide de mon nom ou de mon sang. J’aime l’idée que je fais exactement ce que je veux faire. J’aime également découvrir des choses, sur moi, sur les autres, sur des pratiques, des études, je suis toujours très curieuse de tout et dans tous les domaines.
Je possède également un tatouage entre mes seins, représentant un poignard. Il s’agit d’un vieu rituel considérer comme de la magie noir. Destinée à me protéger, la dague se matérialise et attaque quiconque voudrait mettre fin à ma vie. un rituel douloureux, que cela soit pour le mettre en place que lors de son activation. Et si je sais que cette dague m’a déjà servi une première fois, il ne me reste pourtant aucun souvenir de celui ou de celle qui en fut la victime bien que j’en ai ma petite idée.
En bois de pommier, elle mesure 29,2 cm et contient en son cœur des poils de Veaudelune.
Il n’a pas encore de forme à proprement parlé, après tout, je me retrouve rarement face à un détraqueur.
Des lourdes chaînes qui s’avance lentement, mais sûrement vers moi.
Si votre coeur devait écrire le nom d’Elga, alors ce serait le parfum des tulipes et de l’herbe fraîche se mêlant à l’odeur sucrée du miel que vous sentiriez. Quant à elle, elle est également capable de sentir le parfum des tulipes qui lui rappelle le pays où elle a grandit, celui des écuries pour le souvenir de son amour de l’équitation et enfin l’odeur de la corophane qui lui rappelle l’époque où elle jouait du violon.
- POLYJUICEElga Hovyne
- Avatar : Sarah Gadon
Gallions : 605
Mer 18 Jan - 21:14 (Δ)
story of my life
once upon a time
Tout être humain est une mosaïque de besoin...Je suis la pièce manquante.
Ton visage est souriant, direct, charmeur, tu ne ressembles pas à ceux qui habituellement m’aborde et je me souviens m’être dit que ça te rendait intéressant, toi, l’inconnu à l’accent que je ne reconnaissais pas. Tu n’étais pas de chez moi, tu n’en avais ni les traits, ni la voix, ni même l’attitude.
"Je vous demande pardon ?"
Jouer la fausse offusquée, parce que rien n’indique que je suis ici pour vider les bourses des hommes dans tous les sens que cette expression peut avoir. Tu souris, commande un verre pour toi, se base sur ma consommation pour m’offrir un verre.
"Désolé, je suis trop direct. Comment tu t’appelles ?"
"Sofia." un mensonge, j’ai appris à donner un nom différent à chaque fois que ma famille m’oblige à fuir plus loin à chaque fois.
"Tu es douée." et le compliment m’amuse, ça me fait sourire, trop jeune encore pour contenir tous les élans qui peuvent parfois m’animer quand j’intéresse enfin quelqu’un. "Mais je crois que j’ai eu raison, je crois que tu es ici parce que tu chasses et n’y voit pas là le moindre jugement."
"Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?"
"Tu es toujours assise et tu discutes avec moi, Sofia."
Tu marques un point, je dois bien le reconnaître et ça ne fait que m’amuser un peu plus.
"Et à qui ais-je l’honneur ?"
"Combien es-tu prête à payer pour cette information ?"
C’est plus fort que moi lorsque je ris, sincère.
"Ce n’est pas comme ça que cela se passe."
"Quel âge as-tu ?"
"Aujourd’hui ? Cinq ans."
"Ais-je l’air d’un idiot ?"
"Peut-être bien" et je devine à ton sourire que mon insolence te plait alors j’ajoute. "Réfléchissez, quel jour nous sommes."
"Mercredi."
"Mais encore."
"29 février."
Je ne réponds rien, te fixe simplement, mordant peut-être ma lèvre inférieure pour m’empêcher de rire. Tu as l’air de ne pas comprendre, pas tout de suite en tout cas. Et c’est à ton tour de rire, buvant ton verre avant de planter ton regard dans le mien. Il y a quelque chose dans les ténèbres de tes yeux qui est attirante et je crois que tu le sais. Cet échange est atypique, assez pour éteindre ma vigilance, assez pour que je veuille en savoir plus. Prise à mon propre jeu. Prise dans mon propre piège lorsque tu m’emmènes dans ta chambre d'hôtel, et je me souviens de cette émotion naïve de penser que ce soir je marquerais ton esprit à tout jamais avec le simple souvenir de mon corps contre le tien.
Il aura suffit d’un soupir de ta part pour que tout bascule.
"Elga…"
Au-dessus de toi, nos corps encore lié, nous comprenons à l’instant où nos regards se croise ce que ce prénom signifie. Mon sang ne fait qu’un tour et il est déjà trop tard lorsque je sens une vive douleur dans ma poitrine. Je saigne, je le sais. Mais je ne suis pas la seule à saigner. Dans ta poitrine, un poignard y est logée. Ultime rempart, ultime protection que je me suis offerte après avoir dû fuir à cinq reprises les tentatives insensées de mon père ou de mon frère à effacer de ce monde l’infamie que je représente. Ce tatouage entre mes seins qui te plaisait tant, cette dague dessinée sur ma peau qui a immédiatement pris vie à la seconde où j’ai su que ma vie était menacée. Il est planté dans ton corps. Et j’ai mal pour toi. Si mal.
"Je suis désolé." soufflais-je en posant mes mains sur le manche. Tirant l’arme vers moi. Mes mains son tremblante et je sais que le geste tiens plus de la torture pour toi mais il s’agit de survie pour moi. Je veux avoir la certitude, inconnue de mon anniversaire, que tu ne reviendras pas souffler ma vie l’année prochaine.
Je t’aimais bien. Tu avais l’air de quelqu’un de bien. Et je sais qu’au fond, ce que tu fais ou ce que je fais, il n’y a pas de grande différence. On est pareil toi et moi, on offre nos corps aux plus offrant. "Pardon." Quel bien triste cadeau pour mon cinquième anniversaire. Et pourtant…Tu m’auras appris ce soir-là que je pouvais le faire, que j’étais capable d’absolument tout pour survivre.
Absolument tout pour vivre.
Pour être libre.
"Donne-moi ton nom s’il te plait. Tu ne mérites pas de mourir dans l’oubli…"
Et peut-être m’as-tu menti ce soir-là ou peut-être pas. Je suis partie, un nom sur mes lèvres, j’ai fuis, aussi loin qu’il m’était possible. J’ai fuis, et je t’ai pleuré.
••••••••••
"Tu ne veux pas rentrer avec moi ?"
Ces mots-là, je les ai entendus un certain nombre de fois, tu n’es pas le premier à me le dire et tu ne seras pas le dernier.
"Je n’ai pas besoin d’être sauvé, Liam"
Murmurais-je à ton oreille
"Tu mérites tellement mieux que cette vie Elga..."
Et c’est bien ça que bon nombre d’entre vous ne comprend pas. Cette vie-là, c’est la seule que j’ai pu véritablement choisir, la seule que j’ai embrassée, la seule dans laquelle je ne me sens pas enfermée.
Je serai un pot de fleur, jusqu’à ce que tu te lasses, me laisse me faner dans un coin et je n’aurai plus que mes enfants pour voir le temps qui passe et me rappeler que mes belles années sont derrière moi.
Et tout ça, je le ferai sans recevoir un sous. Peut-être que tu me donneras de l’argent pour me faire taire de temps en temps, me faire sourire à d’autres, te déculpabiliser de m’oublier et d’aller en baiser une autre plus jeune et plus fraîche. Ma vie serait sensiblement pareille si ce n’est que je n’aurai pas le choix d'où, de quand, de comment et que je serai dépendante de tes désirs à toi... Mon doux Liam, je suis sûr que tu serais un bon mari pour une femme, mais cette femme, ce n’est pas moi.
Je ne veux pas de cette vie.
"Peut-être bien oui" bien sûr que je mérite mieux, je mérite mieux qu’une vie enchaînée dans un mariage qui ne me rendra jamais véritablement heureuse, enchaînée par ma condition de femme à devoir me taire et subir. "Mais tu m’as dit que tu pourrais tout perdre bientôt..."
J’esquisse un petit sourire accompagné d’un regard humide et inquiet vers toi.
"Ne t’inquiète pas pour moi, tout se passe comme prévu."
"Vraiment ?"
Une pointe d’espoir dans la voix, d’admiration dans le regard et te voilà en train de me parler en détail de tes futures acquisitions, de tes prochains projets. Des noms filtrent, des informations qui valent de l’or et ce soir, je te quitte avec la promesse que tu me sortiras de ma si peu enviable condition lorsque tout ton petit business vaudra de l’or. Dommage pour toi chéri, tu ignoreras bientôt que tout tombera à l’eau et que comme moi, tu travailleras bientôt pour la mandragore à l’instant où je donnerai les bons noms, les bonnes informations. Je pourrais presque être désolé pour toi, mais dans le fond, je ne le suis pas. C’est ainsi que fonctionne la vie, à trop considérer les femmes comme des petites choses fragiles qu’il faut sauver, tu te retrouves bien malgré toi piéger et le plus triste dans tout cela. C’est que jamais tu ne me soupçonneras.
••••••••••
"Amato Animo Animato Animagus"
La pointe de la baguette sur le cœur, j’observe un énième coucher de soleil. Le temps se fait long en attendant l’arrivée d’un orage, mais j’ai bon espoir d’en voir un prochainement. Ce rituel est si long et j’ai parfois l’impression de pouvoir encore sentir le goût de la feuille de mandragore dans ma bouche. Les secondes, les minutes et les heures défilent sous la chaleur écrasante de cet été 1934, l’air est lourd, aussi lourd que l’atmosphère qui règne en ce moment au sein de la famille Crabbe. Avec la mort de leur patriarche, un jeu de pouvoir a débuté et avec lui, je peux les sentir, le sang et la violence.
Je te regarde, Comicius, aboyer tes ordres et fumer ton cigare avec la conviction absolue que tu mérites le pouvoir que ton propre père t’as retiré. Lorsque nos regards se sont croisés, je t’ai souri
Un éclair, pourtant, me détourna de mes rêveries, m’obligeant à rejoindre de ce pas ma chambre pour retrouver cette fiole cachée depuis des mois. Rouge sang... S’en est presque poétique. Débuté par une feuille de mandragore et finir avec un liquide vermeil. Plaçant le bout de ma baguette sur mon cœur, je répète :
"Amato Animo Animato Animagus"
Et j’avale, d’une traite, le contenu de la fiole en cristal.
La douleur est instantanée, aussi vive qu’intense et me force à plaquer mes mains contre ma bouche pour ne pas être entendue. Mon cœur tambourine si fort que je me demande si je n’ai pas fait une erreur. Peut-être Comicius a-t-il compris mon petit jeu, peut-être a-t-il découvert ma fiole et l’a remplacé par un puissant poison ? Mon regard se pose sur la porte verrouillée de ma chambre, certaine que de le voir passer celle-ci, un sourire triomphant lui déformant le visage.
Rien... Absolument rien, il n’y a que la douleur et... Cet oiseau.
Je reconnais le petit oiseau, un rouge-gorge. Mon visage grimace dans un sourire de soulagement. Je me souviens de ces petits oiseaux, nous en avions dans la propriété familiale et j’aimais énormément les observer. Comicius ne sait donc rien, la potion fait effet et bien que j’ai l’impression que la douleur finira par me tuer, je laisse les choses se faire. Mes vêtements fusionnent, deviennent plumes, mes bras, des ailes et mes jambes, des petites pattes…
J’ai l’impression que ce sont des heures qui se sont écoulées quand enfin le calme et la quiétude me reviennent. Il me faudra me cogner contre plusieurs murs et meubles avant de pouvoir voler correctement, comprendre ce nouveau et ces nouvelles sensations. C’est loin d’être parfait et je deviens qu’il va me falloir du temps avant de pouvoir maîtriser ce dernier. Vient alors le temps de reprendre forme humaine et les choses se compliquent... Rien ne se passe, je pense pourtant avoir fait exactement ce qui m’était demandé de faire à cette étape et pourtant... Rien. Je me souviens avec ironique de Hyacinth qui m’explique de ne pas paniquer si cela arrive, de prendre mon temps,
Visualiser mon corps, précisément, je peux le faire. Je le connais par cœur ce corps, mon seul véritable ami, mon enveloppe charnelle qui me supporte et me sera à jamais loyale. Celui-là même qui m’a permis de me libérer, celui-là même qui me permet de survivre, de vivre, de rire, de pleurer, de ressentir. Je connais chacune de mes courbes, la forme de mes seins, celle de mes cuisses, et même à quoi il ressemble dans les parties les plus intimes. Je me connais.
D’autres coups à la porte…
Je le sens, enfin, ce picotement, et je retrouve enfin une forme humaine. J’ai à peine le temps de donner un coup à la fiole vide pour qu’elle se retrouve sous mon lit que la porte s’ouvre enfin. Comicius.
"Qu’est-ce que tu fous !"
"Pardon... J’étais..."
Je lui désigne la porte de ma salle de bain.
"Aux latrines..."
"Je t’ai déjà dit que je n’aimais pas qu’on me fasse attendre."
"Sors de ma chambre !"
"Pardon ?"
"SORS ! DE ! MA ! CHAMBRE ! JE VEUX PLUS TE VOIR ! JE M'EN VAIS !"
Il n’est pas question que je me laisse faire, il n’a jamais été question que je me laisse faire. À chaque fois qu’il a portée la main sur moi, je lui ai rendu les coups, il m’est arrivé de finir dans des états impossibles à cause de cet homme. Je suis pourtant toujours en vie, et toujours là et vous vous demandez peut-être pourquoi. Après tout, j’ai fui ma famille pour moins que ça. Le détail est justement là, je suis loin de chez moi, je n’avais que dix-sept ans et j’avais fait confiance à un homme capable de me faire tuer.
C’est sur cette brèche que Hyacinth a pariée et mon envie de vengeance fut plus forte que celle de fuir à nouveau et de recommencer encore une fois. Alors ce soir, l’histoire se répète encore une fois,
•••••••••••
Je ne suis qu’un rouge-gorge, une douce friandise pour bon nombre de chats domestique et sauvage et j’ai bien failli avoir quelques frayeurs sous cette forme au début. Le temps et la pratique à fait son œuvre, mais aujourd’hui, ce n’est pas pour le plaisir de voler que j’ai revêtu mes plumes. Attendant patiemment à l'abri d’un arbre qu’une fenêtre précise s’ouvre. Et lorsqu’enfin celle-ci est ouverte, je m’envole. Les elfes de maisons ouvrent les fenêtres pendant une dizaine de minutes, c’est plus de temps qu’il m’en faut pour me retrouver dans la pièce, pourtant le vol se trouve compliqué par le transport de ma propre baguette. À peine à l’intérieur, j’ai le temps de me cacher en haut de l’armoire en bois du bureau. Je sens la poussière sur mon plumage et j’espère déjà me retrouver bientôt sous une douche.
Ce n’est que lorsque je suis certaine de ne pas être remarquée que je quitte cette cachette pour retrouver forme. L’adrénaline coule dans mes veines et je crois bien qu’une part de moi devient accroc à cela. Me dirigeant immédiatement vers le bureau, je dois retrouver une note précise, la preuve que cet auror a quelque chose à se reprocher. De quoi faciliter les futurs projets de la Mandragore.
Lesquels ? Je n’en sais rien, j’évite de trop poser de questions lorsque j’estime que cela n’est pas nécessaire que j’en connaisse la réponse.
Alors je fouille, et le temps défile si vite que je sursaute lorsque la fenêtre se ferme toute seule, d’elle-même. Je peux imaginer l’elfe de maison claquant ses doigts quelque part dans la demeure et je me presse, horrifiée à l’idée d’être surprise ici. C’est compliqué de fouiller de tels sortes à ne laisser aucun indice derrière soi et dans ces moments-là, où rien ne se passe comme prévu, je me demande pourquoi je suis là.
Rien, je ne trouve rien, et je perçois déjà des pas se rapprochant. Elfe de maison ou Auror, je ne prends pas de risque. Retrouvant ma baguette pour pouvoir me changer à nouveau, c’est sous l’armoire cette fois que je me cache après avoir galéré à faire rouler ma baguette avec moi jusque-là. Mon cœur palpite, et je réfléchis à toute allure. Hyacinth n'apprécierait pas que je revienne les mains vides, je le sais. Du bruit, des pas, des chaussures, je sais qu’il est là et je ne bouge plus.
Et rien ne se passe pendant de longues minutes, j’ai l’impression que c'est des heures avant que je n’entende le feu crépiter dans la cheminée et des voix. Une conversation, une voix tendue.
"Je crois que tu n’as pas compris, j’en ai besoin Mercury et j'ai le pouvoir d'être ton pire cauchemar à toi et ton petit business..."
Cela ne m’apporte pas grande chose de savoir ça, la conversation ne semble pas vraiment intéressante et pourtant, c’est avec elle que je vais rentrer. C’est tout ce que je pourrais obtenir. Je devine d’avance la possible contrariété de Hyacinth, mais je n’ai rien d’autre en main et plus je reste, plus je risque d’être découvert. Les fenêtres closes, il me faut déjà trouver une autre issue. Ou peut-être pourrais-je attendre. Avec ma baguette transportée, je crois qu’il est préférable pour moi d’attendre. Une nuit passe, l’ironie voudra que cet auror est censé être mon rendez-vous de ce soir. C’est au milieu de la matinée que les fenêtres seront à nouveau ouvertes, dégageant la voie.
Baguette sous mes serres, je repars avec cette unique info, d’un besoin inconnu et d’un nom de code appartement au fournisseur de ce besoin. Ce n’est que plus tard que j’apprendrai que Mercery est la contraction du prénom et du nom d’un médecin, je serai envoyé plus tard pour le charmer...
***
"Pourquoi tu fais ça ?"
J’esquisse un sourire, confortablement installé sur ce fauteuil de velours rouge, un verre de champagne entre mes doigts. La situation est différente et pourtant toujours similaire,
"Vous souhaitez écouter quelle histoire, Lucien ?"
Tu me souris, amusé, et amène ta main jusqu’à ta poche pour en retirer ton porte-cigarette, prendre l’une d’elle et me la tendre. J’accepte ce cadeau, sans te quitter des yeux, tu en prends une en retour, l’allumes avant d’en faire de même avec la mienne. Nous fumons en nous regardant en silence.
"Laquelle fonctionne le mieux avec ces idiots ?"
Je ris légèrement à cette réflexion, décroise mes jambes, effleure la tienne de mon pied avant de recroiser l’autre jambe.
"Celle qui vous plaira le moins."
Et tu ris à ton tour, balayant mes paroles d’un geste de la main alors que tu t’étends plus fièrement sur ton siège.
"Fais moi rire Elga, raconte moi."
"Bien... Les hommes aiment la vulnérabilité, elle lui offre un sentiment de pouvoir."
J’inspire une longue bouffée de nicotine, laissant des traces vermeilles sur le filtre.
"Vous n’êtes pas le premier à me poser cette question, vous le savez n’est-ce pas ?"
"Mais je suis certainement le seul à me moquer de la réponse."
"En effet, vous êtes le plus honnête d’entre eux."
"Alors, que leur racontes-tu ?"
"Je n’avais pas le choix..."
Je pose la cigarette dans le cendrier, je baisse les yeux, honteuse.
"Mon... Mon père voulait me marier à un vieil homme, je n’étais qu’une enfant, j’avais peur. Je...J’ai refusé, je l’ai supplié à genoux, mais je n’étais pas qu’une... Marchandise, un moyen d’obtenir de l’influence… Alors… J’ai honte, mais… Je suis partie, très loin."
Je laisse mes doigts glisser le long de la tige de la flûte de champagne, marquant une pause. Je m’ose un regard vers toi, tu me fixes, en silence, attendant la suite du récit.
"Je n’avais plus rien... Je devais manger, dormir et… Je… Je n’avais pas le choix pour survivre…"
Joignant mes mains, je joue avec mes doigts nerveusement.
"Et quand on entre dans ce monde, il est impossible d’en sortir. J’ai tout perdu… J’étais toute seule… Esseulée…"
Une larme, suivit d’une autre se glisse sur mes joues et je te souris malgré tout.
"Mais...Il n’y a pas eu que du mauvais dans cette vie, Lucien... Je... Je vous ai rencontré non ? Même si cela ne dure que quelques heures, elles sont douces... Vous ne trouvez pas ?"
Je repose des yeux timides sur toi, un silence, un sourire, et tu ris en me tendant un mouchoir. Essuyant mes joues, je reprends cette cigarette et tu t'amuses de cette petite scénette jouée pour toi.
"Et tu vas me faire croire que ça marche vraiment ?
"Plus que vous ne l’imaginez"
Et ça t’amuse, ça te fait tant plaisir de te dire que toi... Toi, tu es si différent, mais au fond. Tu ne l’es pas plus qu’un autre.
Et tu reviendras… Ils reviennent presque toujours.
- FELIX FELICISHector Fawley
- Avatar : idris elba
Crédits : avatar : kiddressources
Gallions : 1035
Sang : pureté à n'en pas douter.
Statut social : marié à l'amour de sa vie, lindiwe fawley née mesako, père de deux enfants, louis et sierra aujourd'hui adultes.
Etudes : poudlard, serdaigle, promotion 1896-1902
Opinion Politique : leader du parti de la cmp, anti- levée du secret mgique, puriste et conservateur mais pas extrémiste.
Particularité magique : médium, stade optimal, ce sont les rêves qui lui offrent ses visions. Déséquilibre dernièrement de sa psychée, ne trouve plus le sommeil.
Aventures :
Mer 18 Jan - 22:39 (Δ)
bienvenue
protego maxima
there's just no time to die
Quel plaisir de retrouver Elga J'ai trop hâte de la revoir tracer son bout de chemin ici et de voir enfin une hirondelle en action
Toutes nos félicitations , tu viens de passer les vérifications de tes papiers d'identité et tu es maintenant validé. Maintenant que tu es officiellement des nôtres, avant d'aller commander une bierraubeurre, on t'encourage à aller ouvrir tes sujets d'évolution, de liens et de hiboux pour pouvoir te faire des petits copains ou des grands ennemis. Tu as l'opportunité aussi d'aller réclamer des gallions dans la boutique, participer à l'animation drink me et le rp roulette. Si tu recherches des liens spécifiques, tu peux poster dans le sujet recherches de liens ou tout simplement passer par le discord du forum pour contacter directement les autres joueurs. Enfin, si tu te sens un peu perdu, la partie parrainage pourra t'aider. N'hésite pas à demander à avoir un parrain ou une marraine.
Encore bienvenue parmi nous et on te souhaite un bon jeu, et une longue vie sur Protego Maxima !