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okMJ

POLYJUICE
Elga Hovyne
Elga Hovyne
Avatar : Sarah Gadon
Gallions : 605
I know how to survive - Elga Hovyne 124dbdc16330ebcc7b2312df3bd84887e23890d3
sexualité, détournement de mineur, prostitution, violence sur mineur, violence conjugale, drogue.

ELGA HOVYNE
ft. sarah gadon
La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n'est pas la liberté
- CARTE DE CHOCOGRENOUILLE -

IDENTITÉ - Hovyne, Elga. NAISSANCE - 29 février 1908, oui, en théorie, je ne fête mon anniversaire que tous les quatre ans et je dois dire que cela est plutôt plaisant. Devenue une boutade avec les années, aujourd’hui, j’aime à penser que ma vie sera quatre fois plus longue et intéressante. NATURE DU SANG - Au grand drame de ma famille, il est aussi pur qu’un diamant. Bien sûr, ils ont longtemps cherché à faire croire à ma disparition, à ma mort face à l’infamie que je suis devenue à leurs yeux, mais je suis bien vivante et fière de qui je suis.   FAMILLE - Je suis la deuxième née de ma famille, ce qui était déjà un affront aux yeux de mon père qui aurait préféré avoir un deuxième fils. Mon grand frère, j’ignore ce qu’il est devenu. Je suis partie, très jeune et aujourd’hui je n’ai plus de contact avec eux. ROMANCE - Célibataire endurcie, ou peut-être mariée à ma liberté ? À moi-même ? En matière d’amour, j’aime tout, sans condition, sans jugement, sang pur, mêlé, moldus, cracmol, hybride, je sais que je suis capable d’aimer quiconque toucherait mon coeur, mais à défaut d’avoir trouvé cette personne si spéciale, je suis capable de faire croire à l’amour pour quiconque et il y a toujours une part de sincérité en moi. ORIGINE(S) - Je ne suis pas anglaise, je viens des Pays-Bas et j’en ai gardé l’accent. Certains disent que c’est de mon pays que me viennent ma soif de liberté et ma curiosité naturelle pour les choses de la vie et les mœurs faciles. LIEU DE VIE - Je vivais dans un charmant appartement dans les Gorges Des Selkies, un quatre pièces agréables dans lequel j’avais accumulé toute ma fierté, il représentait ma liberté, ma réussite, j’en étais si fière, mais malheureusement, le blitz me l’a enlevé. J’ai été envoyé en dehors de Londres par les soins de Hyacinth Crabbe qui avait besoin d’un échappatoire pour ne pas tenir les promesses qu’il m’a faites. Mais comme tous les hommes qui m’ont trahit de la sorte, lui aussi a fini par chuter et je suis revenue. Prenant mes quartiers dans l’un des appartements de Cieran Gaunt.  MÉTIER - Fille de joie, catin, pute de luxe, meneuse de revue, performeuse, les termes sont nombreux pour décrire mes activités multiples. Je n’ai pas de métier dit "officiel" ou un métier "convenable" aux yeux des gens, mais nombreux sont ceux qui sont bien heureux de pouvoir obtenir mes services. Et ce métier, je l’ai choisi, je l’aime, je le chéris. Sous les feuilles protectrices de la mandragore, je suis ses yeux, ses oreilles, sa bouche, ses mains, son espionne, je suis ce qu’elle veut de moi, ce que tu veux de moi (à la condition que je souhaite t'obéir).

CARACTÈRE - Multiple est le premier mot qui me viendrait à l’esprit. À l’époque où mes parents étaient encore capables de m’aimer, ils m’auraient décrite comme une tête de mule, trop fière, trop insolente. Je n’étais pas une enfant facile pour eux, très tôt, j’aimais faire ce qui me plaisait et supportait difficilement l’autorité parentale. J’avais rapidement compris la différence de traitement entre mon frère et moi. Cela ne me plaisait pas. L’une de nos gouvernantes me dit un jour que j’étais "trop intelligente pour mon bien". J’ignore si je le suis vraiment, mais oui, j’ai toujours très mal supporté le sentiment d’injustice.

Voir les libertés de mon grand frère me rendait jalouse. J’étais meilleure que lui à bien des niveaux, meilleure à l’école, meilleure en musique, meilleure en danse, je voulais le battre tout le temps et j’y arrivais toujours. Pourtant, je n’existais pas plus aux yeux de mes parents.

Il faut croire que j’aime avoir l’intention sur ma petite personne. Une forme de narcissisme ? Peut-être bien, après tout, je ne suis pas psychologue. Ceci étant, j’avoue que je supporte difficilement d’être ignorée, comme je ne supporte pas l’injustice ou les mensonges. J’ai du mal avec l’autorité que je n’ai pas choisi et lorsque j’ai compris à quoi ma condition de femme m’exposait, j’ai décidé d’en faire ma force.

Je m’adapte, je survis, et si possible, je le fais avec le moins d’aide extérieure ou en manipulant pour l’obtenir.

Je ne suis pas une si mauvaise fille, j’aime juste ma liberté. J’aime l’idée de me dire que je me suis construite seule, sans l’aide d’une fortune, sans l’aide de mon nom ou de mon sang. J’aime l’idée que je fais exactement ce que je veux faire. J’aime également découvrir des choses, sur moi, sur les autres, sur des pratiques, des études, je suis toujours très curieuse de tout et dans tous les domaines.
OPINION POLITIQUE - Je n’ai rien contre les moldus même si on m’a appris à les détester. À mes yeux, ils sont des clients potentiels de plus, mais je ne suis pas certaine que cette autre partie du monde soit prête à connaître notre existence et puis... Tant qu’ils ignorent qui nous sommes, il nous est techniquement plus facile de les manipuler et d’en soutirer ce qu’on veut non ?
GROUPE - Polyjuice.

PARTICULARITÉ(S) MAGIQUE(S)- Il y a 7 ans, j’ai débuté ce rituel me permettant de devenir un animagus. Cela fait 6 ans, aujourd’hui, que je suis capable de me transformer en magnifique rouge gorge. Bien évidemment, je ne suis pas enregistrée auprès du ministère. (Stade avancé.)

Je possède également un tatouage entre mes seins, représentant  un poignard. Il s’agit d’un vieu rituel considérer comme de la magie noir. Destinée à me protéger, la dague se matérialise et attaque quiconque voudrait mettre fin à ma vie. un rituel douloureux, que cela soit pour le mettre en place que lors de son activation. Et si je sais que cette dague m’a déjà servi une première fois, il ne me reste pourtant aucun souvenir de celui ou de celle qui en fut la victime bien que j’en ai ma petite idée.


PARTICULARITÉ(S) NON MAGIQUE(S) - Une tache de naissance, sur ma nuque, qui me relie à jamais à la famille Hovyne. Elle a la forme très caractéristique d’une étoile et c’est précisément à cause d’elle que ma famille n’arrive pas à complètement faire croire à ma disparition et que je resterai toujours leur plus grande honte.


- baguette -
En bois de pommier, elle mesure 29,2 cm et contient en son cœur des poils de Veaudelune.
- patronus -
Il n’a pas encore de forme à proprement parlé, après tout, je me retrouve rarement face à un détraqueur.
- épouvantard -
Des lourdes chaînes qui s’avance lentement, mais sûrement vers moi.
- amortentia -
Si votre coeur devait écrire le nom d’Elga, alors ce serait le parfum des tulipes et de l’herbe fraîche se mêlant à l’odeur sucrée du miel que vous sentiriez. Quant à elle, elle est également capable de sentir le parfum des tulipes qui lui rappelle le pays où elle a grandit, celui des écuries pour le souvenir de son amour de l’équitation et enfin l’odeur de la corophane qui lui rappelle l’époque où elle jouait du violon.

QUESTION 1 - Que pensez-vous de l'idéologie de la "pureté du sang" sorcier ? J’en pense autant de bien que cette idéologie qui veut que les femmes ne soient que des poules pondeuses. Donc autant vous dire que je ne fonctionne pas, ou plutôt plus, à cette histoire de pureté du sang. Et aujourd’hui plus encore qu’avant, je suis capable de vous dire sans l’ombre d’une hésitation que des idiots incapables il y en a tout autant chez les sangs pur que les né-moldus. À dire vrai, j’ai presque plus de respect pour les né-moldus qui doivent se construire par eux-mêmes, qui ont toujours eu tout à prouver dans notre société.

QUESTION 2 - Que pensez-vous du Secret Magique ? De prime abord, je dirais qu’il vaut mieux qu’il reste bien en place. Je ne suis pas certaine que cette autre partie du monde soit capable de vivre avec nous et je crois qu’on a beaucoup plus à gagner en les manipulant en secret plutôt qu’ouvertement.

QUESTION 3 - êtes vous conscrit au LDV ? Bien sûr que non, je tiens à ma vie.


PSEUDO/PRÉNOM - Julie/Selli AGE - 25 ans + 8 PAYS/RÉGION - France/Paris bièrreaubeurre ou jus de citrouille ? -  Jus de citrouille Quidditch ou rat de bibliothèque ? - rat de biliothèqueCRÉDITS -hollow art (icons) ; praimfaya (avatar)RETOURS - dm :D Où avez-vous connu le forum ? - J’y suis déjà :D LE MOT DE LA FIN - "Ca y est...Un DC...C’est le début de la fin." c'est ce que j'ai dit à l'époque où je l'avais créée...Si j'avais su...

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story of my life
once upon a time
Tout être humain est une mosaïque de besoin...Je suis la pièce manquante.


29/02/1908 - Jour de ma naissance, heureux hasard de tomber sur cette date précise. Annonçait-elle déjà que je ne serai pas la petite fille facile que mes parents rêvait d'avoir ?
02/07/1915 - J'avais 7 ans, mon grand frère en avait 12, il avait court de piano, moi de violon. Il butait sur un morceau et cela faisait déjà bien trop longtemps que je l'écoutais essayer encore et encore, tant et si bien que j'ai fini par jouer le même morceau, au violon. Un affront qu'il n'a pas apprécié, me gratifiant de sa violence et de sa frustration. Mes capacités magiques se sont réveillée pour la première fois cet été là. Les cordes du piano ont claqué, une par une, au rythme des coups. En plus de recevoir les coups ce jour, je fus punie pour avoir détruit le piano de mon frère. Quant à mon frère ? Il n'eut aucune punition. Plus que la naissance de la magie, ce souvenir est le premier où je me suis dis "c'est pas juste".
01/09/1919 - Première année à Beauxbatons. J'apprécie l'idée de ne pas être scolarisé dans la même école que mon grand frère pour qui mes parents ont préféré Durmstrang. Les années qui suivront, loin de ma famille, sont de loin les plus agréable.  
1920 / 1924 - Bien que nous suivons pas exactement les mêmes cours, je tiens à avoir des meilleures notes que mon grand frère. Je travaille dur, je veux prouver à mes parents qu'être née femme ne m'enlève en rien de l'intelligence, de la force ou des talents. A chaque fois que mon frère en aura l'occasion, il me le fera payer. Beauxbatons devient rapidement mon refuge. Je m'y découvrirai. Avec le temps, j'ai fini par comprendre que je serai surtout un joli pot de fleur et j'ai commencé à en tirer profit. Charmer un garçon pour obtenir un cadeau, un professeur pour obtenir une meilleure note encore. Oui, j'ai perdu ma virginité durant ces années-là et si vous voulez mon avis le plus honnête, c'est le cas de la majeure partie des jeunes filles de ma promotions croyez-moi.
19/08/1924 - J'ai 16 ans lorsqu'un dîner avec des amis de la famille sont invité. Tout est mit en grand, j'ai du mal à comprendre pourquoi on en fait autant pour eux, ça fait des années qu'on les connait, qu'on les fréquente, c'est pas la première fois qu'ils viennent dîner après tout. C'est plus tard que j'apprendrai la raison. C'est un repas de fiançailles… Mes fiançailles… Avec leur fils Johannes, âgé de 26 ans. Il a beau avoir du charme, il n'en reste pas moins qu'il devient en un instant la représentation d'une cage dans laquelle je refuse d'être enfermée.  Et pourtant, je joue le jeu ce soir-là, je souris, je deviens celle qu'ils veulent tous que je sois pour mieux noyer la sirène. Car je sais qu'il ne me reste qu'une année pour pouvoir trouver un moyen de me libérer de tout ça.
1924/1925 - C'était probablement les prémisses de ma carrière de prostituée. J'avais rapidement compris qu'il me faudrait de l'argent pour pouvoir fuir. J'avais peu de temps, peu de moyen discret, alors je fis avec ce que j'avais pour obtenir ceci au plus vite.Les adolescents sont plein d'hormone, et puis j'appréciais ça. Je sais que cela est étonnant mais j'aimais la liberté que ça m'offrait, le pouvoir que ça m'offrait. Cumulant durant une année le fruit de mes services auprès de la gente masculine de l'académie.  
03/06/1925 - Je suis renvoyée de Beauxbaton, juste avant que je ne sois diplômée. J'étais si prêt du but... J'avais naïvement penser que mon petit commerce serait rester dans l'ombre mais les bruits de couloirs avaient fini par naître et il avait suffit d'un garçon pour que je me retrouve face à la direction, mes parents présents. J'aurais du avoir honte mais une part de moi était terriblement amusée de voir à quel point ces adultes avaient du mal prononcer les mots "prostitutions" ou "sexe" pour parler de mes activités. Mon père laissa une certaine somme d'argent pour que jamais cette histoire ne quitte l'enceinte de l'académie. Sur le retour, il me parla de pension, de retraite, de la façon dont il me punirait. Encore aujourd'hui je suis capable de sentir les coups de ceintures.
13/06/1925 - Mes fiançailles ont été rompues et à l'annonce je n'arrive pas à m'empêcher de sourire. Un affront de plus qui déplait à mon père qui me promet alors de me trouver le pire des époux, aussi vieux, violent et pervers que possible.
16/06/1925 - Je scelle un cheval et m'en vais. Aussi loin que possible, avec presque rien.
06/04/1926 - Comme à l'académie, je me sers de ce que la nature m'a offert pour survivre. Les premiers soirs de ma fuite, je suis allé dans les bars les plus chic de la ville pour obtenir les faveurs d'hommes plus vieux mais néanmoins fortunés. Je vis, plutôt bien, certains ne peuvent pas s'empêcher de m'offrir des cadeaux et c'est tant mieux. C'est sans compter sur les tentatives de représailles de ma famille qui m'oblige à fuir et recommencer à zero à chaque fois.

29/02/1928 - L’un de mes si rares et si précieux anniversaire. Le premier, loin de ma famille. Le premier où je le passe en tant que femme libre. Pensant pouvoir oublier, le temps d’un soir, le temps d’une nuit avec un inconnu, le danger qui pèse sur moi. Une chambre d'hôtel, un funeste cadeau de mon père, la certitude d’avoir tué un homme ce soir-là.
10/11/1929 - Je fais la rencontre d'un homme, Comicius Crabbe, il me propose de le suivre. Il me parle de cabaret, de danse, me donne l'impression d'être un joyaux...Partir, loin de famille et de ses possibles représailles, je saisis ma chance. Me voilà à Londres
22/07/1931 - Je me suis faite avoir comme une gamine. Je m'en veux, terriblement, mais je lui en veux bien plus encore de m'avoir promis monts et merveilles qu'il n'a jamais su m'offrir. Hyacinth Crabbe quant à lui...
26/09/1931 - Comicius est envoyé à Copenhague et il tient à m'y emmener. Je m'y refuse, je ne veux pas partir et c'est ce qui marquera le début de ma collaboration avec @"Hyacinth Crabbe" qui me promet alors, en échange de ma docilité factice envers son oncle, de palier aux promesses qu'il n'a jamais tenu. J'accepte, me retrouvant à mon tour à Copenhague.
12/12/1933 - Comicius revenant à Londres, il me ramène avec lui, pour mon plus grand plaisir. Mon retour marque, avec l'aide de Hyacinth Crabbe le début de mon rituel pour devenir animagus.
06/06/1934 - La mort du patriarche Crabbe lance les hostilités entre l'oncle et le neveu. Je jouerai un rôle dans cette lutte de pouvoir, venant m'offrir le sel supplémentaire à ma vie...Ce petit quelque chose que j'avais l'impression de manquer.
16/06/1934 - La prise de pouvoir de Hyacinth est enfin officielle. J'avoue avoir hautement apprécié la surprise dans les yeux de Comicius lorsqu'il comprit que depuis le début, je ne lui avais jamais véritablement appartenu.
à partir de 1934 - Une hirondelle. Voilà un bien joli nom pour désigner ce que je suis. J'offre ma compagnie, mes sourires, mes charmes, mon corps, à qui sont capable de payer. Je suis ta petite amie, ou toutes les femmes qui t'ont rejetée, je suis celle que tu voudras. Discrète ou extravertie, soumise ou dominatrice. J'aime chercher, j'aime trouver le besoin à combler et t'offrir cela. Et sans t'en rendre compte, tes mots, tes gestes, tes affaires oubliés, tout ceci devient des galions supplémentaires dans ma poche. Je suis fière de ce que je suis, j'aime cette vie.

1937 - Elga retrouve une vieille connaissance, un assassin qu’elle croyait avoir tué. De cette rencontre et de la précédente, elle n’en gardera aucun souvenir si ce n’est que le doute que l’inconnu qui s’était retrouver dans sa loge lui avait effectivement effacé la mémoire avant de lui laisser le souvenir d’un moment agréable et d’une relique qu’elle ne pensait même pas avoir perdu.
07 septembre 1940 - Il m'a fallu du temps et des années de travail pour m'offrir une nouvelle vie mais la vie, elle, elle est pleine d'humour non ? En un claquement de doigts, une explosion, et me voilà à nouveau sans rien. De retour à vivre à la Joyeuse Licorne.
Octobre 1940 - Les années défilent et je commence à prendre la mesure que Hyacinth Crabbe n’est pas bien différent de son oncle, qu’il est plein de promesse, plein de fantasme mais au fond il n’a que peu de considération pour moi, pour ce que j’ai fait pour lui. Mais il lui est si facile d’effacer mes craintes et mes doutes. Et il est déjà trop tard lorsque j’ouvre les yeux.
Novembre 1940 - Sa voix est mielleuse, son aura est collante, tout autour de moi. Il m’explique ses projets, ses envies, ce qu’il veut précisément pour la Joyeuse Licorne, il me remercie, me murmure à l’oreille toute sa reconnaissance et je le crois…Je le crois quand il me dit que je serai mieux ailleurs, je le crois quand il m’oblige à faire mes bagages, à partir, à me dire que ma place n’est pas auprès des autres sang de vélane. Je le crois et je me plie.
Décembre 1940 - Loin de lui, loin des autres sang de vélane, loin de son emprise et des effets qu’il a sur moi, il m’est facile de me rendre compte à quel point mon affection pour lui est factice. Et lorsque j'apprends le bombardement de noël je n’ai qu’un seul espoir, qu’il ait emporté le menteur. Une prière de plus qui ne s’exhausera pas. C’est une lettre que j’envoie à l’un des rares en qui j’ai confiance, lui demandant de plaider ma cause parce que loin de Londres j’ai l’impression de fâner. Parce que je veux rentrer. La réponse est étonnante. L’esquisse d’un projet qui me fait sourire en voyant l’histoire se répéter, encore et encore. Quelle douce ironie, cette preuve que je n’ai rien de la fille intelligente que certains peuvent penser de moi. Parce qu’à chaque fois, je répète la même chose et au nom de quoi ? D’une obsession pour la liberté. La vérité, c’est que cette vie n’est rien de plus qu’une cage, ma cage, celle que je me suis forgée de mes propres mains. Accepté…Ce n’est pas ouvrir cette porte. Ce n’est pas s’envoler très loin. Et pourtant… C’est un oui. Parce qu’au fond, est-ce que je ne suis pas cette gosse qu’il faut protéger ?
14 Février 1941 - Ce jour marque mon retour, répétant la même scène à quelques détails près, champagne en main et mes yeux rivés sur celui qui périt sous le poison. Et c’est étrange que de voir un point final à un chapitre de sa vie tout en sachant que le suivant ne sera pas bien différent dans le fond mais je souris…Pas tant frustrée de savoir que ma vie n’est qu’une répétition… Parce qu’à chaque fois, c’est moi qui continue d’écrire l’histoire.



- MÉFAIT ACCOMPLI -





"C’est combien ?"

Ton visage est souriant, direct, charmeur, tu ne ressembles pas à ceux qui habituellement m’aborde et je me souviens m’être dit que ça te rendait intéressant, toi, l’inconnu à l’accent que je ne reconnaissais pas. Tu n’étais pas de chez moi, tu n’en avais ni les traits, ni la voix, ni même l’attitude.

"Je vous demande pardon ?"

Jouer la fausse offusquée, parce que rien n’indique que je suis ici pour vider les bourses des hommes dans tous les sens que cette expression peut avoir. Tu souris, commande un verre pour toi, se base sur ma consommation pour m’offrir un verre.

"Désolé, je suis trop direct. Comment tu t’appelles ?"
"Sofia." un mensonge, j’ai appris à donner un nom différent à chaque fois que ma famille m’oblige à fuir plus loin à chaque fois.
"Tu es douée." et le compliment m’amuse, ça me fait sourire, trop jeune encore pour contenir tous les élans qui peuvent parfois m’animer quand j’intéresse enfin quelqu’un. "Mais je crois que j’ai eu raison, je crois que tu es ici parce que tu chasses et n’y voit pas là le moindre jugement."
"Et qu’est-ce qui vous fait dire ça ?"
"Tu es toujours assise et tu discutes avec moi, Sofia."

Tu marques un point, je dois bien le reconnaître et ça ne fait que m’amuser un peu plus.

"Et à qui ais-je l’honneur ?"
"Combien es-tu prête à payer pour cette information ?"

C’est plus fort que moi lorsque je ris, sincère.

"Ce n’est pas comme ça que cela se passe."
"Quel âge as-tu ?"
"Aujourd’hui ? Cinq ans."
"Ais-je l’air d’un idiot ?"
"Peut-être bien" et je devine à ton sourire que mon insolence te plait alors j’ajoute. "Réfléchissez, quel jour nous sommes."
"Mercredi."
"Mais encore."
"29 février."

Je ne réponds rien, te fixe simplement, mordant peut-être ma lèvre inférieure pour m’empêcher de rire. Tu as l’air de ne pas comprendre, pas tout de suite en tout cas. Et c’est à ton tour de rire, buvant ton verre avant de planter ton regard dans le mien. Il y a quelque chose dans les ténèbres de tes yeux qui est attirante et je crois que tu le sais. Cet échange est atypique, assez pour éteindre ma vigilance, assez pour que je veuille en savoir plus. Prise à mon propre jeu. Prise dans mon propre piège lorsque tu m’emmènes dans ta chambre d'hôtel, et je me souviens de cette émotion naïve de penser que ce soir je marquerais ton esprit à tout jamais avec le simple souvenir de mon corps contre le tien.

Il aura suffit d’un soupir de ta part pour que tout bascule.

"Elga…"

Au-dessus de toi, nos corps encore lié, nous comprenons à l’instant où nos regards se croise ce que ce prénom signifie. Mon sang ne fait qu’un tour et il est déjà trop tard lorsque je sens une vive douleur dans ma poitrine. Je saigne, je le sais. Mais je ne suis pas la seule à saigner. Dans ta poitrine, un poignard y est logée. Ultime rempart, ultime protection que je me suis offerte après avoir dû fuir à cinq reprises les tentatives insensées de mon père ou de mon frère à effacer de ce monde l’infamie que je représente. Ce tatouage entre mes seins qui te plaisait tant, cette dague dessinée sur ma peau qui a immédiatement pris vie à la seconde où j’ai su que ma vie était menacée. Il est planté dans ton corps. Et j’ai mal pour toi. Si mal.

"Je suis désolé." soufflais-je en posant mes mains sur le manche. Tirant l’arme vers moi. Mes mains son tremblante et je sais que le geste tiens plus de la torture pour toi mais il s’agit de survie pour moi. Je veux avoir la certitude, inconnue de mon anniversaire, que tu ne reviendras pas souffler ma vie l’année prochaine.

Je t’aimais bien. Tu avais l’air de quelqu’un de bien. Et je sais qu’au fond, ce que tu fais ou ce que je fais, il n’y a pas de grande différence. On est pareil toi et moi, on offre nos corps aux plus offrant. "Pardon." Quel bien triste cadeau pour mon cinquième anniversaire. Et pourtant…Tu m’auras appris ce soir-là que je pouvais le faire, que j’étais capable d’absolument tout pour survivre.

Absolument tout pour vivre.
Pour être libre.

"Donne-moi ton nom s’il te plait. Tu ne mérites pas de mourir dans l’oubli…"

Et peut-être m’as-tu menti ce soir-là ou peut-être pas. Je suis partie, un nom sur mes lèvres, j’ai fuis, aussi loin qu’il m’était possible. J’ai fuis, et je t’ai pleuré.

••••••••••

"Tu ne veux pas rentrer avec moi ?"

Ces mots-là, je les ai entendus un certain nombre de fois, tu n’es pas le premier à me le dire et tu ne seras pas le dernier. Nue, je m’enveloppe de ta chemise pour me couvrir du froid avant de te rejoindre, de me glisser dans tes bras.

"Je n’ai pas besoin d’être sauvé, Liam"

Murmurais-je à ton oreille avant d’en embrasser le lobe et de caresser distraitement ton torse. Tu te tournes pour te mettre sur le côté, pour pouvoir me regarder dans les yeux et glisser une main trop paternelle dans mes cheveux.

"Tu mérites tellement mieux que cette vie Elga..."

Et c’est bien ça que bon nombre d’entre vous ne comprend pas. Cette vie-là, c’est la seule que j’ai pu véritablement choisir, la seule que j’ai embrassée, la seule dans laquelle je ne me sens pas enfermée. T’entendre me dire que je devrais être sauvée, c’est exactement à l’image de tout ce que j’ai fuie. Qu’est-ce qu’il m’attend dehors ? Exactement la même chose à dire vrai, tu vas vouloir me baiser jusqu’à m’engrosser, nous aurons des enfants. Tu m’emmèneras parfois à des dîners en compagnie de tes partenaires commerciales pour montrer combien ta femme est belle et combien tu as réussi ta vie, dans l’espoir qu’ils signent un nouveau contrat avec toi.

Je serai un pot de fleur, jusqu’à ce que tu te lasses, me laisse me faner dans un coin et je n’aurai plus que mes enfants pour voir le temps qui passe et me rappeler que mes belles années sont derrière moi.

Et tout ça, je le ferai sans recevoir un sous. Peut-être que tu me donneras de l’argent pour me faire taire de temps en temps, me faire sourire à d’autres, te déculpabiliser de m’oublier et d’aller en baiser une autre plus jeune et plus fraîche. Ma vie serait sensiblement pareille si ce n’est que je n’aurai pas le choix d'où, de quand, de comment et que je serai dépendante de tes désirs à toi... Mon doux Liam, je suis sûr que tu serais un bon mari pour une femme, mais cette femme, ce n’est pas moi.


Je ne veux pas de cette vie.

Quitte à me faire baiser, je préfère être payé pour ça. Et puis toi et moi, nous connaissons la vérité, ces paroles, elles sont celle d’un homme qui a besoin de se sentir comme un héros... Tu ne veux pas vraiment me mettre la bague au doigt. Qui veut épouser une prostituée ? Qui veut d’une pute comme la mère de ses enfants ? Je ne suis plus aussi naïve que j’ai pu l’être, mais tu as besoin de croire le contraire.

"Peut-être bien oui" bien sûr que je mérite mieux, je mérite mieux qu’une vie enchaînée dans un mariage qui ne me rendra jamais véritablement heureuse, enchaînée par ma condition de femme à devoir me taire et subir. "Mais tu m’as dit que tu pourrais tout perdre bientôt..."

J’esquisse un petit sourire accompagné d’un regard humide et inquiet vers toi. Ton pouce caresse ma joue, tu m’embrasses le front, le bout du nez et enfin les lèvres.

"Ne t’inquiète pas pour moi, tout se passe comme prévu."
"Vraiment ?"

Une pointe d’espoir dans la voix, d’admiration dans le regard et te voilà en train de me parler en détail de tes futures acquisitions, de tes prochains projets. Des noms filtrent, des informations qui valent de l’or et ce soir, je te quitte avec la promesse que tu me sortiras de ma si peu enviable condition lorsque tout ton petit business vaudra de l’or. Dommage pour toi chéri, tu ignoreras bientôt que tout tombera à l’eau et que comme moi, tu travailleras bientôt pour la mandragore à l’instant où je donnerai les bons noms, les bonnes informations. Je pourrais presque être désolé pour toi, mais dans le fond, je ne le suis pas. C’est ainsi que fonctionne la vie, à trop considérer les femmes comme des petites choses fragiles qu’il faut sauver, tu te retrouves bien malgré toi piéger et le plus triste dans tout cela. C’est que jamais tu ne me soupçonneras.

••••••••••

"Amato Animo Animato Animagus"

La pointe de la baguette sur le cœur, j’observe un énième coucher de soleil. Le temps se fait long en attendant l’arrivée d’un orage, mais j’ai bon espoir d’en voir un prochainement. Ce rituel est si long et j’ai parfois l’impression de pouvoir encore sentir le goût de la feuille de mandragore dans ma bouche. Les secondes, les minutes et les heures défilent sous la chaleur écrasante de cet été 1934, l’air est lourd, aussi lourd que l’atmosphère qui règne en ce moment au sein de la famille Crabbe. Avec la mort de leur patriarche, un jeu de pouvoir a débuté et avec lui, je peux les sentir, le sang et la violence.

Je te regarde, Comicius, aboyer tes ordres et fumer ton cigare avec la conviction absolue que tu mérites le pouvoir que ton propre père t’as retiré. Lorsque nos regards se sont croisés, je t’ai souri avec le même air ingénu de mes 17 ans, jour où tu m’avais vendu que je serai ta reine. J’avais été naïve de te croire. Tu ignores encore tout de mes implications, de mes conspirations avec ton neveu et une part de moi a si hâte de voir ton regard le jour où tu comprendras.

Un éclair, pourtant, me détourna de mes rêveries, m’obligeant à rejoindre de ce pas ma chambre pour retrouver cette fiole cachée depuis des mois. Rouge sang... S’en est presque poétique. Débuté par une feuille de mandragore et finir avec un liquide vermeil. Plaçant le bout de ma baguette sur mon cœur, je répète :

"Amato Animo Animato Animagus"

Et j’avale, d’une traite, le contenu de la fiole en cristal.

La douleur est instantanée, aussi vive qu’intense et me force à plaquer mes mains contre ma bouche pour ne pas être entendue. Mon cœur tambourine si fort que je me demande si je n’ai pas fait une erreur. Peut-être Comicius a-t-il compris mon petit jeu, peut-être a-t-il découvert ma fiole et l’a remplacé par un puissant poison ? Mon regard se pose sur la porte verrouillée de ma chambre, certaine que de le voir passer celle-ci, un sourire triomphant lui déformant le visage.

Rien... Absolument rien, il n’y a que la douleur et... Cet oiseau.

Je reconnais le petit oiseau, un rouge-gorge. Mon visage grimace dans un sourire de soulagement. Je me souviens de ces petits oiseaux, nous en avions dans la propriété familiale et j’aimais énormément les observer. Comicius ne sait donc rien, la potion fait effet et bien que j’ai l’impression que la douleur finira par me tuer, je laisse les choses se faire. Mes vêtements fusionnent, deviennent plumes, mes bras, des ailes et mes jambes, des petites pattes…

J’ai l’impression que ce sont des heures qui se sont écoulées quand enfin le calme et la quiétude me reviennent. Il me faudra me cogner contre plusieurs murs et meubles avant de pouvoir voler correctement, comprendre ce nouveau et ces nouvelles sensations. C’est loin d’être parfait et je deviens qu’il va me falloir du temps avant de pouvoir maîtriser ce dernier. Vient alors le temps de reprendre forme humaine et les choses se compliquent... Rien ne se passe, je pense pourtant avoir fait exactement ce qui m’était demandé de faire à cette étape et pourtant... Rien. Je me souviens avec ironique de Hyacinth qui m’explique de ne pas paniquer si cela arrive, de prendre mon temps, et j’ai terriblement envie de lui crever les yeux avec mon petit bec tant il est impossible de ne pas paniquer en cet instant précis. Plus encore lorsqu’on frappe à ma porte.

Visualiser mon corps, précisément, je peux le faire. Je le connais par cœur ce corps, mon seul véritable ami, mon enveloppe charnelle qui me supporte et me sera à jamais loyale. Celui-là même qui m’a permis de me libérer, celui-là même qui me permet de survivre, de vivre, de rire, de pleurer, de ressentir. Je connais chacune de mes courbes, la forme de mes seins, celle de mes cuisses, et même à quoi il ressemble dans les parties les plus intimes. Je me connais.

D’autres coups à la porte…

Je le sens, enfin, ce picotement, et je retrouve enfin une forme humaine. J’ai à peine le temps de donner un coup à la fiole vide pour qu’elle se retrouve sous mon lit que la porte s’ouvre enfin. Comicius.

"Qu’est-ce que tu fous !"
"Pardon... J’étais..."

Je lui désigne la porte de ma salle de bain.

"Aux latrines..."

Le coup arrive si vite et si fort que je me retrouve au sol. Main sur le visage et du sang dans la bouche. La lèvre blessée parce qu’il m’a frappé avec le dos de sa main, sa foutu chevalière marquant mon visage. Je peux supporter bien des choses venant des clients, des hommes en soif de pouvoir et en manque de contrôle, mais ça... Je n’ai jamais su m’y faire.

"Je t’ai déjà dit que je n’aimais pas qu’on me fasse attendre."
"Sors de ma chambre !"
"Pardon ?"
"SORS ! DE ! MA ! CHAMBRE ! JE VEUX PLUS TE VOIR ! JE M'EN VAIS !"

Il n’est pas question que je me laisse faire, il n’a jamais été question que je me laisse faire. À chaque fois qu’il a portée la main sur moi, je lui ai rendu les coups, il m’est arrivé de finir dans des états impossibles à cause de cet homme. Je suis pourtant toujours en vie, et toujours là et vous vous demandez peut-être pourquoi. Après tout, j’ai fui ma famille pour moins que ça. Le détail est justement là, je suis loin de chez moi, je n’avais que dix-sept ans et j’avais fait confiance à un homme capable de me faire tuer.


C’est sur cette brèche que Hyacinth a pariée et mon envie de vengeance fut plus forte que celle de fuir à nouveau et de recommencer encore une fois. Alors ce soir, l’histoire se répète encore une fois, nous hurlons, nous frappons, je serai couverte de bleus dans moins d’une heure et dans trois, il reviendra avec un bouquet de tulipe colorée, des excuses et des promesses plein les poches.

•••••••••••

Ma vie ne se résume pas seulement à la prostitution. Si beaucoup d’hommes et de femmes se confient à moi à l’instant où ils se retrouvent entre mes cuisses, d’autres peuvent se montrer plus difficile et nous n’avons parfois pas le temps d’attendre, d’établir une relation de confiance. Et quand la situation l’exige, je retrouve alors ma forme d'oiseau. Les années ont passé et il n’est pas rare que je prenne cette forme pour le plaisir de voler. La sensation de liberté est folle, mais il me faut également faire attention.

Je ne suis qu’un rouge-gorge, une douce friandise pour bon nombre de chats domestique et sauvage et j’ai bien failli avoir quelques frayeurs sous cette forme au début. Le temps et la pratique à fait son œuvre, mais aujourd’hui, ce n’est pas pour le plaisir de voler que j’ai revêtu mes plumes. Attendant patiemment à l'abri d’un arbre qu’une fenêtre précise s’ouvre. Et lorsqu’enfin celle-ci est ouverte, je m’envole. Les elfes de maisons ouvrent les fenêtres pendant une dizaine de minutes, c’est plus de temps qu’il m’en faut pour me retrouver dans la pièce, pourtant le vol se trouve compliqué par le transport de ma propre baguette. À peine à l’intérieur, j’ai le temps de me cacher en haut de l’armoire en bois du bureau. Je sens la poussière sur mon plumage et j’espère déjà me retrouver bientôt sous une douche.

Ce n’est que lorsque je suis certaine de ne pas être remarquée que je quitte cette cachette pour retrouver forme. L’adrénaline coule dans mes veines et je crois bien qu’une part de moi devient accroc à cela. Me dirigeant immédiatement vers le bureau, je dois retrouver une note précise, la preuve que cet auror a quelque chose à se reprocher. De quoi faciliter les futurs projets de la Mandragore.

Lesquels ? Je n’en sais rien, j’évite de trop poser de questions lorsque j’estime que cela n’est pas nécessaire que j’en connaisse la réponse.

Alors je fouille, et le temps défile si vite que je sursaute lorsque la fenêtre se ferme toute seule, d’elle-même. Je peux imaginer l’elfe de maison claquant ses doigts quelque part dans la demeure et je me presse, horrifiée à l’idée d’être surprise ici. C’est compliqué de fouiller de tels sortes à ne laisser aucun indice derrière soi et dans ces moments-là, où rien ne se passe comme prévu, je me demande pourquoi je suis là.

Rien, je ne trouve rien, et je perçois déjà des pas se rapprochant. Elfe de maison ou Auror, je ne prends pas de risque. Retrouvant ma baguette pour pouvoir me changer à nouveau, c’est sous l’armoire cette fois que je me cache après avoir galéré à faire rouler ma baguette avec moi jusque-là. Mon cœur palpite, et je réfléchis à toute allure. Hyacinth n'apprécierait pas que je revienne les mains vides, je le sais. Du bruit, des pas, des chaussures, je sais qu’il est là et je ne bouge plus.

Et rien ne se passe pendant de longues minutes, j’ai l’impression que c'est des heures avant que je n’entende le feu crépiter dans la cheminée et des voix. Une conversation, une voix tendue.

"Je crois que tu n’as pas compris, j’en ai besoin Mercury et j'ai le pouvoir d'être ton pire cauchemar à toi et ton petit business..."

Cela ne m’apporte pas grande chose de savoir ça, la conversation ne semble pas vraiment intéressante et pourtant, c’est avec elle que je vais rentrer. C’est tout ce que je pourrais obtenir. Je devine d’avance la possible contrariété de Hyacinth, mais je n’ai rien d’autre en main et plus je reste, plus je risque d’être découvert. Les fenêtres closes, il me faut déjà trouver une autre issue. Ou peut-être pourrais-je attendre. Avec ma baguette transportée, je crois qu’il est préférable pour moi d’attendre. Une nuit passe, l’ironie voudra que cet auror est censé être mon rendez-vous de ce soir. C’est au milieu de la matinée que les fenêtres seront à nouveau ouvertes, dégageant la voie.

Baguette sous mes serres, je repars avec cette unique info, d’un besoin inconnu et d’un nom de code appartement au fournisseur de ce besoin. Ce n’est que plus tard que j’apprendrai que Mercery est la contraction du prénom et du nom d’un médecin, je serai envoyé plus tard pour le charmer...C’est par ce biais qu’on nous apprendrons que notre cher Auror a une accointance pour certaines substances pharmacomagique. Hyacinth avait son levier et moi la fierté, l’argent qui allait avec et la sensation d’être plus vivante que jamais.

***

"Pourquoi tu fais ça ?"

J’esquisse un sourire, confortablement installé sur ce fauteuil de velours rouge, un verre de champagne entre mes doigts. La situation est différente et pourtant toujours similaire, mais avec toi, Lucien, je sais que je peux me permettre d’être autre chose que cette petite chose fragile. Ce n’est pas ce qui te plaît à toi.

"Vous souhaitez écouter quelle histoire, Lucien ?"

Tu me souris, amusé, et amène ta main jusqu’à ta poche pour en retirer ton porte-cigarette, prendre l’une d’elle et me la tendre. J’accepte ce cadeau, sans te quitter des yeux, tu en prends une en retour, l’allumes avant d’en faire de même avec la mienne. Nous fumons en nous regardant en silence.

"Laquelle fonctionne le mieux avec ces idiots ?"

Je ris légèrement à cette réflexion, décroise mes jambes, effleure la tienne de mon pied avant de recroiser l’autre jambe.

"Celle qui vous plaira le moins."


Et tu ris à ton tour, balayant mes paroles d’un geste de la main alors que tu t’étends plus fièrement sur ton siège.

"Fais moi rire Elga, raconte moi."
"Bien... Les hommes aiment la vulnérabilité, elle lui offre un sentiment de pouvoir."

J’inspire une longue bouffée de nicotine, laissant des traces vermeilles sur le filtre.

"Vous n’êtes pas le premier à me poser cette question, vous le savez n’est-ce pas ?"
"Mais je suis certainement le seul à me moquer de la réponse."
"En effet, vous êtes le plus honnête d’entre eux."
"Alors, que leur racontes-tu ?"
"Je n’avais pas le choix..."

Je pose la cigarette dans le cendrier, je baisse les yeux, honteuse.

"Mon... Mon père voulait me marier à un vieil homme, je n’étais qu’une enfant, j’avais peur. Je...J’ai refusé, je l’ai supplié à genoux, mais je n’étais pas qu’une... Marchandise, un moyen d’obtenir de l’influence… Alors… J’ai honte, mais… Je suis partie, très loin."


Je laisse mes doigts glisser le long de la tige de la flûte de champagne, marquant une pause. Je m’ose un regard vers toi, tu me fixes, en silence, attendant la suite du récit.

"Je n’avais plus rien... Je devais manger, dormir et… Je… Je n’avais pas le choix pour survivre…"

Joignant mes mains, je joue avec mes doigts nerveusement.

"Et quand on entre dans ce monde, il est impossible d’en sortir. J’ai tout perdu… J’étais toute seule… Esseulée…"

Une larme, suivit d’une autre se glisse sur mes joues et je te souris malgré tout.

"Mais...Il n’y a pas eu que du mauvais dans cette vie, Lucien... Je... Je vous ai rencontré non ? Même si cela ne dure que quelques heures, elles sont douces... Vous ne trouvez pas ?"

Je repose des yeux timides sur toi, un silence, un sourire, et tu ris en me tendant un mouchoir. Essuyant mes joues, je reprends cette cigarette et tu t'amuses de cette petite scénette jouée pour toi.

"Et tu vas me faire croire que ça marche vraiment ? Ce petit numéro de la gosse à protéger ?"
"Plus que vous ne l’imaginez"

Et ça t’amuse, ça te fait tant plaisir de te dire que toi... Toi, tu es si différent, mais au fond. Tu ne l’es pas plus qu’un autre. Tu paye pour avoir ma compagnie.  Tu crois connaître la vérité, la détenir et le savoir t’excite autant que le contrôle. Tu aimes cette idée de pouvoir, de contrôle et pourtant, tu détestes quand c’est trop simple, trop facile. Et ce soir, tu n’obtiendras rien de plus de moi que ce dîner, ces conversations qui t'amusent et te stimulent. Ce petit jeu, cette valse, nous la jouerons plusieurs fois avant que je t’accorde l’entrée de mes cuisses. Et comme les autres, tu finiras par dire quelque chose qui renversera la tendance…

Et tu reviendras… Ils reviennent presque toujours.

okMJ

FELIX FELICIS
Hector Fawley
Hector Fawley
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Gallions : 1035
I know how to survive - Elga Hovyne 14ceef14c6db93005f9ab5ac27965c8006204bd3
Sang : pureté à n'en pas douter.
Statut social : marié à l'amour de sa vie, lindiwe fawley née mesako, père de deux enfants, louis et sierra aujourd'hui adultes.
Etudes : poudlard, serdaigle, promotion 1896-1902
Opinion Politique : leader du parti de la cmp, anti- levée du secret mgique, puriste et conservateur mais pas extrémiste.
Particularité magique : médium, stade optimal, ce sont les rêves qui lui offrent ses visions. Déséquilibre dernièrement de sa psychée, ne trouve plus le sommeil.
Aventures : I know how to survive - Elga Hovyne E2d8a5961b3647b14f09559603ff6924dc510951

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bienvenue
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there's just no time to die

Quel plaisir de retrouver Elga I know how to survive - Elga Hovyne 4278099164 drama J'ai trop hâte de la revoir tracer son bout de chemin ici et de voir enfin une hirondelle en action brille

Toutes nos félicitations I know how to survive - Elga Hovyne 4016504306 , tu viens de passer les vérifications de tes papiers d'identité et tu es maintenant validé. wii Maintenant que tu es officiellement des nôtres, avant d'aller commander une bierraubeurre, on t'encourage à aller ouvrir tes sujets d'évolution, de liens et de hiboux pour pouvoir te faire des petits copains ou des grands ennemis. mimi Tu as l'opportunité aussi d'aller réclamer des gallions dans la boutique, participer à l'animation drink me et le rp roulette. Si tu recherches des liens spécifiques, tu peux poster dans le sujet recherches de liens ou tout simplement passer par le discord du forum pour contacter directement les autres joueurs. Enfin, si tu te sens un peu perdu, la partie parrainage pourra t'aider. N'hésite pas à demander à avoir un parrain ou une marraine. calin2
Encore bienvenue parmi nous et on te souhaite un bon jeu, et une longue vie sur Protego Maxima ! adore

okMJ

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