I am the who when you call "Who's there?" (Imogen)

25/10/1863 - Naissance de Greta Weissman à Eberswalde, en Allemagne. Fille de Jurgen et Loretta Weissman, sorciers allemands, déjà parents d’une petite Suzanna de 5 ans. Un petit frère, Daniel, suit l’année suivante. 1872 - Première manifestation - tardive - de magie. Ses parents commençaient à la penser cracmole. 1974-1881 - Elle fait son entrée à Durmstrang. L’isolement et le froid ne lui plaisent pas, elle déteste ses sept années de scolarité ou l’on ne cesse de la tyranniser. Elle en garde une solitude imposée mais un besoin pressant de proximité et de chaleur qu’elle ne trouve en personne. JUIN 1881 - Sortie de Durmstrang. Elle s’y est spécialisée en métamorphose et en magie du sang. FÉVRIER 1882 - Elle avait senti des regards sur elle depuis plusieurs jours. Et lorsque la main enserre son cou à l’en étouffer, et qu’elle se sent emportée, elle n’a pas le temps de hurler de surprise. Un chasseur retrouve une dizaine de jours plus tard des vêtements féminins, déchiquetés, ensanglantés. Pour tous, c’est certain : il s’agit de ceux de la disparue, elle a été attaquée par une bête sauvage, et dévorée. Les parents sont plaints, soutenus. La tombe dans le cimetière est vide. Et bientôt, il faut passer à autre chose, se préoccuper des vivants. Affaire classée.   1882-1883 - Greta voit ses proches recommencer à vivre, accepter sa disparition sans remettre en question la logique. L’homme qui l’a enlevé veut son sang, pour toujours, et nourrit l’aiguillon de la rancoeur envers ceux qui l’ont abandonnée à son sort. Lui est là pour elle. Lui l’aime. Lui ne l’abandonnera pas. C’est elle qui finit par le supplier de la transformer. Pour ne plus faire partie de cette race cruelle qui ne sait pas aimer. Il accepte, se nourrit d’elle et de ses espoirs envolés, de sa naïveté détruite, de sa rancœur. Entreprends de la façonner à son image : belle et terrible.  MAI 1883 - Elle a cru l’aimer mais à fini par le haïr. Pour les abus, les paroles doucereuses, pour le futur qu’il lui a volé en le remplaçant par un avenir bien morne. Pour ses mains sur elle, pour les dents déchirant son cou, les lèvres mordant les siennes, blessant et soignant, encore, encore. Et au lieu de le tuer pour s’échapper, elle lui rend la monnaie de sa pièce. Sa magie altère son sang, fige, façonne, modèle et recrée. Elle lie son essence à un pendentif de corail rouge sang, afin qu’il soit à jamais spectateur de celle qu’il voulait posséder, à jamais torturé par l’odeur d’un sang qu’il ne peut plus atteindre. Elle sera l’unique femme qui l’ait jamais battu.    1883-1885 - Elle rencontre, sous le nom de Margery Lovett, Lorelei et les Veilleurs à qui elle donne deux ans de sa vie, participant à l’établissement de la communauté dans le domaine de Wistman’s Wood. Pensant la magie de l’ombre nécessaire pour se protéger des agresseurs qui s’en prenaient à eux, elle la pratique en secret. Lorsqu’un chasseur de maudits isolé tente de s’en prendre à l’un des membres, elle intervient grâce à la magie des ombres et maîtrise l’agresseur, mais manque de se retourner contre lui suite à une frénésie. On l’isole alors le temps qu’elle ne soit plus un danger, et le chemin de la sortie lui est fortement suggéré, les règles de la communauté semblant ne pas lui correspondre. Elle prend cela comme une trahison, s’étant de son point de vue sacrifiée pour eux, et méprise les Veilleurs depuis. 1886 - 1898 - Elle parcourt l’Europe sous le nom d’Adeline Lucas, employée par des familles sorcières le plus souvent. Elle atterrit dans la campagne anglaise en 1887, et passe dix ans au service d’une famille, veillant à se nourrir loin pour ne pas être soupçonnée. Elle considère cette période comme l’une des plus heureuses de sa vie de vampire. 1896-1897 - “Adeline” change de famille sur recommandation en 1896, afin de s’occuper des deux enfants d’un veuf moldu. Lors de son séjour de quelques mois dans cette famille, elle constate des évènements étranges, mettant en scène l’ancienne gouvernante et son amant, disparu peu avant son arrivée. Des histoires de fantômes qu’elle se plaît à raconter à Henry James, à la recherche d’inspiration pour son prochain roman. Il y ajoute sa patte et sort l’histoire sous le nom du “Tour d’Ecrou”, après avoir promis de ne pas nommer la jeune femme. 1900-1914 - Elle sévit dans l’Est de l’Europe, trouvant en la personne d’Isteni Csoda une compagne de chasse et de vie. JUILLET 1914 - A la veille de la 1ère Guerre Mondiale, l’affaire de la Nourrice Ecarlate fait couler de l’encre dans la ville d’Orléans. Attiré par un bruit suspect, la concierge voit fuir une femme maculée de sang, sans pouvoir l’attrapper. Une fois la police sur les lieux, on découvre au 2ème étage de l’immeuble un drama atroce. Les cadavres du maître des lieux, de sa femme, et du fils aîné de la famille venu en visite, sont découverts, gorge arrachée parmi d’autres blessures, baignant dans du sang. Enfermés de l’intérieur dans leur chambre se trouvent les trois derniers enfants du couple. Mathilde, 8 ans, Oscar, 5 ans, et Jeanne, 2 ans, se sont réfugiés là sur ordre de leur gouvernante, une certaine Elise Duvernet, avec pour consigne de n’ouvrir à personne d’autre qu’elle ou la police. Le corps de la jeune gouvernante est cependant introuvable et son signalement correspond à la jeune femme que l’on a vu fuir la scène de crime.   Eté 1914 - Fuyant la ville, elle prend le nom de Jeanne Maudoux et se fait nonne dans les Ardennes, tentant auprès du Dieu des hommes une rédemption d’une vie de péché. Ou plutôt, elle cherche à passer en Allemagne et se trouve prise au piège par le déplacement du front. Qu’importe, il y a là quantité de blessés que l’on ne s'attend pas à voir survivre après tout, et la guerre et les morts nourrissent sa haine de l’humanité, qui sur un mot d’un dirigeant massacre ses semblables, assassine des innocents. 1917 - L’envie de revenir en Allemagne la prend, et elle devient actrice sous le nom de Gilda Langer après sa rencontre avec un scénariste, Carl Mayer. Elle n’aura que de petits rôles, tournant tout de même dans quelques films de Fritz Lang, tuant pour se nourrir lorsqu’elle joue de jeunes ingénues à l’écran. 1919 - 1920 - Isteni veut partir, attirée par le principe de communauté, cherchant une rédemption qui n’est pourtant qu’une illusion. Par vengeance mesquine, pour ne pas être seule, celle qui se fait appeler Gilda se fiance. Mais l’homme est insipide, et ce n’est pas lui qu’elle veut. Et puis, comment justifier son visage figé dans le temps? Elle met en scène sa mort de la grippe le 31 janvier 1920, grâce à la magie, et quitte l’Allemagne, non sans avoir demandé à Isteni d’oublier ses folies et de partir avec elle. C’est seule qu’elle prend le bateau. 1920-1924 - Elle vit dans plusieurs villes des Etats-Unis, devenant infirmière. Chasser lui rappelle trop Isteni, cet amour perdu à jamais, et elle se jure que plus jamais elle ne chassera, se nourrissant au cou des mourants qu’elle achève, ou volant des poches de sang que l’on commence à savoir conserver.  1924 - Affaire Leopold et Loeb. Elle, dégoutée par la sentence, les traque en prison et les tue, utilisant la magie de l’ombre pour entrer et sortir du pénitencier sans se faire voir. Suite à cela, elle quitte Chicago , le goût de la chasse revenu pour les quinze années à venir. 1939 - Elle se nomme Leonie Wagner quand elle est embauchée par un riche couple des environs de Boston pour prendre soin de Beatrice, leur nouvelle-né de trois semaines. Sa mère est déjà lassée de la maternité et lui laisse volontiers la tâche d’élever la petite. Elle l’aime comme elle aimerait sa chair, son sang. Et chaque nuit, disparaît dans les ombres et tue. Pour ne pas risquer de les blesser. 07 septembre 1940 - Début du Blitz. Le Ministère de la Magie est détruit par une bombe en plein milieu des primaires sorcières. Aux Etats-Unis, ces messieurs les politiciens commencent à s’agiter.  24 décembre 1940 - Les artefacts de la zone protégée de Londres tombent en panne en plein milieu du marché de Noël. Un bombardement ravage une partie de ce dernier. Un Protego Maxima est établi pour remplacer les artefacts. Il neige dans le Massachusset, et elle teint la neige d’écarlate. MARS 1941 - Betty, sa petite Betty, va bien mal. L’enfant tousse à en briser son corps possédé par la fièvre. C’est une mauvaise grippe, un virus commun et pourtant, elle y succombe. Et plutôt que d’accuser le sort, les regards se tournent vers sa nourrice qui pourtant n’a jamais donné motif de plainte. On soupçonne, on pointe du doigt, on accuse finalement. Le cœur brisé par l’injustice et l’hypocrisie humaine, en rage de la cruauté des parents d’une enfant si douce pourtant, “Leonie” tue, pour la première fois, sans intention de se nourrir. Elle quitte la maison en laissant derrière elle deux cadavres à la nuque brisée et une maison en flammes. MARS 1941 - Est-ce parce que l’Angleterre lui rappelle la dernière période véritablement heureuse, presque pure, de sa vie? En tous cas, elle décide de quitter le Nouveau Continent. Et si les frontières sont fermées, qu’importe. Elle mets aux enchères, sur les canaux du marché noirs, un cercueil supposément maudit, lui créant une histoire sordide, et attends. L'appât fonctionne. Voici le cercueil en route vers l’Angleterre, et elle avec. Elle utilise sa magie des ombres pour sortir discrètement tout au long de la traversée, se nourrissant de marins dont elle jette les corps par-dessus bord. Le bruit court parmi l’équipage que le bateau est maudit, hanté. Sans penser une seconde que la raison se trouve dans une des caisses qu’ils transportent.