(01/03/1941) gazette du sorcier - Les grévistes de la LDV prennent en otage les Londonniens

Ils chantaient hier sous vos fenêtres, les avez-vous entendus ?  Non, je ne parle pas des premiers oiseaux printaniers… Mais bien des grévistes de la Local Defense Volunteers. Des volontaires faisant la grève : il y a là un oxymore cruel. Comment peuvent-ils prétendre encore nous protéger, alors même qu’ils ont refusé de faire leur devoir de citoyens, nous exposant aux bombes moldues pendant une journée entière ?

Certes, le droit à manifester doit être sauvegardé. Mais il est hors de question de laisser des sorciers ordinaires, honnêtes et travailleurs, être ainsi pris en otage par ceux-là même à qui le gouvernement a confié la tâche de nous protéger.

Il faut également différencier les grévistes des agitateurs : ces derniers, véritables meneurs d’un mouvement sans légitimité démocratique, n’étaient présent que pour causer un grabuge dont se seraient bien passés les représentants des forces de l’ordre. Parmi eux, les détectives de la Brigade de Police Magique ont affirmé avoir reconnu des visages appartenant à la mouvance extrémiste des Chiens de Baskerville. Ces anarchistes, dont le but avoué est la destruction de toute structure organisée, ont manipulé sans vergogne des volontaires peu préparés et prompts à s’enflammer en distribuant des pamphlets scandaleux.

Leurs accusations sans fondement envers le Ministre et ses subordonnés, comme par exemple le brave Jack Hues, relèvent évidemment de l’ineptie, ce que remarque le premier sorcier capable de lire. En effet, comment dénigrer le commissaire, qui s’est rendu sur le terrain malgré l’importance que lui confère sa fonction ? On aurait attendu de lui qu’il reste dans son bureau, mais non : le commissaire a prouvé une fois de plus qu’il était un homme de terrain, digne de mener les troupes pour ramener l’ordre.

Après tout, ce n’est pas la faute du gouvernement si les artefacts ont cessé de fonctionner ! C’est la Warden Warlock qui a failli à ses responsabilités : heureusement pour les fidèles contribuables, le sort de cette entreprise sera bientôt réglé, et confié à des personnes autrement plus compétentes.

Mais une frange de dangereux extrémistes sera toujours vent debout, prétendument pour dénoncer les inégalités. En réalité, ils emportent avec eux femmes et enfants - on en vit d’ailleurs plus d’un manquer de se faire écharper par un sort lancé de travers - esprits faibles, incapables de résister à leurs propos savamment orchestrés.

Sorciers, sorcières, je vous en conjure : ne laissez pas cette fièvre passagère vous abrutir. Restez fidèles à votre Ministère, la seule institution du monde magique qui soit réellement à même de prendre les décisions nécessaires.