albus - l'espoir c'est le souvenir des jours heureux à venir

- MÉFAIT ACCOMPLI -

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« Tu as enterré papa, maman. Alors ça y est, aujourd’hui tu es tant aveuglé par tes trophées et tes distinctions, que tu veux partir et abandonner Ariana ? Comment peux-tu être à ce point obnubilé par ces conneries !? Tout le monde s’en fou de vos idées ! Vous n’êtes personnes pour créer un nouvel Ordre de la Sorcellerie ! Tu n’as qu’une seule réelle responsabilité ! Ta famille ! Ta sœur ! Et toi, tu passes tes journées avec… ! » crachait brusquement Abelforth Dumbledore. « Tu es à peine là ! Tu es toujours sur tes livres, Albus, par la barbe de Merlin. Même quand tu es là, tu es aveugle à tout le monde. Tu as acheté un elfe ! Un elfe pour t’occuper d’Ariana ! Même quand tu es là, elle n’existe pas ! Personne n’existe ! Et personne ne va te regarder en face, Albus, pour te dire la vérité. Mais poses toi la question, de pourquoi plus personne ne vient te voir ! Tu es tellement… mais tellement concentré sur ta propre personne…. Par le foutre d’un centaure, Albus ! C’est ta sœur ! Elle n’est pas juste un objet ! » hurlait presque son frère, le désespoir lisible sur ses traits qui se tiraient. Il reconnaissait la ride inquiète de sa mère, le tic nerveux de colère de son père.

Peux-tu comprendre que derrière ces rêves de grandeur, il y a ce besoin de justice qui hurle ? Obtenir justice pour notre père, pour notre mère et pour notre sœur. Pour rendre justice pour toi aussi, qui a appris à mentir, et dissimuler notre sœur aux yeux de tous. Je rêve, je rêve, d’une autre vie, où notre famille n’aurait pas été déchirée parce que Papa a décidé de protéger la prunelle de ses yeux… Abelforth, j’aimerai seulement que tu ouvres les yeux, Papa a été puni parce qu’il a enfreint le Secret, pas parce qu’il a protégé notre sœur. Personne ne protège les sorciers, personne ne protège Ariana, si ce n’est toi, toi encore et encore, jour après jour.

Je veux devenir fort, je veux devenir puissant, je veux leur brûler les yeux et qu'ils abdiquent face à une supériorité évidente. Je veux qu'ils admettent qu'ils ont eu tord, depuis tellement longtemps de protéger les non-magiques. Regarde ce qu'ils ont fait à Ariana ! On nous oblige à vivre à des endroits improbables, à nous dissimuler comme si nous étions des monstres... Nous ne sommes rien de tout cela, nous avons autant le droit qu'eux d'exister, de vivre. Eux aussi, on le droit de trembler à notre approche, de se questionner, d'être curieux sur nous. Mais pas de simplement nous ignorer.

Je veux comprendre les choses, le fond des choses, et je veux lever ce voile sur nos voiles. Il est de trop, il est inutile, ils nous séparent, alors que nous sommes tous des êtres humains, tous des êtres dotés de consciences, aux armes différentes. Leurs vies n'ont pas plus de valeur que les notres, Abelforth, malgré tout ce qu'ils nous disent...

Je n'ai que faire de ces titres, même s'ils sont agréables. Ce que je veux, c'est être reconnu et partir pour réunir des sorciers, pour supporter ces idées, pour libérer les sorciers pour le plus grand bien ! Mon combat ne s'arrêtera jamais avant d'obtenir justice pour les nôtres, Abel. S'il te plait, essaie juste de comprendre, que je ne suis pas... Je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas doué pour être un père, ou un frère, je ne suis pas douée pour la réconforter, mais tout le reste... Tout le reste, je peux le faire. Je peux lui apporter un monde meilleur, un monde où elle pourra sortir, un monde où Père était un héros et pas un meurtrier.

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La maison est tellement vide.

Il n'y a aucun son.

C'est mort et si froid.

Habituellement, il y avait toujours un air de musique qui berçait Ariana et semblait l'apaiser. Il y avait souvent les bruits de cuisine de l'elfe qui préparait les repas, je détestais tellement ces bruits... Aujourd'hui, ils me manquent.

Il n'y a plus rien.

Juste rien.

Il n'y a plus aucune âme, et plus jamais je ne verrais Ariana pousser cette porte pour réclamer ma présence pour prendre le thé. Oh comme elle m'ennuyait à me couper dans mes recherches ! Mais je ne verrais plus son sourire...

Je n'arrive pas à pleurer, Abel. J'en ai envie au fond de moi, cela me brûle les yeux parfois, mais j'ai l'impression que si je m'autorise à pleurer, je ne vais jamais savoir me relever. J'ai l'impression que si je laisse les larmes s'écouler, mon coeur va tomber à mes pieds et n'être à jamais que de la poussière.

Je n'arriverai jamais à me faire pardonner. Je n'arriverai jamais à lui pardonner. Je ne comprends pas sa colère, ni sa haine à ton égard, ni cette violence inouïe. Il n'a jamais été ainsi, pas avec moi, pas devant moi. Non, non, il a toujours été si doux, avec ses yeux brillants, et ses rires rauques... Son souffle chaud, et ses taquineries incessantes, cela semblait toujours l'amuser de me déconcentrer pour m'attirer davantage à nos travaux. L'œuvre de ce que j'imaginais être nos vies entières... Il t'a attaqué mon frère, avec un sortilège impardonnable, pourquoi a-t-il fait ça ? Pour te faire taire ? Pour me protéger de ta colère ? Pourquoi a-t-il fait ça ?  C'était un accident, un malheureux accident. Nous sommes tous responsables de cette tragédie.

Pourquoi n'envoie-t-il pas de lettre ?

C'est tellement vide.

Je n'arrive pas à bouger, si je décolle un pied de ce sol, je vais m'effondrer. Comment pourrais-je te revoir en face, Abel ? Comment puis-je rendre hommage à notre sœur, à nos parents dignement ? Ce n'était pas un accident, c'est de ma faute. Bien sûr que tu as raison... Jamais je n'aurais dû me désintéresser autant d'elle, de toi, à courir après... cette grandeur. Je cours après une force qui me rend faible, qui m'aveugle de tout. Ce n'était pas un accident, je ne peux refaire le passé, mais je ne peux répéter les mêmes erreurs.

J'ai l'impression que mon coeur palpite dans ma gorge, est-il possible de le vomir ? J'ai envie de vomir et je crois que pour la première fois de ma vie, j'ai envie d'hurler. Je ne peux pas tomber, Abel, pas maintenant... Et je sais, je sais que tu ne comprendras jamais, mais je ne peux pas rester, ni ici, ni à rien faire. Je ne peux pas refermer si simplement ce chapitre et reprendre une vie banale. Et tu as raison, lorsque tu dis que tout est si compliqué avec moi, que je rends tout, toujours si complexe... Mais je dois occuper mon esprit, sinon c'est moi qui devient fou, je dois comprendre les choses, je dois....

Je dois réparer tout ça. Tu as raison, je suis dans le faux depuis le début.

Ce n'est pas le Secret Magique mon ennemi. C'est la magie noire.

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Anedoctes Parmi les nombreuses inventions sur lesquelles Albus a pu se pencher dessus, il vous dira sans doute qu’une seule a vraiment bouleversé sa vie : lorsqu’il s’est résolu à faire une poche-sans-fond à sa cape favorite pour y mettre un tas de rangements afin d’avoir toujours sur lui, ses sucreries préférées.  Quelles soient molles ou dures, elles sont toutes là, triées par goût et couleur. /// De toutes les distinctions reçues, celle qui a posé le moins de problème à Albus Dumbledore et qui lui a fait le plus plaisir, c’est d’obtenir sa carte Chocogrenouille pour ses découvertes sur le sang de Dragon.  Bien qu’il considère loin d’avoir terminé sa vie et achevé ses travaux, il est un grand amateur de chocolat… il en a offert à tous ses proches pour partager cet accomplissement remarquable. /// Qu’il soit joyeux ou stressé, il mange toujours des sucreries.  Elles sont molles en général, lorsqu’il est d’humeur joyeuse et taquine, plutôt douces et sucrées.  Plus il est stressé ou énerves, plus il s’abat sur des bonbons dures qui croustillent sous la dent.  Ariana supposait que c’était parce qu’Albus s’imaginait écraser ses ennemis comme des bonbons, ou les agacer avec le bruit de mastication. /// Albus n’a jamais adopté d’animal, de peur de rentre jalouse Metys, qui gambade bien souvent chez lui (du moins chez sa femme).   Il adore l’utiliser comme écharpe chauffante ou coussin chauffant, habitué à gratouiller l’animal tout en travaillant.  Il ne l’accepte malheureusement jamais lorsqu’il descend à son atelier.  Surtout lorsqu’il est question d’alchimie.  Il a néanmoins dû instaurer quelques règles avec sa petite protégée : pas de griffure sur les doigts, pas plus de deux miaulements d’affilé, et non, sa baguette n’est pas un jouet.  Il a l’habitude de parler seul, cela ne change pas beaucoup lorsque Metys est là.  Il a déjà essayé de lire son esprit sous forme animale, sans succès.  C’est un sujet qui l’intéresse mais dont il ne peut plus parler à Metys, qui s’est insurgée d’apprendre qu’il à essayer sans sa permission.  Cette histoire s’est néanmoins bien finie, grâce à du saumon. /// Il n’oublie aucun anniversaire de sa sœur, de sa mère et de son père.  Pourtant, il s’arrange toujours pour ne jamais croiser Abelforth au cimetière. Il s’est d’ailleurs concentré quelques jours à créer des fleurs qui lui faisaient penser à Ariana : des pétales porcelaines comme sa peau, des fleurs dorées comme le blé de ses chevaux, et les reflets de ses yeux.  Il a si bien réussi son entreprise, qu’il fut incapable de les garder chez lui.  Alors il a une parcelle de ces fleurs sur les terres familiales natales, et y va chaque année pour en récupérer pour l’anniversaire d’Ariana. /// Lorsqu’il fut apprenti pour un peintre, son rôle était de créer les enchantements sur les tableaux, pour les conserver et permettre d'agiter les personnages. Il en profita pour faire quelques expériences saugrenues : pouvait-il ouvrir ou verrouiller des passages entre tableaux ? pouvait-il savoir où était le personnage lorsqu'il était hors cadre ? Est-ce que les fluides des personnages pouvaient passer d'un cadre à l'autre ?  Petit blagueur, il laissa la tête en bas de quelques uns des nouveaux tableaux, mais du les remette correctement lorsqu’il reçu une lettre du nouveau directeur de Poudlard pour lui l’informer que les personnages étaient nauséeux... Oups ?