(16/11/1940) vox populi - l'espoir au creux de la main

La radio grésille, avant que  la parole ne soit cédée au leader de la WSU, @Albus Dumbledore.

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"Bonsoir à tous.

Je sais combien vous avez peur.

Je sais combien il est dur pour nous tous de quitter un peu plus chaque jour la sécurité de nos habitudes, de nos foyers. Certains les ont quittés il y a des semaines pour rejoindre la LDV, tous les autres le découvrent aujourd'hui.

Je sais combien vous avez peur. Il est difficile de calmer nos enfants lorsqu'ils pleurent et vous demande quand est-ce que tout sera terminé. Il est difficile de savoir ce que demain nous réserve, si seulement demain existera, alors que certaines familles sont éparpillées ici et là.

Je sais combien il est dur, de se sentir si impuissant. Lorsque la seule chose que l'on vous demande est de rester dans le noir, enfermé, cloîtré.

Je ne regrette pas d'accueillir l'inconnu dans mon foyer, mais je regrette d'être voué à ce silence.

Je regrette que ce Gouvernement me demande d'agir comme si je n'étais qu'un moldu, inconscient de la force, de la puissance et de l'espoir que je peux porter au creux de ma main.

Je regrette de ne pas pouvoir porter cet espoir, et, quand bien même n'est-ce pas notre guerre, pourquoi devrions-nous rester assis, enfermé, réduit au silence ? Pourquoi dois-je devenir aveugle à la douleur et aux blessures qui vivent dans nos rues ?

Je regrette d'être traité non pas comme un sorcier, mais comme un enfant, puni d'avoir un pouvoir et de ne pas m'en servir.
N'y a-t-il pas comme un goût d'injustice profonde ? L'horreur nous tombe dessus, et, nous devons nous fiers à des artefacts, qui pour une raison ou une autre, ne nous protégerons qu'un temps limité. Nous devons vider nos rues comme des moldus, nous devons tirer nos blessés à l'abri des regards pour enfin les prendre en charge avec nos moyens. Et si nous avons le malheur de le faire, nous avons des hommes et des femmes qui, au lieu de nous protéger, effacent les souvenirs des modus. Qui, au lieu de nous protéger, viennent déposer une modique amende.

Moldus ou sorciers, nous avons tous des familles et nous ressentons la même chose. Mais à leur différence, nous avons cette magie au creux de nos mains.

Nous pourrions, parmi les cendres, faire naître l'espoir.

Alors, je m'adresse à Mr. Fawley et au Gouvernement tout entier.
Je m'adresse à nos concitoyens, car ce soir, au moment où je vous parle, je dépose une proposition de loi dans l'urgence de ce moment.

Je vous le confie et je ne le cache pas, car comme vous, je ne veux plus être réduit au silence. Et la vérité, vous l'avez.

Je vous demande d'ouvrir les yeux, Mr. Le Ministre de la Magie, sur ce que nous sommes et d'accepter, pour tous les sorciers qui en sont capables d'user de la magie.
D'accepter d'user des sortilèges de protection, de soutien, et de soins.
Où qu'ils soient, devant sorciers ou moldus, pour aider sorciers ou moldus, sans que cela n'entraîne aucune peine, aucune infraction au Secret Magique, qui ne nous protège pas.

Et je vous demande à vous, mages et sorcières, de cesser de vous taire si l'on vous retire vos droits fondamentaux.

Et n'oubliez pas. Il y aura toujours de l'espoir tant qu'il y a de la magie."