Rouquin et des robes de seconde main - Cyrus

- MÉFAIT ACCOMPLI -

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cette partie est entièrement libre, mais pas optionnelle. vous pouvez y détailler l'histoire de votre personnage,  son caractère, des anecdotes, un extrait de RP, un poème etc.

nous insistons sur l'obligation d'utiliser la balise tw pour tous vos trigger warnings précédemment mentionné dans la bande d'en-tête de votre premier post:
vos trigger warnings comme ceci

Les images revenaient toujours, comme un film dans sa tête, quand il dormait pas, qu’il se tenait là allongé, les yeux dans le vide, les larmes qui séchaient au coin de l'œil d’un cauchemar, toujours le même. Cette soirée dont il avait tant attendu parlé, quelques semaines plus tôt, il en parlait avec Marcus sans jamais s'arrêter, il était si pressé Cyrus, d’être réparti. De pouvoir être avec ses frères. Et pourtant il avait senti son coeur se serrer. Il ne savait pas comment ni pourquoi, il savait qu’une part de lui était différente de son frère aîné. Au moins il avait Ezra, il n’y avait aucune chance qu’Ezra et lui soient dans une maison différentes. Il s’était assis sur le tabouret, les yeux brillants, un sourire qui traversait son visage. Le choixpeau posé sur son front. Il attendait, patiemment. Au bout de quelques secondes à peine, Cyrus n’eut le temps de réagir. SERPENTARD Son cœur se serrait. Un hoquet général traversait la salle. La question ne s’était posée pour personne. Un Weasley, il serait à Gryffondor. Marcus avait déjà commencé à lui faire une place. Mais Cyrus ne disait rien. Il cherchait son frère des yeux. Il le voyait, s’accrochait à lui en se levant. De la table des serpents, on entendait déjà des rires. S’il te plaît Ezra, toi aussi… Car Serpentard c’était pas mal, l’ambition, la ruse, le talent, la loyauté. C’était des valeurs auxquelles Cyrus adhérait. Ezra suivait. il le regardait aussi. Alors que Cyrus s’asseyait a la table des Vert et Argent. GRYFFONDOR ! Il le sentait, son coeur qui se brisait. Un hoquet étouffé qui s’échappait de sa gorge. Une voix résonnait à côté de lui. ” Un Weasley a Serpentard…Cette école est tombée bien bas…” Il frissonnait, se retournant les sourcils froncés. Croisant le regard d’un élève plus âgé. Il reconnaissait le fils d’un client de son père. Il se rappelle maintenant, que la majorité de cette maison avait son père comme domestique, ou un autre Weasley. Ses mâchoires se serrent. Mais il ne dit rien. Il baisse les yeux. Il sait, il comprend ce qui l’attends, si Ezra avait été là, ça aurait été différent. En attendant, il restait là, a se demander en combien de temps tu pouvais t’étouffer avec ton jus de citrouille ? Il baissait les yeux. se retournait face a son assiette. Il était séparé de sa moitié, de celle de l’aventure, du courage. Évidemment Cyrus n’aurait pas fini a Gryffondor. Il le savait qu’il n’en avait pas les attributs. Il se retournait. Croisant le regard de Ezra à la table des Gryffondors. Il le regarde un peu, avant de tourner les yeux. Il avait passé la soirée en silence, enfermé dans son dortoir. Sur ce lit sur lequel quelqu’un avait jeté des vêtements sales. Il les avait plié Cyrus, par habitude, rangés dans un coin. Il se demandait d’ailleurs, comment étaient lavés les vêtements ici. Et il s’était assis, un livre en main, des larmes coulant des jours sans rien dire, rien faire. Disparaître. Pendant 7 ans. Ça va…il pouvait y arriver. Il n’avait pas dormi, s’était allongé quand les autres étaient rentrés, il les avait entendu rire en passant devant son lit. Mais ils s’étaient couchés. Bienvenue a Poudlard…Tu parles d’une nouvelle aventure.

Cyrus pliait les vêtements laissés au pied du lit d’un de ses voisins de dortoir. Sans vraiment y réfléchir, par habitude plus que par envie. Parce qu’il savait bien que s’il ne le faisait pas, les autres garçons trouveraient bien quelque chose pour le punir. Et il n’en avait pas la force. Autant finir cela rapidement, il pourrait ensuite se trouver un coin de la salle commune pour lire, ou peut-être trouverait-il ce passage secret vers la bibliothèque dont il avait entendu quelques Serdaigles parler. Il se laissait aller à faire machinalement les tâches qu’il s’était attribué, la conversation avec Ezra sur ce sujet marquée dans son esprit. Mais Ezra ne comprenait pas vraiment ce que c’était que d’être ici, entouré de ces connards de sang-purs qui ne le voyaient que comme une tâche dans l’histoire de la noble maison de Salazar, pourtant il était meilleur  qu’eux, dans tous les domaines, il s’était promis de l’être et n’avait pas lésiné sur les moyens, passant des heures et des heures à apprendre, lire, s’entraîner. Il serait meilleur qu’eux, qu’eux et leurs grands noms qui faisait grincer les dents. Black, Malfoy, Lestrange, Gaunt, Tourdesac, Potter…il s’imaginait parfois, en rangeant un caleçon laissé là, que son propriétaire s’étrangle avec, ou qu’il tombe de son lit, le crâne se brisant sur le sol froid de la salle commune. Cyrus soufflait, cette colère sombre qui résonnait en lui. Il s’accrochait au souvenir du visage d’Ezra, celui de Marcus, plus vite il finirait, plus vite il pourrait les retrouver. Ils devaient se rejoindre au lac. Cyrus essayait de se dépécher, n’entendant pas la porte s’ouvrir derrière lui. Il ne fallu que quelques secondes avant qu’il ne sente ses entrailles se tordre de douleur. Il ne pouvait retenir un cri alors que ses genoux rencontrait le sol. ” Voilà ta place Weasley. A toi et aux tiens. A ton déviant de frère ! “ Cyrus fermait les yeux, tremblant, la douleur disparaissait, mais ses muscles restaient engourdis, il se redressait avec difficulté, cherchant sa baguette qui a peine entre ses doigts lui échappait sous le coup d’un sort. Une autre voix retentissait. ” J’espère qu’il l’enverront a Azkaban ton frère ! “ Cyrus ne comprenait pas, de quoi parlaient-ils ? Il se retourner pour faire face à trois Serpentard. ” Qu’est-ce que vous racontez ?” Il lui fallut tout le courage dont il disposait pour ces quelques mots. Sa voix tremblante, fébrile déclenche l’hilarité de ses compagnons. Ce jour-là, la rumeur était née, Marcus allait être renvoyé, ou pire, et Cyrus lui, était la cible de violences gratuites. Cyrus l’avait appris, il avait vite compris le sort qui lui était réservé, devenant encore plus introverti, cherchant à ne jamais croiser leur regard, pour qu’ils n’y voient pas de défi, car il n’y en avait aucun, juste de la soumission, la survie avant tout.

Quelques semaines après l’affaire, Cyrus se retrouvait une fois de plus dans la salle commune, recroquevillé dans son lit, les genoux contre sa poitrine, les yeux posés sur un livre dont les mots n’avaient pas vraiment de sens. Il voulait juste ne plus y penser. S’occuper l’esprit avant que les autres n’arrivent. Il avait pensé à parler, aller voir un professeur. Mais ça n’aurait servi à rien, au contraire, ça aurait été pire encore. Il n’était qu’un Weasley, le frère d’un empoisonneur et d’un violeur aux yeux du monde. Rien de plus qu’une erreur du choixpeau aux yeux de beaucoup. Pourtant, son silence était la preuve même qu’il n’aurait pas eu sa place à Gryffondor, dénué de tout courage, de toute volonté de se défendre ou de s’affirmer, pas comme Ezra. Il sentait une larme couler sur son visage. L’essuyant rapidement quand il entendait la porte s’ouvrir et se fermer. Il relevait un peu la tête, pour voir lequel de ses geôliers venait le tourmenter. Il croisait le regard de Borislav Tourdesac. Un soupir de soulagement quittait ses lèvres. Le lit de Borislav était celui à droite de celui de Cyrus. Il était impeccablement rangé, comme tout le reste de la pièce. ” Bonjour Bo…Monsieur Tourdesac “ Il se rattrapait avant de l’appeler par son prénom, c’était la règle ici, ils étaient tous ses maîtres, comme leurs pères avec le sien. ” J’ai des vêtements à ranger “ Cyrus se redressait, les yeux vers Borislav, il se levait pour récupérer les vêtements que l’autre retirait pour les jeter dans ses mains. Borislav était probablement le plus gentil d’entre eux. Cyrus se souvenait de leur première année, quand il n’était pas le seul à souffrir des railleries de ses pairs. Puis Borislav avait rejoint le rang, il avait un nom, des moyens, ça suffisait. ” Black veut que tu t’occupes de leur chambre “ Cyrus se figeait a ce nom. Tremblant un peu. ” Non. “ Il ne savait pas d’où c’était sorti, mais son esprit tout entier regrettait le mot a peine prononcé, il était trop tard pour faire demi tour. Dans un élan de bravoure, le roux balançait les vêtements sur le lit. ” C’est un menteur ! C’est de sa faute ! Marcus aurait jamais fait ça, il est pas comme ça ! “ Le regard froid de Borislav était la première chose qu’il voyait, peut-être parce qu’il ne l’avait jamais vraiment vu énervé, peut-être parce que inconsciemment Borislav n’avait jamais vraiment suivi les autres quand il s’agissait de Cyrus. Cette fois pourtant, Cyrus n’eut pas le temps de réagir que la baguette de Borislav lui arrachait déjà la sienne. ” Je t’interdis de dire du mal d’Antarès !” Cyrus aurait voulu se confondre en excuse, mais cet instinct familial était trop fort, cette part de lui qui hurlait à l’injustice a chaque fois qu’il tentait de calmer Ezra. ” Il est ignoble ! Vous l’êtes tous ! Tu sais de quoi je parle ! T’as juste changé de camp quand tu t’es rendu compte que tu pouvais. T’es qu’un lâche, comme tous les autres !” Sa voix grondait, pour la première fois de sa vie, Cyrus refusait de se laisser faire, de se taire et de l’imaginer tomber du haut de la tour d’astronomie. Il voulait défendre son frère, il l’aimait tellement Marcus, il détestait les autres qui suivaient aveuglément les rumeurs lancées par le serpent des Black. Cyrus attrapait sa baguette. Faisant face à Borislav, il fut celui qui lançait l’offensive, il connaissait beaucoup de sorts Cyrus, savait se battre, pour la première fois, il le montrait sans retenue. Mais Borislav prit le dessus, la baguette s’échappant de nouveau de ses doigts. Borislav s’approchait, son visage n’avait plus rien d’amical. ” T’es une crasse Weasley. Rien de plus. “ Ensuite vint la douleur, la sensation de disparaître sous les flammes, la chair calcinée, l’odeur surtout, c’était ça qui avait marqué Cyrus, l’odeur de sa peau qui fondait sous la magie du Tourdesac qui finissait par le relâcher. ” N’oublies jamais ta place. Ton frère l’a payé suffisamment cher pour vous tous tu ne crois pas ?”


Poudlard était derrière lui, enfin, il avait l’impression d’être finalement libéré de sept longues années d’enfermement, les dernières pires encore. Il avait dû vivre avec eux, avec ces monstres, ces menteurs, ces rats qui avaient détruit son frère. Il avait dû les regarder jours après jours, nettoyer ce qu’ils laissaient par terre, moins bien traité encore qu’un elfe de maison. Un an qu’il a été diplômé. Il avait suivi sa première passion, les potions, les antidotes, les créer et les confectionner. Et peut-être aussi par esprit de vengeance, il avait rejoint des études de médicomagie. Son père avait pris plus de contrats, finissant par travailler chez les familles les plus fortunées d’Angleterre pour payer ses études. Mais il savait que Cyrus serait excellent, il avait prouvé sa valeur sur ce point. Cyrus lui en fut à jamais reconnaissant. Mais l’année 1936 marquait la fin de cette ère, de ce rêve, il avait cru échapper à ce que la vie lui avait réservé jusque là. Mais son père tombait malade, incapable de travailler. Marcus n’aurait jamais pu travailler à la place de leur père, pas après son passif. Ezra s’était proposé, grand chevalier. Mais Cyrus refusait de le voir abandonner son rêve à lui. Après tout, Ezra aimait profondément ce qu’il faisait, et il était tellement doué. Lui, lui, était habitué à ce travail. Il a donc abandonné ses études. Reprenant le manteau paternel en tant que domestique. Commandant des elfes de maison, comme il aime s’appeler. Pour ces familles qu’il a côtoyées. Il les déteste, les haï au plus profond de son âme. Mais il le fait pour sa famille. Il est l’invisible, celui qui respecte les protocoles et les règles de bonne manière. Le silencieux, qui ne parle que quand on l’y autorise. Il encaisse Cyrus, et il emmagasine les informations, des oreilles qui pendent, qui captent certains détails, les yeux qui glissent sur certains papiers ou d’autres quand un bureau doit être nettoyé. Les mains aussi, qui dérapent parfois sur certains objets, il est devenu plutôt doué au sortilège de geronimo, ses doubles semblent parfaits.