(18/09/1940) la baguette indignée - Eclat de rouille

Chers et chères indigné.e.s,

Si je prends ma plume pour vous écrire aujourd'hui, c'est bien pour dénoncer une énième farce médiatique. En effet, le journal Qu'on-Ne-Nommera-Pas - mais vous l'avez tous bien en tête - s'est empressé de vous bercer de douceur et de bienveillance avec son dernier article évoquant les diverses actions solidaires bourgeonnant çà et là dans les quartiers de Londres. Foutaises, fariboles et fabulations ! Certes, toutes ces initiatives font chaud au cœur et feraient sans doute fondre le palpitant glacé d'un Yeti, certes le moral de la communauté magique s'en trouve rehaussé, mais ces chers journalistes ne vous disent pas tout, camarades indigné.e.s !

La situation de crise que traverse notre pays a laissé place a bien d'autres choses outre les repas de quartiers et autres réjouissances ; oui, nous parlons bel et bien d'une porte ouverte sur le chaos. Les bâtiments détruits et la panique générale ont dispersé l'ordre et la raison ; nos équipes de terrain nous rapportent que les agressions ont augmenté, sans parler des opportunistes qui profitent du climat de peur pour s'adonner à de joyeux pillages dans les boutiques et chez les particuliers.

Ne vous laissez pas illusionner par les belles paroles des autres médias, ami.e.s indigné.e.s ! Soyez vigilants, restez alertes. La Baguette Indignée sera toujours là pour révéler au grand jour les supercheries en tout genre, et tout ce qu'on veut vous empêcher de savoir ! Vous avez le droit à la vérité !